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Présidentielles camerounaises: Haman Garga se confie à Grioo.com
27/09/2004
 

Le candidat présente son programme et ses ambitions pour son pays
 
Par Rédaction
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Haman Garga  
Haman Garga
 

Vous etes candidat aux élections présidentielles du 11 Octobre , d’abord pourquoi êtes vous candidat ?

Je suis candidat parce que j’aime mon pays. ET je crois qu’on peut nettement mieux faire parce que le pays dispose de toutes les potentialités, inimaginables pour certains. Nous disposons d’un paradis que Dieu nous a donné et nous n’en jouissions pas suffisamment parce que les portes sont encore fermées. Je crois que je suis celui qui pourrait ouvrir les portes du paradis au peuple camerounais.

Vous êtes candidat au même titre que 15 autres postulants. Vous étiez 46 à solliciter le suffrage universel. Pourquoi ne pas avoir rejoint d’autres candidats qui ont une notoriété plus importante ? Ne faîtes vous pas le jeu du parti au pouvoir, en vous présentant tous dans une élection comme celle là à un seul tour ?

Oui effectivement, quand on voit la pléthore des candidats cela dévalorise le Cameroun à travers certains ambitions « démesurés »

Mais en réalité, je crains qu’un grand nombre de candidats soient le fait du pouvoir pour valoriser le candidat « naturel » et puis je crois qu’il y a une volonté de réduire le temps d’antenne des autres partis d’opposition afin que certains candidats ne puissent pas diffuser leur message car à l’instar de René Dumont avec l’écologie lors des élections présidentielles françaises en 1974, certains candidats veulent faire passer un message à travers ces élections présidentielles. Enfin, je crois aussi que la multitude des candidats vise à affaiblir le financement politique que les uns et les autres pourraient recevoir.

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Comme René Dumont en France, certains veulent faire passer leur message  
Comme René Dumont en France, certains veulent faire passer leur message
© eausecours.org
 

Mais pour répondre à votre question, pourquoi je fais partie de la pléthore des candidats ?
Quand j’ai démissionné du gouvernement en 1992, j’ai cru que d’autres pouvaient bien faire l’affaire. J’ai été chef d’état major de la campagne de John Fru Ndi en 1992, et ensuite j’ai été directeur de campagne de Samuel Eboua en 1997 –paix à son âme, je croyais beaucoup en lui mais sa vie a été courte- et cette fois encore, j’ai été contacté par ceux qui sont réunis dans ce qu’on appelle aujourd’hui la coalition. Mais cette fois, je n’ai pas estimé utile d’y adhérer car je crois connaître un peu le folklore politique et les personnages de l’opposition camerounaise aujourd’hui.
D’ailleurs, je dis souvent qu’il y a des grands partis à petits leaders et des petits partis à grands leaders, j’ai trop d’ambition et je me classe dans la deuxième catégorie, d’autant plus que lors des élections présidentielles, c’est l’homme qu’on voit et non le parti comme ça peut être le cas lors des élections municipales ou législatives.
En plus de cela, nous avons toujours des problèmes latents comme le problème anglophone qu’on peut résoudre mais dont il y a une réticence du pouvoir à le résoudre ; il ne faut pas se le cacher, il y a – le problème bamiléké – quand on voit l’histoire du Cameroun depuis 1957, presque 40 ans, certaines personnes sont interdites même de rêver être un jour ne serait ce que premier ministre dans leur pays….et puis les Beti eux-mêmes ont des problèmes. Tout cela je veux les dénoncer mais pas pour créer des zizanies dans le pays mais pour obliger ceux qui seraient élus – si ce n’est pas moi - à suivre cette fondation que je voudrai poser et cela va influencer l’avenir.
Enfin, je voudrais dire que je connais suffisamment l’administration camerounaise pour dire que je m’exprime de manière honnête et non de manière démagogique.


Le président sortant  
Le président sortant
© un.org
 

Monsieur Garga, si on vous suit bien, il n’y a aucune possibilité qu’au lendemain des élections, vous récupériez un strapontin ministériel après avoir affaibli les candidats dont vous aviez parlé tantôt ?


