Retrouvez Grioo.com sur votre mobile: http://m.grioo.com
Grioo.com   Grioo Pour Elle       Village   TV   Musique Forums   Agenda   Blogs  
   Mercredi 30 Avril 2025 RECHERCHER : Sur Grioo.com  Sur Google 
 Accueil  Rubriques  Archives  Forum     Qui sommes-nous ?     

  News
News pays
Afrique
Caraïbes
Monde
Société
Sports
Santé
Insolite
Bloc Notes
  Economie
Management
  Culture
Histoire
Médias & Société
Musique
  Hommes illustres
Success stories
Interviews
Parcours
Initiatives
  Célébrités
Quizzs
Galeries Photos
Bons Plans
Musique
  Opinions
Conseils B2B
Forum


Pour recevoir notre lettre d'information, veuillez saisir votre email



AccueilRubriquesCultureArticle
A la rencontre de Pape Teigne Diouf, artiste-peintre sénégalais
04/08/2004
 

Ce peintre formé aux beaux-arts au Sénégal partage avec vous son parcours artistique, et nous parle de son inspiration et des thèmes de prédilection
 
Par Hervé Mbouguen
Imprimer
Envoyer à un ami
Réagir
 Publicité 
 
Pape Teigne Diouf devant deux de ses oeuvres  
Pape Teigne Diouf devant deux de ses oeuvres
 

Pape Teigne Diouf pourrait rappeler un autre peintre interviewé sur Grioo, Ernest Duku tant leurs approches de la peinture semblent similaires.
Il a lui aussi une formation aux Beaux-Arts, semble également avoir une approche « intellectuelle » de la peinture au sens où sens où la peinture chez lui se précède toujours d’une phase de documentation sur les sujets traités, et ses peintures comportent souvent de plus ou moins grandes sculptures.
Et comme chez Ernest Duku, même s’il se refuse à l’admettre ouvertement, on sent que des symboles inaccessibles aux non-initiés sont disséminés dans certaines de ses toiles.
Note : un lien en fin d’articles permet de voir dans une galerie photos certaines de ses œuvres dans une taille moins réduite.

 Publicité 
 
Sangomar  
Sangomar
 

Pouvez-vous vous présenter à nos internautes ?

Je m’appelle Pape Teigne Diouf. Je me définis comme un créateur parce que je suis dans la création. Je fais de la peinture, de la décoration, de la sculpture en même temps, et un peu de design d’objets de décoration. J’essaie de toucher à tout dans la création.

Qu’est-ce qui vous a poussé vers ces disciplines ?

Ca remonte à mon enfance. Comme tout jeune africain, étant enfant on crée soi-même ses propres jouets. A l’école j’étais un passionné de peinture, de dessin, et à certains moments je suis passé à la Galerie Nationale du Sénégal à Dakar, et j’ai rencontré un peintre français qui exposait. Nous avons discuté, et il m’a conseillé de faire les Beaux-Arts que j’ai faits à Dakar.

Au début je ne pensais pas en faire une profession, je travaillais déjà dans un autre domaine, et je faisais mes études en parallèle. Comme beaucoup de jeunes africains j’étais un soutien de famille, et j’avais besoin de gagner ma vie. J’ai tenté deux concours, celui des Instituteurs et celui des Beaux-Arts. Les résultats des Beaux-Arts sont sortis en premier, et c’est comme cela que j’ai finalement choisi les Beaux-Arts. Je suis sorti diplômé de cette école en 1996.

Danse Sabar  
Danse Sabar
 

Vous vous documentez beaucoup sur l’écriture, sur la tradition, sur les symboles et n’hésitez pas à regarder ce qui se fait ailleurs : êtes-vous un intellectuel de la peinture et est-il très important pour vous de rester ouvert et de ne pas conserver la peinture figée ?

