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Flammarion Olomo, à gauche, et notre journaliste, Hervé Mbouguen
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Quels sont les points cruciaux pour réussir à votre poste ?
En particulier, certaines formations sont-elles à recommander ou le feeling et un grand sens artistique peuvent suffire ?
Vous parliez de fierté tout à l’heure. Je suis fier d’avoir fait un parcours atypique pour arriver au poste où je suis.
Vous savez, le directeur financier est dans les bureaux. Je suis l’un des rares qui soit visible tous les jours, je fais partie intégrante de l’image de Smalto, et je suis en représentation permanente. C’est important quand on parle de l’image de Smalto.
Vous avez donc un poste opérationnel et une mission de représentation ?
Tout à fait. C’est important à noter, parce qu’en 40 ans ça n’a jamais existé.
Et puis, je dois avouer que je suis un peu fier parce que je me bats aujourd’hui avec des mecs ayant des CVs impressionnants, ayant fait de grandes études, et qui veulent mon poste.
Je pars du principe que j’ai fait l’école de la rue, que j’ai quand même un petit background, et un carnet d’adresses assez rempli grâce à mon expérience dans le mannequinnat.
Par exemple quand vous êtes arrivé… |
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Flammarion Olomo et Nicolas Anelka
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Vous étiez en rendez-vous avec Nicolas Anelka
Exactement. Nicolas Anelka avec qui je travaille déjà. Nicolas est devenu client Smalto grâce à Flammarion.
Y-a-t-il plusieurs sportifs comme Nicolas clients Smalto ? Parce que ça ne correspond pas trop à leur image ?
Beaucoup de sportifs sont devenus clients Smalto grâce à Flammarion. Smalto existe depuis 40 ans, mais depuis un an que je suis en poste, pas mal de ces personnes sont devenus des clients Smalto.
Est-ce que les minorités sont bien représentées chez Smalto autrement qu’en mannequin, poste spécifique ? Dans les bureaux
Ben, en fait je suis le seul noir.
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Dans la vie il y a 90% de travail, 9% de chance et 1% de bénédiction |
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Flammarion Olomo |
Ca a été dur pour vous d’ouvrir la porte, nous espérons qu’elle s’ouvrira pour d’autres
Ben, je l’espère, c’est pour ça que je me bats pour essayer d’être un modèle pour certains jeunes noirs qui ont envie.
Pour moi dans la vie il y a 90% de travail, 9% de chance et 1% de bénédiction.
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Sylvain Wiltord, Nicolas Anelka, Marcel Desaily et Laurent Blanc: des clients de Flammarion
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Pouvez-vous révéler votre rémunération ?
Question fort intéressante.
Vous semble-t-elle conforme à la moyenne de votre secteur ?
Très sincèrement je n’en sais rien. Ca fait un an que je fais ce métier, et je ne connais pas les chiffres.
Je suis satisfait, et de toute façon, mon salaire dépendra de mon travail.
Sinon, vous avez une part fixe et du variable sur objectifs ?
Tout à fait.
Pouvez-vous citer des personnalités de premier plan avec qui vous êtes ou avez été en contact dans le cadre de votre poste ?
Il y a Nicolas Anelka, Wiltord qui sont devenus des amis, Laurent Blanc qui est un de mes clients. Nous habillons bien d’autres personnalités dont je tairai le nom par respect et discrétion.
Ces personnalités sont des clients faciles ou très difficiles en général ?
Ce sont des clients comme tous les autres. Dans une maison comme la notre, nous n’avons que des clients exigeants, quels qu’ils soient. |
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La guerre ne fait pas peur à Flammarion: il travaillera comme d'habitude
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http://www.tv8.com.tr |
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Comment anticipez-vous l’évolution de votre activité compte tenu du contexte international, notamment de la guerre ayant éclaté en Irak?
C’est très difficile parce que notre plus grosse clientèle vient du Maghreb, d’Afrique et des pays de l’Est. C’est clair qu’il me faudra repartir rechercher le client.
Je reviens d’Afrique, et je prépare éventuellement un voyage à Moscou la semaine prochaine, et peut-être l’Arabie Saoudite après.
Il faut ouvrir son carnet d’adresses, appeler les clients et se déplacer.
Il faut savoir que le luxe se transporte vers les clients privilégiés.
La guerre ne changera donc pas grand chose, vous allez donc démarcher plus de clients, être plus souvent en représentation ?
Je ferai mon travail comme d’habitude, c’est-à-dire que guerre ou pas guerre, je ferai come j’ai l’habitude de faire, c’est-à-dire que j’irai chercher le client comme d’habitude, je n’attendrai pas qu’il vienne à moi.
Je pense qu’il y a beaucoup de clients qui ne savent pas que l’image de Smalto est en train de rajeunir, a toujours été jeune, mais qu’il n’y a jamais eu de plan de communication pour montrer cela.
C’est aussi la volonté des patrons de diversifier cela. |

