
L'actuel chef de l'Etat burundais, Domitien Ndayizeye, a annoncé lundi qu'il cesserait de faire de la politique après l'entrée en fonction de son successeur, qui doit normalement être élu par le parlement burundais au mois d'avril 2005.
"Les 18 derniers mois ont été très fatiguants, je me sens suffisamment vieux pour ne pas continuer à faire de la politique" après l'entrée en fonction de son successeur, a déclaré M. Ndayizeye, âgé de 52 ans.
Il répondait aux questions de la presse officielle lundi, premier jour de "l'après-transition" au Burundi. Le pays est en effet désormais régi par une Constitution intérimaire, qui doit faire l'objet d'un référendum populaire le 26 novembre.
M. Ndayizeye, un Hutu (ethnie majoritaire), a été vice-président pendant les premiers 18 mois de la période de transition, avant de succéder au major Pierre Buyoya, un Tutsi, pour la deuxième tranche d'une transition de trois ans qui a pris fin comme prévu le 31 octobre.
L'actuel chef de l'Etat doit rester en place jusqu'à l'entrée en fonction d'un successeur qui doit être élu par le parlement burundais en avril 2005, au terme d'un processus électoral constitué de sept scrutins, conformément au calendrier de la Commission électorale.
M. Ndayizeye, qui ne peut pas être candidat à la prochaine présidentielle selon la Constitution, a assuré "officiellement" qu'il ne va pas se présenter à celle de 2010, la première de l'après-transition au suffrage universel direct.
Interrogé sur des futures activités, il a répondu: "Je compte sortir mon tournevis". Le chef de l'Etat burundais a une formation d'ingénieur-mécanicien.
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