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Anne Yoro devant deux de ses tableaux, dont en Orange "La porte des Initiés"
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La rédaction de grioo.com a rencontré Anne Yoro une
artiste peintre de père ivoirien et de mère française, qui exerce ses talents à Paris, où elle a choisi, sans compromis, d'exercer son art .Rencontrée en marge d'une exposition où oeuvres figuratives et abstraites se côtoyaient, avec une nette prédominance de l'abstrait, elle a accepté de répondre aux questions de la rédaction.
Vous avez toujours fait de la peinture, mais pas à temps complet. Qu'est-ce qui vous a poussée d'une part à devenir
peintre, et d'autre part à le faire de façon professionnelle?
Je n’ai pas toujours été peintre… J’ai fait des études classiques qui m’ont permis d’accéder au monde de l’entreprise. Au fil des années la peinture s’est imposée. C’est vraiment une façon de m'exprimer à part entière, et je ne peux pas faire autrement ! j’ai décidé de l’assumer comme on assume un métier.
Quand on vous entend parler de votre inspiration, on a l'impression que vous faites partie de ces artistes dévorés par une espèce de feu sacré quand ils ont l'inspiration. Cette impression est-elle exacte, et comment décririez-vous le processus qui vous mène à l'inspiration?
Oui, je suis dévorée par le feu sacré de la création ! Je pense qu'il y a autant de processus que de peintres, mon exemple n'est donc pas forcément valable pour les autres. Certains sujets m'inspirent, certains lieux et certaines énergies aussi. Lorsque je prends mes pinceaux c'est parce que je suis inspirée ou parce que j'ai quelque chose à dire!
Dans ces moments-là, on est dans un état extraordinaire, un état dopant. Il y a très peu de choses qui comptent à part le fait de faire jaillir la couleur. C'est formidable parce qu'on ne sent plus rien, la seule chose à laquelle on est sensible c'est peut-être de voir ce qu'on veut exprimer prendre forme.
C'est un état très particulier, mais c'est un état formidable! (rires)
Nous vous avons rencontrée dans une exposition où un point marquant chez vous, était que vous alliez véritablement à la rencontre des autres artistes-peintres comme si vous étiez en quête d'échange avec eux, que ce soit en terme de techniques ou de matériaux. Etes-vous une artiste qui cherche constamment à s'améliorer par le contact des autres? |
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En fait, indépendamment de la peinture j'aime échanger, rencontrer, aller vers les autres, savoir de quoi se nourrissent les personnes qui ont des passions. Il y a beaucoup à apprendre et éventuellement à partager. En particulier avec d'autres artistes, il est toujours intéressant de comparer nos expériences ou d'échanger sur certains aspects de la création et la façon dont ils la vivent.
Vous êtes un enfant du métissage, d'un père ivoirien, et d'une mère française. En quoi est-ce que ce métissage se reflète sur votre art ?
Comme toutes les personnes issues du même métissage que le mien, ce qui est très amusant c'est que lorsque je suis en Afrique je suis considérée comme une "blanche", et lorsque je suis en Europe, je suis considérée comme une "noire". Je crois que ça se reflète dans mes tableaux, tant au niveau des symboles que des couleurs. Quand j'utilise des symboles africains, très souvent ce sont les couleurs qui sont plus européennes. Mais l'inverse est également vrai.
J'espère que mon métissage transpire dans ma peinture, même si je ne suis pas être très objective sur ce plan ! Je fais les choses sans les calculer …je suis trop imprégnée de ce que je veux exprimer pour être objective !
Peut-on dire que votre art participe d'une certaine quête de vos racines même si votre composante africaine semble être la plus représentée des deux ?
En ce qui concerne, mes racines, ce n'est pas une quête mais plutôt une revendication… Je n'ai pas d' idées préconçues sur le métissage: je le suis, c'est tout !
Une portion non négligeable des toiles que vous exposez sont plutôt abstraites et font parfois voire très souvent référence à la spiritualité africaine. Y a t il également une quête spirituelle dans votre art, et en particulier, quel est pour vous le sens de ces poids baoulé que l'on retrouve sur le cadre de plusieurs de vos toiles, et même sur votre carte de visite ?
Pour une série de petits formats, je me suis inspirée d'un symbolisme que l'on retrouve sur des poids "Baoulé". C'est avant tout une volonté esthétique….Ce symbolisme représente la vie, le soleil, la lumière, l’univers, la puissance, et l’alliance entre la terre et le ciel…
Mon travail reflète peut-être ces interrogations d’ordre mystique ou spirituel … sans pour autant faire de moi une spécialiste de la question! |

En revanche, mes considérations sur la place que l'homme occupe dans les sociétés contemporaines ou plus anciennes, des observations sur certaines équivalences à propos des symboles traditionnels me laissent penser que la quête humaine reste la même à travers les siècles…
Sur les grands formats j'ai un travail qui est un peu plus figuratif, et je peux m'exprimer sur des thèmes plus concrets comme la nature, les marchés, les migrations etc...
Si vous deviez décrire votre style, quels éléments mettriez-vous en avant, et qu'est-ce qui vous distingue d'autres artistes afro caribéens?
C'est une questions très difficile, et je ne peux pas être objective. Ma différence, vient sûrement des messages que je veux faire passer…
Vous avez organisé une exposition chez vous, comment est-ce que les internautes souhaitant découvrir votre art pourront le faire?
Cette exposition prend fin en Janvier. Pour connaître les autres lieux d’expos, il suffit de me contacter par mail en m’écrivant à yoro333@hotmail.com.
Nous vous remercions
Merci à grioo.com pour m’avoir accordé cette interview, ainsi qu’à vous pour votre disponibilité. |
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