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La tension est vive dans la famille du président Obiang
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UN/DPI Photo #UNE586 |
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Les forces de sécurité de Guinée-Equatoriale ont arrêté plusieurs ressortissants étrangers dans le cadre d'une opération contre les immigrants illégaux, a-t-on appris lundi de source gouvernementale.
Des habitants et des membres de l'opposition ont rapporté que l'armée et la police avaient engagé samedi soir une vaste opération à Malabo, la capitale de l'ancienne colonie espagnole.
Des soldats ont également encerclé les ambassades du Nigeria et du Cameroun. Selon un garde d'une mission diplomatique occidentale à Malabo, les militaires recherchent des ressortissants étrangers dont les papiers n'ont pas été contrôlés et qui se sont réfugiés dans ces deux ambassades.
"Nous vérifions si les papiers sont en ordre. Ceux qui n'ont pas leurs papiers sont arrêtés", a déclaré le ministre de l'Information, Agustin Nse Nfumu. Il a ajouté, sans donner de chiffre, que plusieurs personnes avaient été arrêtées.
De source diplomatique occidentale à Malabo, on précise que plusieurs Européens ont été interpellés par les forces de sécurité mais qu'aucun d'entre eux n'a été retenu pendant plus de deux heures, et que certaines personnes arrêtées ont été blessées par les policiers.
Cette opération intervient dans un contexte de tensions croissantes au sein de la famille du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogos, dont les membres détiennent la plupart des postes clefs dans le pays, et elle fait suite à une vague d'arrestations, ces derniers mois, de ressortissants de Guinée-Equatoriale.
Obiang a pris le pouvoir à son oncle en 1979.
L'an dernier, le pays a produit 350.000 barils par jour de pétrole, ce qui en fait le troisième producteur d'Afrique noire après le Nigeria et l'Angola.
Un groupe d'opposition en exil à Madrid, l'Association de la solidarité démocratique avec la Guinée-Equatoriale (Asodegue), a qualifié les arrestations de mesure d'intimidation sans précédent.
Il a aussi affirmé que Weja Chicampo, un dirigeant de l'opposition en exil à Madrid et rentré en août à Malabo, avait été arrêté le 4 mars et torturé en prison.
Le ministre de l'Information a dit ne rien savoir à son sujet. Il a aussi affirmé que les ambassadeurs du Cameroun et du Nigeria avaient demandé au gouvernement de renforcer la sécurité autour de leur ambassade, ce qui a été démenti de source diplomatique nigériane.
Avec Reuters
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