|
 |
  |

Dans sa lettre, dont certains passages ont été publiés par le quotidien français "Le Monde", Thabo Mbeki décrit Nicolas Sarkozy comme un "citoyen" de l’Afrique. Des louanges qui ont causé une levée de boucliers parmi les observateurs de la vie politique sud africaine, le plus indigné d’entre eux semblant être le politologue Xolela Mangcu. |
|
Position bizarre |

Dans sa colonne publiée par le quotidien sud africain "Business Day" le 23 août, Mangcu se demande comment quelqu’un d’ "aussi intelligent que Mbeki adopte une position aussi bizarre". Pour l’auteur, le fait que Mbeki dise en public une chose – une allusion aux discours du président sud africain sur la nécessité d’une renaissance africaine – et affirme le contraire en privé pourrait être la raison pour laquelle ses pairs africains le "regardent avec suspicion".
Pour Mangcu, féliciter Sarkozy pour avoir décrit l’Africain comme un être dans l’esprit duquel "il n’y a de place ni pour l’aventure humaine, ni pour l’idée de progrès" un être auquel il ne vient jamais l’idée de "sortir de la répétition pour s’inventer un destin", constitue le comble de la trahison des idéaux rattachés à la renaissance africaine. |
Aspects positifs du discours |

Un argumentaire que Mbeki lui-même rejette catégoriquement. Dans le bulletin hebdomadaire de l’ANC, le parti au pouvoir en Afrique du Sud, Mbeki écrit que le discours de Sarkozy soulève des "questions urgentes et importantes auxquelles nous nous devons de répondre". Et d’ajouter qu’en ce qui concerne le ton dudit discours, qualifié de raciste par beaucoup, "chacun est libre de se faire une opinion".
Une façon de rappeler que Mbeki ne s’attacherait qu’aux aspects positifs de l’allocution de son homologue français.
Rappelant que le tout nouveau Premier Ministre britannique avait également prononcé un discours similaire le 31 juillet aux Nations Unies, Mbeki souligne que les deux leaders ont fait à l’Afrique une proposition de partenariat dans lequel les riches doivent accepter leur responsabilité d’investir, soutenir (les pauvres), mettre fin au protectionnisme et tenir leurs promesses. Les pays en développement doivent, par contre, accepter leur responsabilité de lancer des réformes, d’ouvrir leurs marchés au commerce international, de faire preuve de transparence dans leur gestion et de combattre la corruption. |
Pragmatisme avant tout |
 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Sarkozy accueillant Nelson Mandela la semaine dernière
|
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

Pour Mbeki, le discours de Sarkozy, tout comme celui de Brown, donnent aux africains l’opportunité d’évaluer les progrès effectués par l’Europe et l’Afrique dans la mise sur pied d’un partenariat et voit ce qu’il reste à faire pour qu’un tel partenariat soit négocié sur une base réellement équitable. Un tel partenariat représente la seule chance pour l’Afrique de combattre efficacement la pauvreté et ses clauses méritent d’être analysées, quelle que soit la manière et les termes dans lesquels elles sont transmises à l’Afrique.
En décidant de faire fi de toute allusion apparemment raciste, Mbeki reste fidèle à l’image qu’il a longtemps cultivé et qu’il aime donner de lui: celle d’un leader pragmatique, à la limite froid, et qui ne s’embarrasse nullement des idées contraires à ses propres convictions.
wwww.lesafriques.com |
 |
|
 |
 |
 |
 |
|
|
|
|
Donnez
votre opinion ou lisez les 1 réaction(s) déjà écrites
Version
imprimable de l'article
Envoyer
l'article par mail à une connaissance
Partager sur:
Facebook
Google
Yahoo
Digg
Delicious
|
|
|
Les dernières photos publiées sur Grioo Village |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Top |
|
|
|
|
|
|
  |
 |
|
|