Non je ne suis pas de cette catégorie de personnes appelé au Cameroun « La mangeocratie » mais par contre j’ai toujours dit que quand on forme un gouvernement d’union nationale je peux y participer parce que un gouvernement qui n’est pas d’union nationale c’est perpétuer ce qui existe mais un gouvernement d’union nationale suppose une négociation à la base qui oblige les uns et les autres à respecter une nouvelle ligne directrice de la gestion de l’état. Mais je crois qu’il ne faut pas que je cherche à voir les strapontins au lieu de voir le fauteuil présidentiel qui est mon ambition.

Vous venez de publier un livre « Ainsi pourrait devenir notre pays » Est-ce que vous pouvez-nous présenter ce livre programme ?

C’est un peu le résumé de mes connaissances du pays, de sa gestion, ce qui a existé ou ce qui devrait exister.
Ainsi sur le plan politique, nous avons mentionné certains points correctifs à la constitution. Par exemple, nous avons développé positivement la notion de république qui est un élément favorable pour les états Africains dans la mesure où ce sont des petits épars qui ont été réunis lors de la colonisation, nous avons également expliqué comment nous pouvons créer une véritable nation, comment l’état se conçoit et devrait exister pour s’occuper des problèmes concrets des camerounais, les institutions et notamment le pouvoir judiciaire : nous abordons les conditions nécessaires pour l’aboutissement d’un pouvoir judiciaire indépendant au Cameroun. Je parle également de la place des institutions traditionnelles, du statut des provinces, des régions et le transfert des compétences indispensables vers celles-ci. Donc il y a énormément de correctifs que je souhaiterai apporter.

Le Cameroun  
Le Cameroun
© http://www.cia.gov
 

Vous souhaitez multiplier les centres de décision au niveau local, mais des études récentes parlent régulièrement du Cameroun comme l’un des pays les plus corrompus, comment vous vous assuriez que la corruption ne progresse pas en multipliant ainsi les centres de décision ?

Ecoutez, je dirige une ONG chargée de lutter contre la corruption au Cameroun, c’est dire que je suis bien placé comment ça se passe. En fait comment ça se passe, si tout est centralisé au niveau de Yaoundé, l’homme de Kousseri basé à 2000kms de Yaoundé préfèrera toujours corrompre le fonctionnaire pour réduire son séjour dans les hôtels de Yaoundé. Or si on rapproche l’administration des administrés, on réduit déjà une partie de cette corruption, du moins la « justification » de celle-ci. Et de manière générale, si les dirigeants prêchaient par l’exemple, on réduirait significativement ce phénomène à la portion congrue. J’en ai fait l’expérience Je n’ai pas eu de cas de corruption dans les départements que j’ai eu à diriger parce que tout simplement je n’ai jamais été corrompu

Dans votre livre, vous développez la notion d’économie humaniste ? Pouvez-vous nous en dire plus ?

Ma vision de l’économie humaniste est que l’homme doit être le sujet et l’objet de cette économie. L’homme doit participer à son épanouissement personnel, propre en associant par exemple le capital travail et le capital financier, en réduisant la dépendance psychologique du travailleur pour quitter d’un statut d’exploité vers un statut de partenaire en quelque sorte – c’est un peu la notion d’intéressement qui a cours en France depuis les années 50. Mon objectif est d’humaniser la société. Tant que la distribution des revenus n’est pas assurée, nous continuerons à péricliter. Je le répète, c’est davantage psychologique. Faire évoluer la condition du travailleur dans notre société.

S'il était élu, M. Garga modifierait les conditions de la privatisation de la SONEL, la compagnie nationale d'électricité  
S'il était élu, M. Garga modifierait les conditions de la privatisation de la SONEL, la compagnie nationale d'électricité
© africatime.com
 

Si vous êtes élu président dans la république le 11 octobre prochain, est ce que vous avez 5 mesures phares, très concrètes que vous êtes prêts à mettre en place ?

Oui, premièrement, je m’attaquerai au volet des privatisations et notamment celle de la SONEL que je souhaite revoir. On ne peut pas industrialiser un pays quand on ne maîtrise pas la politique énergétique de ce pays dans la mesure où les prix avec la libéralisation sont fixés d’autorité par l’actionnaire principal –aujourd’hui américain -. Les prix ne doivent pas simplement rémunérer le capital mais en fixant le budget en disant voici le bénéfice que j’attends et en partant de là, on doit fixer les prix.

