La Commission nigériane de lutte contre les crimes économiques et financiers (EFCC) a rejeté les informations selon lesquelles son président, Nuhu Ribadu, serait propriétaire de biens immobiliers à Abuja et à Dubaï, dans les Emirats arabes unis.
Deux avocats privés ont saisi la Haute Cour fédérale d'une requête pour dénoncer le fait que le chef du service national chargé de lutter contre la corruption aurait acquis à Abuja une résidence d'une valeur de 200 millions de nairas et une propriété de 3,9 millions de dollars US à Dubaï.
Cependant, un communiqué de l'EFCC dont la PANA a obtenu copie jeudi, à Lagos, rejette cette accusation, expliquant que l'officier de Police possède dans son village, Yola, qui se trouve dans le nord du pays, une maison qu'il aurait construite au début des années 90. Il possède aussi à Abuja une parcelle de terrain qui n'a pas encore été mise en valeur, ainsi qu'un compte bancaire au Nigeria et des bovins qu'il élève dans son village.
"M. Ribadu autorise expressément tout individu qui découvrirait des biens autres que ceux mentionnés ci-dessus à les saisir sans s'en référer à lui", affirme le communiqué. M. Ribadu est dans l'oeil du cyclone depuis qu'il a été envoyé en congé d'études "obligatoire" d'une année à l'Institut national d'études politiques et stratégiques de Kuru, dans le centre du pays.
Son refus initial de se plier à la décision de l'envoyer en congé d'études, associé au soutien que lui avaient apporté les médias locaux et internationaux, avaient provoqué un certain agacement du côté de la présidence, qui avait finalement décrété que cette formation était une obligation.
Les critiques de ce champion de la lutte anti-corruption l'accusent de ne s'être intéressé qu'au dossier des opposants à l'ancien président, Olusegun Obasanjo, qui l'avait nommé à son poste. Ribadu rejette ces accusations, expliquant qu'il avait arrêté et fait poursuivre des opposants mais également des supporters de l'ancien chef de l'Etat.
Le gouvernement n'a jusqu'ici nommé personne pour remplacer Ribadu pendant son séjour à Kuru.
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