
Secrétaire d'Etat à la politique de la ville, et fondatrice de la célèbre association "Ni putes, ni soumises", Fadela Amara s'est prononcé ce mardi (9 Octobre) contre l'instrumentalisation de l'immigration, et a vertement critiqué les tests ADN.
"L'ADN je ne suis pas d'accord parce que je pense qu'on touche à quelque chose qui n'est pas bon pour notre pays" a t-elle dit sur France Inter. "Je le dis aussi en tant que fille d'immigrés: y en a marre qu'on instrumentalise à chaque fois l'immigration, pour des raisons très précises. Je trouve ça dégueulasse!", a-t-elle continué.
Elle s'est aussi prononcé contre le recours aux statistiques ethniques. "je suis définitivement contre. Je ne veux pas qu'on définisse les gens en fonction de leurs origines, de leur religion. Créer des catégories de population c'est dangereux".
Bien que ministre du gouvernement , Fadela Amara a fait valoir qu'elle restait une femme libre, sous-entendu libre de prendre des positions qui ne vont pas forcément dans le sens des intérêts gouvernementaux : "J'ai la possibilité de dire ce que j'ai à dire et, très franchement, le jour vraiment où ce sera trop insupportable, le jour où ce sera trop dur, eh bien je partirai !"
Le 16 septembre, Fadela Amara s'était déjà dite "choquée" que les tests ADN soient mis en place lors de la procédure de regroupement familial, précisant qu'il y avait déjà des conditions pour des gens qui voulaient venir en France, et qu'elle ne comprenait pas pourquoi il fallait rajouter des tests.
Rama Yade s'était prononcé pour le débat, insistant sur le caractère volontaire des tests, précisant néanmoins : "Je ne ferai pas partie de ceux qui vous diront qu'il est illégitime de faire venir sa famille, de par mon histoire personnelle"
Bernard Kouchner interrogé sur le sujet avait dit que tests ADN ne lui plaisaient pas, mais ne l'indignaient pas non plus, ajoutant cependant qu'il "ne pensait pas que c'est de cette façon qu'on règlerait le problème de l'immigration". |