Je me documente sur toutes les formes de création, que ce soit la culture, sur la diversité culturelle de ce monde. Que ce soient les arts numériques, les installations, l’art aborigène, l’art rupestre, l’art naïf ou même l’art dit mystique africaine. Je suis un curieux de nature, et après je ne peux pas dire qu’au moment de mettre à peindre s’il s’agit d’une synthèse de toute ma documentation, mais l’espace d’une journée tout me vient comme si je rêvais. Je peux être influencé par ma documentation ou par autre chose de très commun, une image, ou même une image me venant dans la tête. Même la télévision ou la musique arrivent à m’inspirer.

Atelier du Forgeron  
Atelier du Forgeron
 

Pouvez-vous nous parler de votre processus créatif ?

Le premier processus que j’appellerai « processus d’urgence » est très simple parce que je fais tout pour avoir chaque jour deux toiles vierges à ma disposition, parce qu’on ne sait jamais quand l’envie de peindre viendra. Comme un écrivain j’ai parfois envie de m’y mettre, parfois pas du tout. Je peux peindre en journée comme je peux peindre la nuit. Et quand le besoin de peindre arrive c’est un besoin impérieux qui doit être satisfait dans l’instant, mais il n’est pas dit que le résultat précis viendra à l’instant escompté : je peux être déçu comme je peux être très satisfait.

L’autre processus est moins urgent, et c’est celui-là que j’emploie habituellement. J’essaie d’avoir dix toiles vierges en même temps, et je peins avec la même palette les dix toiles simultanément. Ces toiles font souvent partie du même thème, mais ce n’est pas toujours le cas.

Quels sont vos thèmes de prédilection ?

Je peux être influencé par l’actualité, mais j’essaie en général de ressortir des techniques de création vraiment africaines comme le faisaient jadis les forgerons, les tisserands ou les sculpteurs d’Afrique. Je n’essaie pas de défendre mon africanité, mais j’essaie d’apporter ma sensibilité africaine dans ma création.

L’Afrique est confrontée à un certains nombres de problèmes, la démographie, l’éducation, le sanitaire et même la pollution. Mais tant de choses ont été dites sur ces sujets dans des conférences, dans des séminaires que je ne veux plus en parler dans mon art. Mon Afrique se limite actuellement à mon périmètre, c’est-à-dire mon atelier ou ma maison.

Nuit Mystique  
Nuit Mystique
 

Vos toiles regorgent aussi de ce qui ressemble à des symboles inaccessibles au non-initié : le sacré est très important pour vous artistiquement ?

Artistiquement le sacré est très important. J’aime souvent le dire, je suis un paysan, fils de paysan, j’ai grandi au village, et chaque matin je devais me réveiller à six heures pour prendre du lait aux patûrages avant d’aller à l’école. Et à côté, c’était un village très traditionnel où le mystique avait une place très importante dans la vie de tous les jours.
Mais ce que je retiens actuellement du mystique c’est le côté plastique qui m’intéresse plus que le mystique lui-même, c’est-à-dire les teintes, la façon dont les choses sont fabriquées, les ligatures, les formes, les signes.

Guerrier  
Guerrier
 

Un certain nombre de vos toiles contiennent des personnages grands et minces, comme le sont les peuls ou les masaï, et notamment des femmes souvent en train de vaquer à leurs occupations diverses: s’agit-il d’un hommage à ces peuples ?

Ce sont des images fortes de l’enfance gravées dans ma mémoire parce que je voyais souvent les femmes aller puiser de l’eau dans des puits, aller chercher du bois sec dans la forêt. C’est une façon de rendre un hommage à la femme peule, la femme traditionnelle, l’Afrique dans sa tradition. J’aime bien les massaï, les peuls, les ndembélé d’Afrique du Sud, parce que ce sont des peuples qui ont essayé de conserver leur culture, leurs traditions, et qui ne sont pas vraiment influencés par ce monde globalisant où l’image occupe une place très forte.

Vous êtes un peintre, mais plusieurs de vos toiles contiennent de petits objets sculptés, et vous faites même de « vraies » sculptures !

