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Le président Kagamé dit disposer des preuves justifiant ses propos...
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Reuters |
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Le président rwandais Paul Kagamé a accusé mardi les Français d'avoir participé "directement" au génocide de 1994 en fournissant "des armes" et "donnant des ordres au génocidaires", lors d'un entretien sur Radio France Internationale (RFI). "Ils (les Français) ont fourni des armes, ils ont donné des ordres et des instructions aux génocidaires", a affirmé le dirigeant rwandais."Les Français étaient là au moment ou le génocide a eu lieu, ils ont entraîné les génocidaires, ils étaient à des postes de commandement au niveau des forces armées qui ont commis le génocide" a-t-il ajouté."Ils ont aussi directement participé aux opérations en filtrant les barrages routiers pour identifier les gens sur une base ethnique en punissant les Tutsis et en favorisant les Hutus", a-t-il poursuivi.
Assurant qu'il "y a de multiples preuves sur la participation des Français", notamment des "vidéos" il a estimé "qu'à un moment ou un autre, il faudra qu'ils répondent de leurs actes soit devant une cour française soit devant un tribunal international"."En 91 ou 92 je suis passé à Paris à l'invitation des autorités, un officiel m'a dit, +si vous n'arrêtez pas la guerre, le temps d'arriver à Kigali tous les vôtres seront morts+. Je n'ai jamais oublié cette phrase qui témoigne de l'implication directe du gouvernement français ou de certains éléments" a encore expliqué le dirigeant rwandais."Ces éléments impliqués dans le génocide sont-ils au dessus des lois? Le TPIR (Tribunal pénal international pour le Rwanda) ou la Cour pénal internationale sont-ils réservés aux pays du tiers monde?", s'est-il demandé.
Pour lui, "il est temps que la France examine ses propres responsabilités au lieu de faire diversion sur le génocide en parlant de l'avion, de la boîte noire, toutes les absurdité qui sont évoquées au tribunal".Interrogé sur l'ouverture des archives rwandaises, M. Kagamé a dit: "un jour nous pourrons le faire, nous avons beaucoup d'information sur le génocide. Nous verrons comment certains se comportent, peut-être cela viendra-t-il le jour où certains se retrouveront à la barre d'un tribunal".Le quotidien Le Monde, dans son édition du 10 mars, a révélé que le "rapport final" du juge anti-terroriste Jean-Louis Bruguière désignait M. Kagamé comme le principal "décisionnaire" de l'attentat qui a coûté la vie, le 6 avril 1994, à l'ancien président Juvénal Habyarimana.
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