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Lettre ouverte à Mme Christiane Taubira en réaction à l'article lu dans Grioo dans laquelle Mme Christiane Taubira, ancienne candidate malheureuse à l'élection présidentielle en France et député se lamente sur la position plutôt naïve des « africains » au sujet de l'esclavage.
Il n'est plus nécessaire de rappeler que l'esclavage a duré 4 siècles et plus. Imaginez qu'entre son abolition OFFICIELLE que l'on situe à la fin du 19ième siècle à ce jour, 4 siècles ne sont pas encore écoulés.
Nous vivons donc pratiquement aujourd'hui en plein 21ième siècle ce qui veut dire que le dernier esclave serait aujourd’hui âgé d'environ 200 ans. Pas vrai? Cela voudrait concrètement dire que le père de notre grand-père fût esclave. On est donc pas si loin de ce drame historique dont les motivations étaient essentiellement économiques.
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Si ce premier point n'est un secret pour personne, le second à l'inverse me donne l'impression d'échapper à la majorité des noirs. C'est que: L'esclavage n'avait pas été aboli parce que le blanc avait compris à cette époque compris que le noir était donc aussi digne de liberté, et que ce trafic était injuste, mais parce que le besoin n'y était simplement plus. Constatez que l'abolition de l'esclavage coïncide avec le boom de l'industrialisation. La machine vient définitivement et efficacement de remplacer l'homme dans sa tâche. On a plus besoin d'hommes fort pour pousser ou tirer des chariots chargés de coton, mais des tracteurs qui vont plus vites, portent en quantités estimées en tonnes de marchandises à la fois et surtout qui ne se fatiguent pas. Ces autres noirs qui aiment doigter l'Afrique comme co-responsable de l'esclavage au moment où le vrai coupable court toujours, ont lu un livre de moins et surtout malheureusement ce livre qu'ils n'ont pas lu était le plus complet et le plus révélateur. Je pointe bien ici ces autres noirs accusateurs des noirs, car les blancs peuvent le dire pour essayer de partager une honte qui est la leur qui les rattrape, ou encore simplement pour gagner un temps précieux.
Si donc les noirs étaient co-responsables de l'esclavage, qu'ont t-ils gagné quand l'homme blanc lui a gagné en main d’œuvre gratuite qui fait sa prospérité économique actuelle. Savez vous que les plus grandes sociétés textiles au monde et les plus grandes brasseries doivent leur succès actuel à cette main d’œuvre gratuite ? Je dis bien que 4 siècles ne nous séparent pas encore de ce drame historique. Cette précision est faite juste pour vous donner une image de ce que cela représente lorsqu'on parle de 4 siècles qui équivalent à 7 générations environ.
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Mme Taubira dit qu'elle est déçue par les Africains.
Que peuvent faire les Africains qui ont faim ? N'êtes vous pas aussi au courant que plus de 70% de la population jeune africaine est sans emploi, et que plus de 51% de la population vit en dessous de seuil de pauvreté. Comment compter sur un homme qui a faim? Ne vas t-il pas donc te trahir pour avoir son fromage quotidien ? Mme Taubira nous t'aimons bien et nous apprécions ton courage en tant que femme et noire député qui a plaidé pour la reconnaissance de l’esclavage comme crime contre l’humanité, dans un contexte politique francais hésitant. Mais on ne coupe pas la branche sur laquelle on prend appuie. Vous êtes noire. Le problème de l'esclavage ce n'est pas "leur" problème, c'est notre problème à tous. Comment prétendez vous compter sur nous les africains en commençant par nous fustiger? Croyez-vous que nous sommes si lâches? Non Madame. Nous avons faim et soif. Au moindre orage, la pluie emporte toute notre semence, tous nos habits. Nos enfants marchent nus. Nous mangeons des racines. D'ailleurs, dans certains pays africains au bord du désert, même ces racines se font rares déjà. C’est à l’inverse à vous de la diaspora là où encore scandale que de prétendre mourir de faim à vous de mobiliser. Vous avez les moyens, vous avez la démocratie et puis vous êtes français, anglais, américain. Nous on vous suivra volontiers.
