
Un porte-parole de la présidence du Zimbabwe, George Charamba, a déclaré que le Zimbabwe se tenait prêt à se défendre contre des menaces qualifiées de "sinistres".
Il faisait écho aux commentaires parus dans la presse britannique il y a environ une semaine, dans laquelle Lord Guthrie, un général britannique, ex-commandant en chef des forces armées britanniques et conseiller de Tony Blair, déclarait avoir déconseillé à ce dernier une intervention militaire au Zimbabwé.
Dans une interview au journal britannique "The Independant on Sunday" du 11 novembre, il disait en effet que plusieurs personnes essayaient de lui faire envisager une invasion du Zimbabwé, et qu'il avait dit à Blair qu'une "intervention britannique ne ferait qu'empirer les choses".
Selon George Charamba, le Zimbabwé avait eu vent de discussions sur une possible intervention britannique et s'était préparé en conséquence : "un plan de défense avait été mis en place, et il est toujours en application. (...) Par ailleurs, les britanniques envisageaient, et continuent d'envisager une élimination de nos dirigeants politiques via des assassinats".
Pour George Charamba, le gouvernement britannique voulait intervenir au Zimbabwé dans le but de protéger les intérêts britanniques, en prenant notamment le contrôle des ressources du Zimbabwé. "Le gouvernement britannique voit la communauté blanche du Zimbabwé comme un prolongement de son pays, et l'invasion n'aurait pas été liée à un problème zimbabwéen, mais à la protection des intérêts britanniques".
Mugage est âgé de 83 ans, et s'est encore vu récemment menacer de ne pas pouvoir prendre part au sommet Union européenne Afrique qui aura lieu à Lisbonne en décembre. Il est accusé de violations des droits humains, et d'avoir conduit son pays à la faillite économique. Mais lui met cette faillite économique sur le compte d'un sabotage de pays occidentaux. |