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Acte I : La mondialisation peut profiter à l’Afrique
27/12/2004
 

Dans ce premier article d'un dossier consacré à la mondialisation, notre consultant tente de montrer comment l'Afrique peut en profiter
 
Par Thierry Téné Mangoua
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« Traduction du terme globalization apparu dans la presse financière américaine du milieu des années 1980, le vocable « mondialisation » est devenu presque instantanément un mot clé du vocabulaire contemporain. Il sert à désigner un processus d’interdépendance de plus en plus prononcée des économies nationales découlant de la création d’un marché planétaire pour les marchandises, les services, les capitaux mais aussi l’information, les idées, les produits culturels et médiatiques. Depuis, l’effondrement du système communiste, ce processus est présenté comme triomphant, avec l’intégration progressive de la Chine et des pays issus de l’ancien bloc soviétique et l’essor des NTIC, nouvelles technologies de l’information et de la communication… la mondialisation n’est pas une invention de la fin du xx e siècle. Contrairement à certains discours contemporains qui la présentent comme une forme nouvelle du capitalisme engendrée par l’ouverture des frontières, la ‘fin des territoires’, la révolution néo-libérale des années 1980 et l’effondrement du système communiste depuis 1990, la mondialisation est un processus de longue durée qui remonte loin dans le temps puisqu’il existait déjà un marché mondial des épices au Moyen Age, un marché mondial des métaux précieux dès le XVIe siècle à la suite des Grandes Découvertes, un marché mondial des tissus de coton venus de l’Inde (les « indiennes ») au XVIII e siècle, sans oublier le « commerce triangulaire » entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique dans lequel s’intègre la traite des Noirs. » Régis Bénichi dans « l’histoire de la mondialisation » Ed. Jacques Marseille

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L'Afrique a toujours attiré les appétits  
L'Afrique a toujours attiré les appétits
 

L’Afrique a donc été depuis des siècles un continent qui a attiré tous les appétits. En effet, à cette traite des Noirs qui ont contribué à la révolution industrielle et au développement des villes françaises comme Nantes, Bordeaux ou la Rochelle, s’ajoute la colonisation avec le fameux partage du gâteau africain à Berlin. De plus, l’ingérence des états occidentaux dans le continent pour le contrôle des ressources naturelles s’intègre aussi dans un processus de mondialisation des échanges. Par contre les échanges internationaux restent concentrés dans les pays industrialisés. L’Union Européenne, les Etats-Unis et le Japon représentent 70 % de la richesse mondiale et plus de 40 % des exportations. Dans le Figaro Entreprises du lundi 7 juin 2004 l’économiste Daniel Cohen affirme que le monde souffrirait plutôt d’un manque de mondialisation. Plus exactement, les échanges internationaux, qu’il s’agisse de commerce ou d’investissements, laissent de côté les pays les plus pauvres, à commencer par l’Afrique. En effet, combien sont-ils les africains connectés à Internet, qui ont accès à l’eau, l’énergie, l’éléctricite…
Des exemples sont nombreux pour montrer que le mot mondialisation n’a pas la même signification selon qu’on soit en Occident ou dans certaines contrées d’Afrique.

La question est savoir si la mondialisation profite ou pourrait profiter à l’Afrique ?

D’après Daniel Cohen, les trois leviers pour créer la richesse sont : le capital, la technologie et l’éducation. Essayons de rapprocher ces trois facteurs avec les réalités africaines.

Le capital
L'argent de l'Afrique est souvent dans des banques occidentales  
L'argent de l'Afrique est souvent dans des banques occidentales
 

Malgré un pillage conséquent de ses ressources et une dette extérieure très élevée (environ 2 800 milliards de dollars en 1999), le continent possède encore des capitaux pouvant contribuer à la création de richesse. Une grande partie de ces capitaux sont dans les paradis fiscaux répartis partout en Occident. Cet argent est déposé par l’élite politico-intellectuelle africaine peu soucieuse de son rôle de servir l’intérêt général du peuple africain. Ces sommes colossales, si elles avaient été déposées dans les banques africaines auraient permis la création d’entreprises ou des investissements sur le continent. Encore faut il que les banques soient crédibles.

D’après le rapport sur les conditions économiques et sociales en Afrique Centrale, CEA, 2001 : L'Afrique Centrale a connu entre 2000 et 2001 un taux de croissance de 6 % supérieur à la moyenne africaine de 3 %. Une certaine généralisation du mouvement de relance s'est fait ressentir avec un noyau de pays dynamiques parmi lesquels le Cameroun, la Guinée Equatoriale et le Tchad. Le Cameroun est passé de 4,2 % en 1999/2000 à 5,3 % en 2000/2001 ; l'économie du Congo a connu de fortes fluctuations, passant de 7,5 % en 2000 à 3,6 % en 2001 ; le Gabon est sorti d'une situation de crise avec 2,2 % en 2001 par rapport à -1,2 % en 2000.
Le taux de croissance économique en Guinée Equatoriale est passé de 16,8 % en 2000 à 72,5 % en 2001, une croissance exceptionnelle due aux revenus du pétrole. Au Tchad, il est passé de -0,5 % en 2000 à 10 % en 2001, croissance favorisée par la hausse des investissements de 21 % dans les sites pétroliers.
Le capital ne manque donc pas en Afrique, il suffit seulement de l’utiliser à bon escient.

