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Le président sénégalais, Abdoulaye Wade, a quitté Harare jeudi après une visite de deux jours à l'issue de laquelle sa proposition visant une plus large implication de l'Union africaine (UA) dans le règlement des crises économique et politique qui frappent le pays a reçu une fin de non-recevoir de la part du président Robert Mugabe.
En effet, pour soulager les souffrances du pays, le président Wade avait proposé mercredi la mise en place d'une équipe composée des dirigeants de cinq pays qui seraient chargés de jouer le rôle de médiateurs entre la Grande-Bretagne et le Zimbabwe, d'une part et le gouvernement zimbabwéen et son opposition, de l'autre.
Il a expliqué que la crise était trop profonde pour que le médiateur actuel, le président sud-africain Thabo Mbeki, puisse la gérer tout seul, un constat qui l'a amené à faire sa proposition de création d'une nouvelle équipe de médiateurs regroupant les dirigeants de cinq pays africains, parmi lesquels le chef de l'Etat sud-africain.
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Dans son idée, ce groupe serait placé sous l'égide de l'Union africaine et il devrait être plus efficace dans le traitement de la crise que le président Mbeki dont l'action présente est placée sous les auspices de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC).
Le président Mugabe a cependant affirmé que la médiation de la SADC, qui implique le gouvernement et l'opposition, est suffisante tout en critiquant toute tentative de mettre en place des "initiatives parallèles qui n'apportent pas grand-chose". Depuis sa création, la SADC a donné un caractère prioritaire au rôle des programmes régionaux.
Cette année, à l'occasion son sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement qui s'était tenu le 29 mars à Dar-es-Salaam, en Tanzanie, les dirigeants de la SADC avaient conçu une initiative régionale afin de trouver une solution aux "problèmes politiques et économiques provoqués par des éléments extérieurs auxquels le Zimbabwe est confronté".
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"Il est regrettable de noter que nos détracteurs et ennemis ne sont pas satisfaits de ces développements positifs. Ces forces négatives passent des nuits blanches à essayer de trouver les moyens de saboter ces processus politiques et économiques par exemple en introduisant des initiatives parallèles qui n'apportent pas grand-chose", a déclaré le président Mugabe.
Le président Wade a expliqué qu'il était venu au Zimbabwe afin de faire l'évaluation des crises et apporter son aide à une médiation pour instaurer la paix entre la Grande-Bretagne et le Zimbabwe.
Le Zimbabwe et son ancienne puissance coloniale ont de profondes divergences sur les questions touchant à la propriété foncière et aux droits humains.
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