Quel part de votre chiffre d’affaires est générée par des vêtements « d’image » (haute couture, …) et les vêtements plus ordinaires ?
C’est un ratio confidentiel, mais notre chiffre d’affaires est aussi bien développé en couture qu’en prêt-à-porter. Mais, étant donné la différence de prix, la couture est extrêmement intéressante, il faut savoir qu’il sort plus de 2.000 costumes par an.
Comment Smalto se positionne en Afrique par rapport aux concurrents divers du couturier de la rue du coin aux « Nana Benz »
C’est une question qu’il faut poser aux clients. En ce qui nous concerne, nous continuons notre politique de développement.
Trouvez-vous normal qu’un africain soit directeur couture Afrique chez Smalto ?
En particulier, un africain pourrait-il avoir un tel poste pour un autre continent que l’Afrique ?
Ecoutez, pour un début pour moi c’est très bien, mais pour la suite, je vise les Etats-Unis et même le monde.
En ce qui me concerne, la création du poste sur l’Afrique est très bien tombée, parce qu’ayant été un des mannequins vedettes de la maison, et élu parmi les 50 personnalités du continent en 2000, en termes d’image et pour développer une nouvelle clientèle de ma génération, j’étais parfait.
Il faut savoir qu’une clientèle potentielle existe de jeunes cadres entre 30 et 40 ans qui ont terminé leurs études, qui sont rentrés en Afrique et qui font des affaires. C’est une clientèle de ma génération, et qui est intéressante pour la maison Smalto.
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Je me donne 3 ans pour développer l’Afrique et j’aurai alors de solides arguments pour développer un autre continent que l’Afrique, et pourquoi pas développer la direction Monde |
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Flammarion Olomo |
Ceci dit, je suis un garçon ambitieux, et je ne m’arrêterai pas qu’à l’Afrique.
Je me donne 3 ans pour développer l’Afrique et j’aurai alors de solides arguments pour développer un autre continent que l’Afrique, et pourquoi pas développer la direction Monde.
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La concurrence traditionnelle n'effraie pas Smalto
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http://www2.ac-toulouse.fr/ |
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En tant que profane j’aurai tendance à dire que l’Afrique n’a pas une vocation naturelle à être grande consommatrice de vêtements luxueux, parce que Smalto est quoi qu’on dise sur un créneau luxueux
Est-ce que cette image est correcte ?
D’un autre côté, ne vous a-t-on pas fait un cadeau empoisonné en vous offrant un continent plus difficile qu’un autre ?
Déjà je ne peux pas vous laisser dire cela parce que c’est méconnaître les africains qui font partie de nos plus gros clients. On peut penser que c’est un continent difficile, mais il n’est pas à mon sens beaucoup plus difficile qu’un autre, c’est une juste une question de mœurs, d’éducation, les gens ont tendance à adopter une certaine discrétion par rapport à leurs dépenses dans le domaine du luxe.
Mais il faut reconnaître qu’ils sont très très gros consommateurs, et même si la tâche est plus difficile parce qu’il y a une discrétion absolue à avoir.
Pour moi c’est un challenge. Je dirai que c’est difficile, mais on y arrivera. |

En Afrique il y a une tradition bien ancrée qui veut qu’on ne s’habille pas plus cher que son responsable hiérarchique, une mode que l’on ne rencontre peut-être pas nécessairement en Europe.
Cela ne limite-il pas votre percée en Afrique, par exemple dans les sociétés où vous avez déjà des clients ?.
Il ne faut pas se leurrer, ces mœurs se retrouvent même en Europe.
Si je vais garer une Jaguar à mon bureau alors que mon directeur ou mon PDG arrive en Twingo, ce sera immédiatement mal perçu.
Il faut savoir qu’on s’habille pour soi avant de s’habiller pour les autres.
Il faut donc arrêter cette bêtise, ce n’est pas parce que le président roule en Mercedes qu’on ne peut pas rouler en Mercedes.
Ca rejoint ce que je disais tout à l’heure, on peut s’habiller dans la même marque, mais porter des vêtements de coûts bien différents. |

Est-ce que Smalto recrute aujourd’hui ?
On recrutera certainement avec l’ouverture des boutiques.
Auriez-vous UN conseil à donner à ceux qui souhaiteraient vous imiter ?
Je leur dirai qu’il faut avoir envie, qu’il faut travailler.
Mannequin ça ne veut pas dire être beau et se taire, ça veut dire avoir du caractère, savoir exactement ce qu’on veut faire de ce métier.
Si je peux éventuellement être considéré comme un caractère d’exception dans ce métier, je ne voudrai pas être le seul, et je pense, j’espère ne pas être le seul à ne pas faire un parcours atypique pour arriver à un poste important.
Quelles adresses contacter pour une embauche dans la société ?
Consultez le site http://www.smalto.com.
Comment vous contacter ?
flammarion.olomo@smalto.com
Nous vous remercions
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