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Photo prise par l'un de ses collègues: Théodore N'Kamdo est attaché à un poteau
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Trois employés de l'usine de produits d'éclairage Osram de Molsheim (Bas-Rhin) ont été mis en examen pour "violences volontaires en réunion" à l'encontre d'un de leurs collègues camerounais, a-t-on appris vendredi auprès du parquet.
Ils ont été remis en liberté et placés sous contrôle judiciaire par un juge d'instruction de Saverne.
"Les trois personnes ont été présentées jeudi au juge d'instruction qui les a mises en examen pour violences volontaires en réunion n'ayant pas entraîné d'incapacité temporaire de travail", a indiqué à Reuters le procureur de la République Jean Dissler.
La victime, Théodore N'Kamdo, régleur dans l'usine de fabrication de lampes à incandescence, avait été ligoté par ses collègues de travail à un poteau de l'atelier avec du ruban adhésif, un soir de janvier 2003.
Cet homme de 40 ans, qui est défendu par la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme), affirme également avoir fait l'objet d'injures et de quolibets racistes.
Les trois mis en examen reconnaissent la matérialité des faits mais nient leur caractère de "violences", plaidant pour une simple "plaisanterie", selon le parquet.
Osram France, filiale de l'allemand Siemens, est par ailleurs visée dans cette affaire par une plainte pour "discrimination raciale".
Théodore N'Kamdo reproche à sa hiérarchie de n'avoir pas pris ses plaintes en considération.
Il est aujourd'hui en arrêt maladie pour dépression nerveuse.
L'information judiciaire se poursuit sur cet aspect du dossier, a précisé le parquet.
Reuters |