De notre coté, retenez bien ceci : On accepte que le blanc nous trompe parce qu'il tient un morceau de pain entre ses bras. As-tu vu comment ils larguent la nourriture au-dessus du Soudan comme on nourrit de vulgaires pigeons ? As-tu vu comment les populations se précipitent sur ces sacs de riz et de farine qui s'éclaboussent contre le sol. Crois-tu que ceux qui larguent ces sacs de riz ne savent pas qu’une fois au sol, le sac se déchire et libère le riz qui se mélange alors avec du sable ? Et que comme il est plus facile de compter ses cheveux que de trier le riz encore ou de la farine de blé dans du sable, on est obligé d’en manger avec toute cette poussière et ces mouches qui témoignent promiscuité des lieux? Nous avons donc faim et soif ! Et c'est sérieux ! Ceux qui larguent du riz à 5000m d'altitude savent que c'est sérieux, mais comme cela les fait rire, qui ne préférera donc pas rire le soir devant sa télé au journal de 20h30! Lorsque devant les cameras, on fait semblant de crier au scandale accuser et récuser au besoin simuler son coté humain. Or puisque rien de change, on comprend très vite que l’être intérieur – ce mauvais esprit- qui revêt sa vraie nature méchante, immorale, raciste et insensible est intact. Appelez le Belzebuth et il vous dira comme le mère de Berlin -homosexuel- « C’est aussi bien comme çà… » Si donc de telles scènes te font rire toi aussi Christiane alors tu n'es pas noire, en tout cas, je suis convaincu qu’on est pas noir de peau. Être Noir c’est avoir une conscience noire comme le disait Steve Biko, ce héros. Alors là dans ce cas, tes remarques ne nous intéressent pas ! Tu peux rejoindre les Guignols et la vie est belle.
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Si donc tu es noire, il est temps de savoir que c'est sérieux ! Alors je te pose la question : Combien as-tu donc déjà investi en Afrique pour le développement? Nous avons appris que tu fais de la politique cela veut dire qu’on te consulte pour certaines grandes décisions. Quelle est ta politique africaine de développement ? Peux-tu nous faire lire ton cahier de la politique africaine. Je dis bien lire, car on a assez entendu ces discours Césairiens et Senghoriens. Nous voulons que l’histoire se souvienne de tes écrits car je crois aussi que celui qui a dit que « les paroles s’envolent. » avait raison. Tiens vous avez dit Senghor Aha ! Les voilà. Cet homme que j’avais beaucoup admiré au départ que je dois malheureusement très vite oublier. N’est ce pas lui qui avait déclaré que l’esclavage/la colonisation était un mal nécessaire ? Comment refuser de croire que de telles déclarations ennuyeuses pour les africains ne lui aient pas valu une grande récompense : Peut-être qu’il s’agisse par exemple de son admission à l’académie française ou bien sa naturalisation dans le pays qu’il aimait tant la langue.
Et comme ils aiment bien l’entendre. « Le premier noir à… » Hélas, beaucoup souhaiteraient qu’il soit possible de dire « Le premier et le seul noir à… ». Comme exemple : Mobutu Sessessequo, ex président du Zaïres n’avait-il pas déclaré aux journaliste qu’on ne dira jamais de lui « Voici l’ancien président du Zaïres ? » Voilà donc ce prototype d’homme affamé qui vend l’Afrique pour sa gloire. Que dis-je gloire ? Sa honte car l’histoire devra s’en souvenir pour son déshonneur !
