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Patrice Férus, présentateur du journal à TV5
27/09/2004
 

Le "parcours" de la semaine est un journaliste antillais qui après avoir oeuvre à Média Tropical puis LCI présente aujourd'hui le journal sur TV5
 
Par Hervé Mbouguen
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Patrice Férus  
Patrice Férus
© Emanuele Scorcelletti / TV5
 

Pouvez-vous vous présenter à nos internautes et leur dire notamment ce qui vous a poussé, après des études initiales de droit, à vous diriger, après un DESS, vers le journalisme ?

Je m’appelle Patrice Férus, je suis antillais, guadeloupéen. Je suis journaliste depuis 7 ans maintenant. J’ai travaillé essentiellement en télévision même si j’ai également fait énormément de radio.
En fait, j’ai toujours voulu être journaliste, mais en Guadeloupe où je vivais, il n’y avait pas d’école de journalisme. Du coup, ça me semblait peu accessible. J’étais, par ailleurs, pris dans une logique très répandue aux Antilles qui consiste à pousser les jeunes vers le fonctionnariat : Je n’ai pas échappé à la règle, et j’ai mis un peu mes ambitions de côté pour commencer par mon second choix, le droit, parce que j’aime bien comprendre l’aspect juridique des choses, comprendre les lois et leur esprit. Après ma maîtrise faite sur Paris, je me suis dit qu’il valait mieux avoir des remords que des regrets, et j’ai trouvé une passerelle vers le journalisme. C’est ce qui m’a permis de faire une petite école où je pouvais me former en un an. Cette formation devant être complétée par du travail de terrain et des expériences en entreprise. Je voulais vraiment savoir si j’en étais capable.

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Média Tropical et La Chaîne Météo, les deux médias sur lesquels Patrice a commencé  
Média Tropical et La Chaîne Météo, les deux médias sur lesquels Patrice a commencé
 

Vous commencez votre carrière par deux médias très différents : Média Tropical et la Chaîne Météo ?

La Chaîne Météo c’était trois mois de stage. Il s’agissait d’une prise de contact avec le milieu mais pas vraiment d’un travail à plein temps tel qu’on l’entend.
J’ai effectivement enchaîné ensuite par Média Tropical en radio, parce qu’il s’agissait du seul média qui m’ait répondu.
Je me rappellerai toujours à l’école de journalisme, que mon professeur de télévision me disait, lorsque nous travaillions sur le cadrage, qu’il fallait que j’évite telle couleur en fond car lorsque je travaillerai à RFO cela allait mal ressortir. C’était comme si mes ambitions ne pouvaient s’accomplir qu’à RFO. Nous étions en 1997 avant la Coupe du Monde, et le processus de diversité à la télévision était loin d’être amorcé.
Résultat, j’ai commencé par Média Tropical, aussi parce que j’avais une grosse passion pour la radio.

J’y présentais le journal et faisais quelques reportages de terrain. J’avais également la charge d’un magazine le jeudi soir qui s’intéressait à des sujets très vastes, avec des invités. Les sujets s’articulaient autour de la communauté antillo-guyanaise : on a traité notamment du cyclone Hugo, dix ans après ; de la place du créole ; du poids de certains syndicats aux Antilles au moment où les grèves étaient fréquentes ; de l’impact de l’arrêt Rosan Girard qui fait partie des grandes références de la jurisprudence française, (seule grande décision du Conseil d’Etat portant à ma connaissance le nom d’un ancien député afro-caribéen) ; et même de la place des « minorités », à la télévision et au cinéma en France.

Patrice Férus  
Patrice Férus
© Emanuele Scorcelletti / TV5
 

Après deux ans chez Média Tropical, vous entrez chez LCI, où vous faites du reportage, et de la présentation de journaux. Pouvez-vous nous décrire ce travail ?

Il s’agissait essentiellement de faire du commentaire sur images, même si j’ai fait quelques reportages pour LCI. Le fonctionnement du format LCI (NDLR : chaîne d’information en continu dont les journaux font 7 minutes maximum) voulait cela : les commentateurs font du commentaire, en assurant eux-mêmes le montage des images qu’ils reçoivent, contrairement à ce qui se fait dans d’autres rédactions, par exemple.
C’est à distinguer d’un travail de type JRI (Journaliste Reporter d’Images), où on va sur le terrain.

