
Le président français, Nicolas Sarkozy s'est entretenu au téléphone jeudi avec son homologue ivoirien, Laurent Gbagbo pour lui exprimer sa satisfaction après la cérémonie de la "Flamme de la paix", qui s'est tenue à Bouaké le 30 juillet, a appris la PANA de source officielle.
La cérémonie de la tenue de la "Flamme de la paix" a été marquée par l'incinération d'armes de guerre et symbolisait le processus du désarmement des ex-belligérants de la crise. La cérémonie s'est tenue à Bouaké en présence du Premier ministre, Guillaume Soro, du président burkinabé Blaise Compaoré, facilitateur de l'Accord politique de Ouagadougou et d'autres chefs d'Etat africains.
"Nicolas Sarkozy a appelé Laurent Gbagbo à rechercher de nouveaux progrès conduisant à des élections libres et transparentes et à la mise en œuvre complète de l'Accord politique de Ouagadougou", a déclaré David Martinon, le porte-parole de l'Elysée.
Le président Gbagbo entretenait des relations difficiles avec Jacques Chirac, le prédécesseur de Nicolas Sarkozy à l'Elysée. "Le plus horripilant était que Chirac me parlait comme à un sous-Préfet français! La première fois que j'ai été reçu à l'Élysée, il m'a appelé Laurent. J'étais assez surpris. Je pense qu'il s'est trompé de personne, ou d'époque", a affirmé M. Gbagbo dans une interview publiée jeudi par "Le Figaro".
"Il faut cesser d'infantiliser les rapports entre la France et l'Afrique. C'est fini, l'époque d'Houphouët, de Bongo ou d'Eyadema! La France ne peut plus changer les chefs d'État africains qui ne lui conviennent pas. Il faut que les États se respectent les uns les autres et la France ne doit plus mettre son nez dans les affaires de la Côte d'Ivoire", a-t-il avertit.
Concernant la tournée africaine de Sarkozy qui a évité l'étape ivoirienne, le président Gbagbo a déclaré: "Tout le monde est le bienvenu chez nous, mais sans poser de conditions préalables".
Par ailleurs, pour mieux apprécier les difficiles relations entre le chef de l'Etat ivoirien et la France, la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Pascale Andréani a estimé mardi à Paris qu'il était encore "très tôt" pour envisager une visite de travail du président ivoirien Laurent Gbagbo en France.
Pour le Quai d'Orsay, le plus urgent pour la Côte d'Ivoire est d'aller à des élections libres, démocratiques et transparentes. "Nous pensons que le plus urgent aujourd'hui n'est pas la visite de travail dont on entend parler, mais l'organisation d'élections libres, démocratiques et transparentes qui sortiront définitivement la Côte d'Ivoire de la crise", a insisté la porte-parole du Quai d'Orsay. |