Dans ma formation artistique aux Beaux-Arts j’ai fait le département Environnement, c’est un département art-déco. Dans mon cursus j’ai fait de la décoration et j’ai travaillé 5 ans à la télévision sénégalaise comme décorateur de plateau, et je continue à travailler dans la décoration pour le cinéma et le théâtre. Par la suite le plastique a pris le dessus sur le travail de décorateur suite à une forte demande, et la peinture est devenue prépondérante dans mon travail, mais je continue néanmoins décor, peinture et sculpture parce que beaucoup de gens préfèrent les sculptures à mon travail plastique.

Signes Mystiques  
Signes Mystiques
 

Pouvez-vous décrire deux toiles pour les internautes ?

Je choisirai en premier Signes Mystiques : C'est une oeuvre abstraite car elle laisse libre son interprétation, l'on y retrouve les couleurs terres, chaudes, c'est une superposition de collage avec une technique mix, où l'on y perçoit des animaux (une gazelle, une antilope, un singe, des symboles qui sont les signes mystiques toujours en référence à l'Afrique, l'artiste fait appel à la spiritualité de chacun et aux esprits qui nous entourent.

Je choisirai en second Danse Sabar: Imprégnées de la mystique Sereer, les représentations s'organisent en relief chromatiques, les danseurs sont des formes géométriques, longilignes s'articulant, les pieds enracinés et la tête dans le noir réalisé en charbon, technique mix. Elle nous fait voyager intellectuellement en permanence dans la réalité et l'imaginaire.

Comment vous contacter et où peut-on voir vos toiles?

Pour voir mes toiles, on peut me contacter via mon attachée de presse, Lydia Lecaudey, de l'agence Jackie Outline Ltd au téléphone portable 06 61 41 13 93 ou 06 75 19 16 07. Les toiles sont visibles sur Paris ou en province lors d'expositions ponctuelles et permanentes.

Je suis également joigneable par mail: pap.teigne@wanadoo.fr.

       
Voir la galerie de photos associée: Le travail de Pape Teigne Diouf

Mots-clés
afrique   religion   senegal   
 
 Donnez votre opinion ou lisez les 13 réaction(s) déjà écrites
 Version imprimable de l'article
 Envoyer l'article par mail à une connaissance


Partager sur: Partager sur Facebook Facebook   Partager sur Google Google   Partager sur Yahoo Yahoo   Partager sur Digg Digg   Partager sur Delicious Delicious  
 
 
Les dernières photos publiées sur Grioo Village
 
Les derniers articles Grioo Pour Elle

 Grioo Pour Elle, le site des femmes noires et métissées
 
Les derniers billets sur nos blogs
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
  Billets - Bat che nang mua gia re - DotClear 1.2-rc
 
 
 
 
Top
 
 
 
 

 Exposition : Senghor et les arts : du 7 février 2023 au 19 novembre 2023
 Mbappe joueur le mieux payé de ligue 1 : 6 millions d'euros par mois
 Mbappe nouveau capitaine :entrée en matière réussie ?
 Gala 2016 : le club efficience annonce la création d'un fonds de la diaspora
 Les cosmétiques Soleza désormais disponibles au Cameroun
 Can 2017 : le tirage au sort a eu lieu
 Terroriste où es-tu ? : Partout et nulle part !
 Nigeria : Stephen Keshi s'en est allé
 Mohammed Ali, ''the greatest'' s'en est allé
 Décès de Papa Wemba : les hommages se multiplient
 
Afrique      Afrique Du Sud      Barack Obama      Benin      Bons Plans      Burkina-faso      Cameroun      Caraïbes      Célébrités      Congo Brazzaville      Cote D'ivoire      Diaspora Africaine      Diversité      France      Gabon      Ghana      Haïti      Livre      Mali      Nigeria      Racisme      Rdc      Senegal      Tchad      Togo     
 
 



   
 
Le site des femmes noires et métissées | Grioo Village | English version