Pour la présentation du journal, nous avions une conférence de rédaction. Nous récupérions les sujets déjà montés pour le journal, et validés par le rédacteur en chef. Nous nous appuyions sur diverses sources d’informations, (dépêches d’agence, Internet), dans le but de donner un aspect cohérent à l’écriture. Il s’agit me semble t-il, d’amener l’essence des sujets de façon brève pour ne pas « cannibaliser » le reportage qui va suivre.

Nous étions assistés par un ou une chef d’édition qui en général a vu tous les sujets, et peut nous briefer si nous n’avons pas le temps de les voir.

Nous préparons alors les textes qui seront imprimés d’une part et affichés sur le prompteur, d’autre part. Cela dit, une « dernière minute » (NDLR : information urgente qui arrive soudainement), peut faire voler en éclat, tout cet équilibre. Via l’« oreillette » nous pouvons recevoir ces informations en direct pendant le journal, et l’opérateur du desk peut s’il le faut, modifier les données affichées sur le prompteur.

Patrice Férus  
Patrice Férus
© Emanuele Scorcelletti / TV5
 

Après 2 ans, vous quittez LCI qui donne ou a donné sa chance à de nombreux afro-antillais, pour une autre chaîne « diverse », TV5, qu’est-ce qui justifie cette transition ?

Je suis plus attiré par l’information internationale, et TV5, chaîne internationale, correspond donc, davantage à mes orientations. TV5 était une opportunité intéressante, alors que LCI, de par sa vocation, est plus axée sur l’information franco-française.

Sur TV5, la dimension « reportage » passe totalement à la trappe pour laisser la place à la présentation de journal ?

Je n’ai pas une formation de JRI, et l’essentiel des reportages que j’ai effectués l’ont été en radio. C’est pourquoi avant d’arriver à TV5 j’avais clairement postulé pour être présentateur.

Quelles différences y-a-t-il dans la préparation et la présentation du journal entre TV5 et une chaîne d’information continue comme LCI ?

La différence c’est le temps : nous avons plus de temps sur TV5. Le journal le plus court fait 13 minutes, contre 7-8 minutes sur LCI. Nous avons peut-être également une ligne éditoriale différente car comme je le disais, elle est plus internationale. Sinon l’exercice de la présentation est le même : se faire comprendre le mieux possible.

Globalement, les principes de travail sont proches de ceux de LCI, sauf que TV5 s’appuie sur des sources plus larges : les chaînes partenaires, comme France Télévision, la RTBF (télévision belge), la TSR (télévision suisse) etc… mais comme à LCI, il y a des journalistes qui font les commentaires en cabine.

De plus, la durée des journaux nous permet par exemple d’approfondir les thèmes abordés, avec des invités en plateau, ou encore de diffuser des sujets plus légers en fin de journal.

Patrice Férus  
Patrice Férus
© Emanuele Scorcelletti / TV5
 

Comment en tant qu’acteur de ce monde, jugez-vous l’évolution de la « diversité » à la télévision française ?

Je m’efforce de ne pas juger, car ça me semble prématuré.
Je constate cependant qu’il y a une certaine évolution. Il faut, me semble-t-il, arriver à ce que dans les rédactions où ailleurs, le souci de « diversité » devienne un réflexe normal. Et pas seulement dans la présentation, mais également dans le contenu des sujets où dans les réflexions qu’on peut mener sur la société. C’est ce à quoi nous devons tendre. Des efforts ont été faits. Il faut qu’ils continuent et qu’ils soient intensifiés.
Si on regarde la télévision il y a 10 ans, et la télévision, aujourd’hui c’est vrai, qu’on observe un changement, mais, je le répête, il est encore tôt selon moi pour faire un bilan et encore moins se congratuler.

Que vous voyez-vous faire dans 5 ans ?

J’ai des envies, j’ai des ambitions si vous voulez savoir. Je compte bien les réaliser, mais la vie ne serait vraiment pas intéressante si l’on savait à l’avance ce qu’elle nous réserve.






       
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