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Après son interview parue dans le journal "Le Parisien" (lundi 10 décembre), Rama Yade a été reçue par Nicolas Sarkozy lundi matin à l'Elysée. Le président français lui a sans doute dit tout le mal qu'il pensait de son initiative.
Interrogée sur une éventuelle démission, Rama Yade a écarté cette idée en disant qu'on ne désertait pas en rase campagne, "surtout quand on s'est engagé aux côtés d'un homme qui vous a promue à 30 ans secrétaire d'Etat d'un gouvernement et que vous l'avez soutenu pendant des mois si ce n'est des années".
Nicolas Sarkozy a reitéré "sa confiance et son amitié" à Rama Yade en déclarant : "vous savez la confiance et l'amitié que j'ai pour Rama Yade qui, il se trouve, était à mes côtés à Tripoli (elle avait salué Khadafi à cette occasion NDRL) lorsque la France a indiqué au président Khadafi qu'il serait reçu en France après la libération des infirmières".
Le président français a ajouté qu'il comprenait que Rama Yade en tant que secrétaire d'Etat aux droits de l'homme "assure une conviction sur le sujet", conviction qu'il partageait et qu'il avait lui-même rappelée au guide libyen. Reste la sortie de la secrétaire d'Etat aux droits de l'homme n'a pas été appréciée du côté de l'Elysée.
Ghislaine Ottenheimer du magazine "Challenges" souligne ainsi qu'un conseiller du président s'est indigné que la secrétaire d'Etat fasse de telles déclarations sans prévenir. Pour la responsable du service politique de "Challenges", Rama Yade a été "fine politique(...) en pratiquant l'art du contre-pied." (...) "Elle sait qu'en frappant fort, elle met l'opinion de son côté rendant son éviction du gouvernement quasi impossible".
A gauche certains comme Pierre Moscovici avaient appelé la secrétaire d'Etat à démissionner si elle pensait ce qu'elle disait, ajoutant qu'elle devait se taire si elle ne le pensait pas (un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne avait naguère dit Jean-Pierre Chevenement dont la formule est restée célèbre). François Bayrou était sur la même tonalité en demandant à Rama Yade de mettre en accord "ses actes et ses paroles".
Si Rama Yade avait précisé dans la journée de lundi qu'elle n'était pas "hostile sur le principe" à une visite de Kadhafi en France, ajoutant que c'était la concomitance de la visite de ce dernier avec la journée mondiale des droits de l'homme qui lui posait problème, et soulignant que la visite du "guide" libyen en France ne devait pas être considérée comme "un chèque en blanc" pour ce dernier.
Dans ce contexte politique lourd, Rama Yade fêtera ses 31 ans jeudi 13 décembre... |
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