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Le sort de Stanley O'neal, grand patron de Merril Lynch, l'une des banques les plus influentes du monde, se jouait ce week-end. Le conseil d’administration devait en effet se réunir pour discuter de son sort à la suite de pertes abyssales au troisième trimestre.
Les déboires de O'neal ont commencé lorsque tout s’est accéléré la semaine dernière, suite à l’annonce par Merril Lynch de sa première perte trimestrielle depuis 2001. Le montant colossal de cette perte est de 2,2 milliards de dollars et reflète une dépréciation d’actifs de 8,8 milliards de dollars dans les comptes de Merril.
Ces dépréciations sont dues à la crise des hypothèques (« subprimes ») que traverse actuellement le marché américain, et qui a donc touché de plein fouet Merril. Il y a quelques semaines, la banque annonçait que les dépréciations seraient de l’ordre de 4,5 milliards de dollars. L'écart de plusieurs milliards de dollars entre ces prévisions et la réalité a conduit les analystes à se poser quelques questions sur le management et la gestion des risques au sein de la firme.
Stanley O'neal qui est PDG et président du conseil d’administration de la firme s’est retrouvé en première ligne, d’autant que certains échos de négociations entamées avec la banque Wachovia ont provoqué l’ire du conseil d’administration qui n’a pas été mis dans la confidence. Certains observateurs pensent que ce sont des membres du conseil, ou de hauts cadres qui ont divulgué l'information au "New-York Times" afin de plonger O'neal dans l'embarras. |
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D'autres analystes affirment toutefois que O’neal ne cherchait pas une fusion avec Wachovia, mais à lui vendre certains actifs comme la participation que Merril Lynch détient dans Bloomberg, qui est évaluée à 5 milliards de dollars. Selon le "Wall-Street Journal", O'neal sous la pression, a finalement décidé de se retirer, mais pourrait assurer l'intérim en attendant qu'un nouveau PDG soit désigné par le conseil d’administration.
Stanley O'neal a grandi dans le sud rural des Etats-Unis, et a commencé à travailler comme ouvrier chez General Motors avant de suivre les cours de l'institut de formation interne, puis d’aller effectuer un MBA à la Harvard Business School. Il revint chez GM en tant que trésorier.
O’neal fut par la suite recruté chez Merril Lynch où il effectua un parcours sans faute, ce qui lui valu d’être repéré et désigné comme successeur par David Komansky, le PDG d’alors. O’neal avait pris les rênes de Merril en 2002 et dirigeait la banque depuis cette époque. Avant cette crise, Merril Lynch avait annoncé chaque trimestre des bénéfices, ce qui avait fait de Stan O'neal le second banquier le mieux payé de Wall-Street en 2006 avec 48 millions de dollars de revenus.
L'éviction de Stan O'neal pourrait aussi avoir une valeur symbolique dans la mesure où il serait le premier grand patron de Wall-Street à tomber à la suite de la crise des "subprimes". Cette éviction illustre aussi la vitesse à laquelle va le monde de la finance à Wall-Street. Naguère adulé, O'neal est devenu en moins d'une semaine la cible des critiques... |
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