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John Smit et Bryan Habana à leur arrivée à Johannesburg
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Alors qu'une parade pour présenter le trophée de champion du monde de rugby était prévue à Soweto, l'immense quartier noir de Johannesburg, était prévue, elle a finalement été annulée selon une déclaration du porte-parole de la fédération sud-africaine de rugby, Rayaan Adriaanse.
Ce dernier met en avant des contraintes "logistiques et temporelles" et ajoute : "nous aurions aimé aller partout, mais ce n'est matériellement pas possible".
Alors que la fédération de rugby sud-africaine est toujours été critiquée pour son manque de volonté présumé d'ouvrir son sport aux Noirs, l'annulation de la visite des springboks a été vue comme une façon de "snobber Soweto" par Tsietsi Louw, un député membre de l'ANC (parti au pouvoir en Afrique du Sud).
"C'est inexcusable de leur part de snobber Soweto comme ça. Il y a des gens et des enfants là-bas qui les considèrent comme des héros, indépendamment de leur couleur. On aurait pu penser qu'avec tous ces débats sur la transformation du rugby, le trophée aurait au moins été présenté dans les townships pour permettre aux fans noirs de participer aux aussi aux célébrations".
Dali Ndebele, directeur de l'unique club de rugby de Soweto a parlé de "grande déception" et a ajouté que les responsables du rugby sud-africain n'étaient pas décidés à promouvoir ce sport auprès des Noirs : "S'ils étaient sérieux sur la transformation du sport et décidés à encourager les noirs à le pratiquer, ils auraient fait partir leur parade" d'un township où "les enfants n'ont jamais la chance de les voir jouer parce qu'ils ne peuvent pas se payer les billets pour les matchs".
Les débats sur la composition raciale de l'équipe de rugby sud-africaine ont repris de plus belle, malgré le titre. Avant la victoire, certains politiques prônaient l'instauration d'un quota de Noirs au sein des Springboks. Actuellement, deux joueurs métis, JP Pietersen, et Bryan Habana, sont titulaires dans le quinze de départ des Boks. |