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Je crois même que Sédar Senghor aurait souhaité que l’on l’enterra dans le sol français. De toutes les façons, il doit avoir eût plus d’amis blancs que noirs dans le but de peindre son intérieur de « la raison hellène », il faut donc pour cela s’allier au homme de raison car le « métissage biologique commence par le métissage culturel ». Pauvre de lui…En bon exemple, il épousa une femme blanche et l’espoir de blanchir son être intérieur est en marche. En effet, comme le disait un philosophe blanc contemporain « Un esprit pur ne peut entrer dans un corps impur » : Le corps noir étant sale et impur, il n’a pas le privilège de la raison.
Crois tu que donc qu’un homme averti puisse acheter un livre de Senghor à son enfant ? Pour lui apprendre quoi ? « Que l’émotion est nègre ? » Lui qui n’a peint que voluptueusement la femme noire à peut prêt comme le faisaient les marchants d’esclaves. Faut-il rappeler que toute la valeur de la femme noire pour ces derniers n’était centrée que sur leurs caractères sexuels secondaires (taille des reins, seins…). Au fait on comprend tout. La femme noire n’était bonne que pour les fantasmes sexuels du maître. J’espère vivement que tu n’es pas sur les traces de Senghor qui une fois admis à l’académie française a proposé aux africains d’abandonner leurs langues d’indigènes. Par analogie, que toi tu voulais être présidente pour mieux traiter les africains d’irresponsables. Et en opposé de Senghor, trouver les hommes africains « Ces noirs que nous sommes » bons qu’au lit et pour fendre du bois dans la savane. Au fait qu’est ce que je dis. Tu l’as même déjà fais et ceci pour ta h… Revenons plutôt sur la question du comment pouvez vous compter sur les gens qui ont faim et soif pour faire la guerre ? Sur des gens qui voient leurs enfants décapités, leurs femmes violées devant eux ? Ce n'est pas du cinéma, cela se passe tous les jours que presque toutes les 30 minutes en Afrique un enfant meurt de faim, de soif ou d’une violence de quelque soit la nature. Si vous aimez la justice, cessez de nous accuser, mais commencez par comprendre que les Africains ont été victimes et non complices l'esclavage. Vous ne ferez pas justice en accusant la victime !
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J’ai entendu dire qu’en France, les antillais noirs nous appellent noirs. « Ces noirs là… ». Quand tu prendras les vacances, si tu pouvais consacrer un peu de ton temps pour les éduquer à ce sujet pour ton honneur cette fois, alors on oubliera très vite le déshonneur qu’on causé tes déclarations sur le sol africain en présence des gens pour la plupart arrivés au pouvoir par le sang ; le sang humain- ces derniers en ont tellement vu qu’ils ne s’en grincent plus les dents. La pitié n’existe plus. Ce qui importe c’est leur gloire. L’ex président Zaïrois en sait quelque chose l’auto proclamé dieu des africains comme l’est dit-il Jésus Christ pour les Juifs. Il aimait entendre la foule affamée lui lancer des louanges à son passage comme : « Louez Mobutu, qu’il soit éternel… » . Il est aussi donc mort comme un chien, enterré dans un terrain étranger dans toute l’isolation et la désolation.
Chère Christiane je voudrais que toi tu comprennes qu’avec des toisements tels : « Ces noirs…, ces africains…, ces parlementaires … » adressés aux africains détruise toute base de dialogue! Et le problème reste irrésolu.
Jean Marie Le Pen avait bien raison d’haranguer les foules en disant « Voyez vous qu’il y a des noirs dans mon parti ». Qui sont-ils donc ces noirs dont Le Pen se vante « colorer » son parti pour la persécution d’autres noirs. Ce sont ceux là qui nous appellent « Ces noirs… ». Ils sont antillais. C’est bien identifié. Pourquoi nous appellent-ils ces noirs ? En quoi sont-ils si différents de nous ? Est ce parce que vous vous faites appeler français et nous africains ? C’est comme si une souris de laboratoire disait à celle du trou qu’elle n’est plus elle souris parce qu’elle ne vit plus dans le trou, mais plutôt dans une vitrine conditionnée, oubliant par là qu’elle y est pour servir à la science. Et que le pain frais que son maître lui donne tous les jours est pour s’assurer qu’elle sera dans les conditions optimales d’expérience. Ma chère Christiane lorsque tu dis que tu es déçu par la naïveté des africains sur un combat qui est le notre à nous tous, c’est que tu penses donc aussi que nous sommes différents et tu es dans la logique de notre souris de laboratoire. Vous vous êtes noirs, et nous nous sommes « Ces noirs là… » qu’on ne comprend pas.
