La star africaine du reggae, l'Ivoirien Tiken Jah Fakoly, en promotion en France pour son dernier album "l'Africain", s'est déclaré pour une conférence internationale entre l'Afrique et les pays occidentaux pour régler le problème de l'immigration.
"Il faut organiser une conférence internationale en Afrique avec beaucoup de chefs d'Etat occidentaux. Qu'ils aillent sur le terrain afin de voir les réalités. Ensuite, ils pourront envoyer des experts pour étudier les possibilités de développement et les aides ou les contributions à apporter pour créer des emplois sur place, pour que les jeunes puissent rester", a-t-il dit dans une interview au journal du Parti communiste français, L'Humanité.
Par ailleurs, l'artiste-musicien a estimé que le test ADN pour les candidats au regroupement familial et la création d'un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale ne sont pas une bonne politique et salissent l'image de la France et des Français dans le monde entier.
"Une telle mesure est pour nous incompréhensible. La France a une histoire avec tous ces pays. C'est comme si on disait : on a pris ce qu'on avait à prendre, maintenant on ferme la porte. Demander aujourd'hui aux populations ivoirienne, malienne, guinéenne, à la population francophone africaine de faire des tests ADN ou aux enfants des tirailleurs sénégalais pour venir dans le pays qui a été défendu par leurs parents, c'est plus qu'insultant", a-t-il expliqué.
Tiken Jah estime que les Africains ont le droit de bouger, car, dit-il, l'immigration est un processus normal. "Aujourd'hui, les Occidentaux vont en Afrique quand ils veulent et où ils veulent. Cela étant dit, je n'encourage pas les jeunes Africains à partir, ce continent a trop besoin de leur savoir-faire, de leur énergie pour le construire", a-t-il précisé.
Le reggaeman ivoirien vient de sortir "l'Africain", un nouveau album qui parle de la douleur de l'immigration. Tiken Jah est en tournée en France à partir du 10 octobre avec un concert, déjà complet, dans la célèbre salle de spectacle parisienne l'Olympia le 15 octobre.
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