Il y a des privatisations à revoir et d’autres à concéder le plus rapidement possible. Et puis, j’aimerai que lors des privatisations, les nationaux soient les principaux concernés, quitte à ce qu’ils trouvent des partenaires financiers ou techniques pour gérer ces entreprises. Les nationaux devraient plus sensibles au problème de l’emploi, et plus d’emploi permettraient aussi à l’état de recueillir plus de recettes à travers les impôts qu’il perçoit sur les salaires.

Au niveau de l’état, je souhaite plus de régionalisation et de transfert de responsabilités et de tribalisme à la base.

Au niveau de l’enseignement, moi quand j’étais étudiant, les étudiants avaient 25000 F CFA de bourse et nous n’avions pas encore de pétrole. Aujourd’hui que nous avons du pétrole, nous n’avons plus de bourse pour les étudiants, nous avons créé une sorte d’impôts pour les étudiants avec des droits d’inscription prohibitifs, mais si cela aboutissait au moins par une offre d’emploi, on comprendrait ! Mais aujourd’hui, ils n’ont ni emploi et surtout ni espoir en l’avenir! Je propose donc à travers un accès de l’éducation à tous et une vraie politique de l’emploi, les conditions pour une véritable stabilité au Cameroun et non celle dont on nous assène quotidiennement.

Dernier élément, la santé publique, l’état doit savoir gérer la santé publique de ses nationaux. Un otage anglais en d’autres circonstances, interpellait le premier ministre britannique en lui disant : S’il vous plait, je veux vivre. Ceci est valable pour l’humanité entière.

Le Cameroun est un producteur de pétrole  
Le Cameroun est un producteur de pétrole
© bbc
 

Pour terminer, comment comptez-vous financer ce programme qui est assez ambitieux ?

Effectivement, il est assez ambitieux, j’ai dit quelque part dans le livre pour ironiser que un seul voyage du président actuel à Paris ou ailleurs peut construire au moins dix écoles. Il y en a beaucoup qui s’effectuent non seulement par le président mais aussi par les hauts fonctionnaires. Il faudra donc rationaliser tout cela. Rationalisation budgétaire mais aussi rationalisation politique. Ensuite, la corruption, vous savez c’est d’abord aussi le détournement de deniers publics. Avec moi, moins de corruption donc moins de détournement de deniers publics pour financer ce programme. Dans le livre, j’ai aussi parlé d’amnistie fiscale, si les gens qui ont détourné et placé leur argent à l’extérieur, le ramènent dans l’intervalle d’un an, ils pourraient investir cet argent dans les projets dans le pays, sinon je signerai des accords avec les pays amis. Ensuite, l’argent du pétrole est mal utilisé. Il suffit de prendre une partie de cet argent pour financer les investissements prévus. Pour moi, nous avons de l’argent, il suffit de savoir le recueillir et le dépenser dans l’intérêt général et non dans l’intérêt particulier de certaines personnalités.

La jeunesse camerounaise  
La jeunesse camerounaise
© http://www.assitej.org
 

Merci M. Garga, juste un mot pour les camerounais de l’extérieur pour conclure.

Je salue tous mes frères et sœurs de la diaspora comme on dit. Beaucoup d’entre eux veulent revenir dans leur pays mais ils ne le peuvent pas. Les pesanteurs qui existent, ils ne souhaitent pas l’affronter parfois avec raison
Tout ce que je peux leur dire et leur garantir, c’est ce que si je suis élu, ils pourront retourner quand ils veulent, ils pourront travailler et ils seront respectés comme ils le méritent et chacun à son niveau. Et j’ai dit dans mon livre, que si les africains n’arrivent pas construire des voitures ou des avions, c’est parce que nous avons beaucoup d’ingénieurs partis à travers le monde. Si on pouvait les regrouper au niveau du continent Africain – par exemple à travers les Etats-Unis d’Afrique-, nous pourrions construire beaucoup de choses. C’est le voeu que je formule à leur attention tout autant aux compatriotes de l’intérieur.

Vous souhaitez prendre contact avec l'auteur et l'éditeur

Les Grandes Editions
"Ainsi Pourrait devenir notre pays" Une vision humaniste de la politique de Garga Haman Adji
BP 11436 Yaoundé
contact : garga_haman_adji@yahoo.fr

Note: Si vous êtes l'attaché de presse d'un candidat et que vous souhaitiez aussi qu'il puisse présenter son programme sur Grioo.com, merci de contacter la rédaction par mail: redaction@grioo.com

       
Mots-clés
afrique   cameroun   
 
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