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On peut bien s’imaginer au temps de l’esclavage le scénario suivant : Comme les blancs n’arrivaient pas à prononcer nos noms « qualifiés d’indigènes », ils nous appelaient alors « Hey ! » Et comme en disant hey ! , même les blancs regardaient, ils précisaient alors « Hey toi ce nègre là qui court ». Plus tard, comme plusieurs nègres pouvaient courir au même moment, ils nous identifiaient par des matricules. Et comme il n’était pas du tout facile de retenir tous ces numéros, ils nous ont fait porter leurs noms. Par exemple, un esclave qui s’appelle Washington identifie automatiquement son propriétaire blanc qui est Mr. Washington. Rappelons qu’on ne mettait pas de Mr. Devant nos noms. Nous n’étions pas digne de cela. Il y a donc une très grande différence entre Washington l’esclave, et Mr. Washington qui est lui le maître.
Ma chère Christiane. Je te tutoie parce que tu es d’abord une sœur. Tu viens avec tes compatriotes antillais de légaliser cette même logique parce que en tant que femme politique, la population s’identifie à toi. Qui appelles tu donc « les parlementaires africains… ». N’avons nous pas de noms. Peut tu citer le nom du parlementaire africain noir qui t’aurais particulièrement déçu lorsque vous vous seriez mis d’accord sur qu’elle action commune ? Sont-ils tous pareils ? Et si donc j’étais aussi parlementaire ou politicien africain. Comment pourrais-je expliquer au peuple que je suis différent ?
Malcolm X leader Noir des années 60 au Etats Unis avait cru dans la seconde partie de son combat pour la liberté qu’en accusant les noirs d’être en parti responsable de leur aliénation ce qu’il appelait lui même « Slave mentality » qu’il atteindrait alors plus vite son objectif. Or en insultant ses propres partenaire, on se crée des ennemis dans son propre camps. La sanction suprême d’un tel comportement on la connaît. Son nom s’efface peu à peu dans l’histoire au profit de Martin Luther King qui s’immortalise. Justement, ce sont les noirs même qui ont assassiné Malcolm. Voici une petite parabole qui peut expliquer cela.
Votre jeune fille de 9 ans rentre à la maison et vous raconte avoir été violée par un inconnu. Au lieu de l’écouter, vous commencer par la culpabiliser. Alors là vous perdez un partenaire qui aura maintenant peur de vous raconter toutes les détails du crime au profit du violeur qui court toujours. Chère Christiane, voici donc l’esclavagiste blanc qui court toujours impuni, tu commence par créer des division dans le même camps ? Attrapons d’abord le violeur.
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Très bien ce n’est pas en bavardant beaucoup qu’on a raison. Peu de mots suffisent pour exprimer ce qu’on veut dire. Je sais une chose c’est que le message est passé.
Je te souhaite bonne appétit ma sœur tout en te demander d’inclure dans ta prière, ces enfants qui meurent de faim en afrique. Ils ont aussi besoin de vivre. Je ne pense pas qu’il ait une seule personne de philosophie chrétienne qui désire mourir. Je me souviens de cet amis qui me disait. « Si tu peux constater que des gens risquent maintenant leur vie essayant de traverser la méditerranée à la nage, c’est que on est arrivé au point culminant » Chez moi on appelle ce point : « ça passe ou ça casse ». La lettre est bien violente je le sais. Mais comprend que mon intention n’est pas de te nuire. La Bible dit qu’un bon ami, c’est celui qui te châtie afin que tu puisses de redresser.
© 08.04 Malex
malex_24@web.de
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