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Bob Denard (à droite) en octobre 78 aux Comores
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Mychelle Tremblay |
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Gilbert Bourgeaud, plus connu sous le pseudonyme de Bob Denard, mercenaire français, également surnommé "le corsaire de la république", initiateur ou exécutant de nombreux coups d'Etat en Afrique, est décédé ce samedi 13 octobre à l'âge de 78 ans des suites de la maladie d'Alzheimer.
Denard fut pendant une quarantaine d'années ce qu'on peut appeler l'exécutant des basses oeuvres de la république française en Afrique. Né en 1929 à Bordeaux, il était fils de militaire et avait commencé sa carrière dans les commandos de la marine avant de servir en Indochine et en Algérie.
Dans les années 50, il avait quitté le monde militaire avant d'y revenir au début des années 60 en devenant mercenaire, débutant ses faits d'armes en oeuvrant en République Démocratique du Congo avec les rebelles katangais.
Par la suite, il a effectué une carrière "internationale", au Yemen, au Biafra, au Zimbabwe, au Gabon, en Guinée, au Bénin où il fut condamné à mort par contumace pour tentative de coup d'Etat en 1977. Mais c'est aux Comores, où il fut impliqué dans quatre coups d'Etat (75, 78, 89, 95) à partir de 1975 que Denard a passé le plus temps, il est ainsi crédité de l'assassinat de l'ancien président Ibrahim Abdallah en 1989. |
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Entre 78 et 89 Denard fut commandant en chef des forces armées comoriennes et chef de la garde présidentielle.
A une époque où la guerre froide, et la politique africaine de la France version Foccart battaient leur plein, Denard était un rouage militaire d'importance, qui n'oeuvrait pas seul : "je travaillais en accord avec les services secrets français. C'est de notoriété publique" dira t-il à des journalistes à l'époque de son dernier procès.
En 2006 et 2007, il avait été jugé pour une tentative de coup d'Etat "de trop", commise du 27 septembre au 4 octobre 95 et avait été condamné à quatre ans de prison (trois avec sursis). Il n'avait pas été soutenu par les autorités françaises dans ce dernier procès, contrairement aux autres, où Maurice Robert, bras droit de Foccart, était venu témoigner en sa faveur, en affirmant que Denard avait toujours agi en faveur des intérêts de la France.
En 89, il avait ainsi été acquitté des charges d'assassinat sur le président comorien Ahmed Abdallah.
Au Comores, beaucoup sont amers sur le fait que Denard n'ait pas été jugé localement. "je regrette qu'il n'ait pas répondu de tous les crimes qu'il a commis dans notre pays, des meurtres et des tortures qu'il a commis" a ainsi déclaré, Moustoifa Said Cheikh, leader du Front démocratique comorien. |

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