L'éducation
 
© http://www.jasonschock.com/  

Dans ce rapport, on note également que les taux de scolarisation primaire des jeunes sont passés de 41 % à 6 %, tandis que les taux de scolarisation secondaire sont passés de 2 % à 14 %. Pris par pays, ces taux varient en Afrique Centrale de 80 % de la population au Cameroun, de 64 % de la population en Guinée Equatoriale, 55 % au Sao Tomé et Principe, 35 % en Centrafrique, taux insuffisants par rapport aux objectifs de l'UNESCO qui exige le droit à l'éducation pour tout individu. Les femmes représentent la couche sociale la plus marginalisée dans le secteur éducatif et par conséquent dans le secteur professionnel. Au Tchad par exemple, le taux de scolarisation des filles était de 20 % contre 42 % de garçons en 1999. Seul le Gabon fait exception avec un taux de 87 % pour les filles et 85 % pour les garçons la même année. La sous scolarisation des jeunes filles explique les faibles taux d'alphabétisation des femmes adultes par rapport à ceux des hommes. Leurs capacités ainsi limitées les empêchent de disposer de revenus et d'accéder aux services sociaux de base.

Par ailleurs, il faut souligner que le système éducatif de certains pays africains laissent à désirer. En effet, les programmes scolaires sont très anciens et nécessitent une véritable réforme afin d’adapter les études aux réalités et cultures africaines. Les résultats au BAC 2004, avec un taux de réussite très faible (moins de 30 %) au Gabon et au Cameroun ont permis de relancer le débat sur le contenu des programmes scolaires et du système éducatif en général. Le président gabonais a même imposé une deuxième session pour le BAC afin d’accroître le nombre d’admis. Pour l’enseignement supérieur, c’est plutôt du côté de l’Occident qu’il faut chercher les intellectuels africains. En effet, la fuite des cerveaux africains est malheureusement une triste réalité et la situation ne semble pas s’améliorer. L’émigration de cette substance grise contribue une fois de plus à limiter les possibilités de développement de l’Afrique. Pourtant dans la mondialisation de l’enseignement, l’Afrique fournit au reste du monde une substance grise immédiatement disponible. On ne peut donc pas parler d’éducation en Afrique sans penser à sa diaspora. Cette intelligentsia africaine répartie dans le monde pourrait être capitalisée et mettre à profit l’expérience acquise à l’étranger, au développement de l’Afrique.

La technologie
 
© vsatnet.com  

La technologie est à l’heure actuelle la seule faiblesse de l’Afrique. Mais la présence du capital et une éducation bien définie contribuent au développement technologique. De plus, les NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication) faciliteraient la tâche aux africains.
D’après Daniel Cohen, le seul modèle de développement que les pays pauvres puissent se mettre sous la dent est le modèle japonais, synthèse entre le XIX ème et le XX ème siècles.
Un, conquérir les marchés extérieurs (le marché américain, dans le cas du Japon), en subventionnant les exportations, notamment par une monnaie sous-évaluée.
Deux, accumuler le capital à l’intérieur du pays grâce à l’épargne, et en évitant tout déficit public.
Trois, mettre le paquet sur l’éducation.
Quatre, importer toutes les technologies nécessaires. C’est ce qui a réussi aux japonais et que la Chine est précisément en train de mettre en œuvre. L’Afrique ne fait rien de tout cela. Au contraire, il n’y a sur le continent africain que des clans rivaux et des Etats kleptocrates qui veulent s’approprier les richesses du sous-sol et protéger leurs rentes.

Comme l’Asie, l’Afrique peut profiter de la mondialisation. En effet, les délocalisations des entreprises dans les pays africains pourraient être une opportunité pour le continent. Le développement des call-centers en Afrique du Nord vient confirmer cette affirmation. Mais cette recherche de main-d’œuvre de bas prix en Afrique doit pouvoir échapper aux discours moralisateurs de certains occidentaux sur le syndalisme et le temps de travail. La délocalisation ne peut se faire que dans les conditions de paix et de corruption limitée.
Les jeunes africains sont aujourd’hui au tournant de l’histoire et devront prendre en main le développement de leur continent dans cette économie mondialisée. Il y a 30 ans l’Asie était moins développé que l’Afrique et aujourd’hui c’est l’inverse…

A méditer

       
Mots-clés
afrique   cameroun   centrafrique   gabon   guinee equatoriale   sao tome   tchad   
 
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