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Waris Dirie, le mannequin somalien
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A l'âge de cinq ans, Waris Dirie a éprouvé la terreur de sa vie face à l'exciseuse. Aujourd'hui, le mannequin somalien, ex-James Bond girl, met sa célébrité au service de son combat contre les mutilations sexuelles.
Waris Dirie, 33 ans, qu'on avait vue aux côtés de l'espion de Sa Majesté en 1987 dans "Tuer n'est pas jouer", participe ces jours-ci à une conférence internationale contre les mutilations génitales chez les femmes (FGM) à Nairobi, où elle relate son histoire.
"J'ai eu une enfance merveilleuse, sauf cet atroce souvenir qui me collera à la peau pour le reste de ma vie", explique-t-elle en évoquant le couteau de l'exciseuse. Quand son père envisage par la suite de la marier à un homme beaucoup plus âgé qu'elle, Dirie, alors âgée de 13 ans, s'enfuit vers Mogadiscio à travers le désert et fini par rejoindre Londres, où elle débute comme bonne.
Repérée par le photographe Terence Donovan alors qu'elle travaille chez McDonald, Waris fait son entrée dans le monde de la mode et du mannequinat.
Sa carrière décolle rapidement et elle enchaîne les campagnes internationales, notamment pour Revlon dont son visage vante les cosmétiques.
"Les mutilations génitales me dégoûtent et nous avons vraiment besoin que ça change. Levez-vous et battez vous, battez-vous pour votre vie, rejetez cette pratique", a lancé Waris Dirie au cours de la conférence. |
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Depuis dix ans, Dirie lutte contre les mutilations génitales chez la femme
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Cela fait dix ans que la beauté somalienne fait campagne contre les FGM. En 1997, elle a été nommée ambassadrice de bonne volonté des Nations unies pour les droits des femmes contre l'excision.
"Combien de temps faudra-t-il encore voir nos enfants, nos petites filles, pleurer et souffrir. Mon Dieu, il nous faut éduquer les femmes, (leur dire) que c'est vraiment mal, qu'il s'agit d'un crime inacceptable, inutile et sans fondement", a-t-elle souligné à la tribune.
"Vous n'améliorez pas la vie des femmes ou des filles. Vous la détruisez, l'handicapez et la défigurez. Vous ne gagnez rien de bon, mais les en privez. Vous blessez les jeunes filles", a-t-elle poursuivi.
Waris Dirie a refusé de préciser quel type d'excision elle a subi. Mais en général, les filles de Somalie endurent la forme la plus extrême, avec une ablation totale de toutes les parties génitales externes suivie de la suture des plaies qui ne laisse qu'un orifice minimal pour l'écoulement de l'urine et des règles.
"Je ne peux pas expliquer... J'ai un énorme trou dans le coeur, je ne peux rien y faire et je ne sais pas quoi faire", a-t-elle soufflé au cours de la conférence.
Pour elle, agir ainsi contre les femmes entraîne les nations sous-développées encore un peu plus vers le fond: "Les femmes sont les fondements même du développement", a-t-elle remarqué en citant un proverbe africain.
Plus de 130 millions de femmes à travers le monde subissent des mutilations génitales, l'Afrique du nord, certaines régions d'Afrique orientale et centrale et la péninsule arabique tenant la corde, selon des estimations officielles.
Les experts réunis à Nairobi ont également expliqué que les FMG étaient étroitement liées à la propagation du sida. L'Afrique, continent le plus cruellement touché par le virus HIV avec 25 des 38 millions de séropositifs estimés dans le monde, compte aussi davantage de femmes excisées que n'importe quelle autre région du monde.
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