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Depuis l’annonce de sa mort, la vie d’Edith n’a cessé d’être racontée dans la presse et les médias. La chanteuse est née en novembre 1963 à Cayenne, mais elle a longtemps vécu en Martinique et à Paris. Ses parents lui ont donné ce prénom en mémoire du cyclone qui a dévasté la Martinique en septembre de la même année. Dès l’adolescence, la « sirène » s’inspire de poèmes et de lectures à la Baudelaire, « pétris de tristesse » ; peut-être ce qui lui restera durant toute sa carrière, qu’elle a débuté à la fin des années 70. Car Edith savait parler de choses sensibles, avec une déconcertante profondeur. Edith a débuté comme choriste et sur les traces de son frère Laurent. Mais dès la sortie de son premier album, La Klé en 1988, elle a connu une consécration sans pareil. Elle est alors Prix Sacem-meilleur auteur. En 1992, elle sort Mèci dont est extraite Marie, traitant de l’amour et de l’euthanasie. En 1996, elle donne « Rendez-Vous », quatre ans plus tard, encore, à ses fans avec un troisième opus. Elle y joint divers styles comme le zouk, le ragga, le traditionnel, etc. Le 11 mai 1996, elle se produit dans le mythique Olympia de Paris. Un album live y fera suite. Edith Lefel va s’exporter au-delà de la communauté. Elle avait déjà accompagné Philippe Lavil. Elle va faire connaître son « zouk romantique » à la télé sur les plateaux de Drucker ou de Foucault. Edith bénéficiera également d’une campagne de 4X3 dans le métro parisien. Quand Malavoi l’invite en 1998 sur son album, elle interprète un duo avec Jean-Jacques Goldman, qui l’accompagnera par ailleurs lors de la tournée martiniquaise du groupe en mai 1999. Puis, Edith (fan d’Edith Piaf) « chante Edith » sur un single. Elle sortira A Fleur de Peau après. Edith Lefel est alors la chanteuse antillaise qui a su se faire connaître sur le plan international.
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Deux ans sans elle |
Le dernier album d’Edith, Si Seulement, est sorti en décembre 2002. Il est réalisé par Harry Diboula. Un projet zouk sur lequel on retrouve une chorale gospel - d’où les premières images du clip qui font encore parler les plus curieux, sur le pourquoi de la mort de la chanteuse. Et aussi des ambiances piano-bar. Edith chante aussi Mon Ange, sur Si Seulement, comme un appel à quitter ce monde. On ne saura jamais vraiment si elle est morte heureuse ou désabusée par la peine. Ce qu’on sait c’est qu’elle nous a laissé un trésor musical sans faille. Edith Lefel reste aujourd’hui l’artiste antillaise disparue la plus pleurée par la communauté. Jamais le funérarium des Batignolles n’avait été autant visité que durant les quatre jours où le corps de « la fée » était exposé. Edith qui avait chanté pour la dernière en Guadeloupe à La Kasa, en juin 2002, devait arriver dans l’archipel aux alentours du 30 janvier 2003 pour y faire la promo de Si Seulement. Elle en plus qui aimait tant la Guadeloupe !
Le 25 janvier 2003, elle était inhumée au Père Lachaise, à côté de son idole Piaf.
Elle laisse orphelins ses jumeaux Chris et Mathieu, qu’elle a eu de son histoire d’amour avec son pygmalion Ronald Rubinel. Ellle était aussi sur un projet avec la chanteuse française Laam. Son amie, la journaliste Marie-Line Ampigny, lui a alors consacré un ouvrage autobiographique, puis Emelyne Defays, son attachée de presse de l’époque, un album-photos. Deux ans après, on regrette encore tristement Edith. Elle manque à la musique des Antilles. A l’écoute de sa voix, sur CD ou à la radio, beaucoup tressaillent encore. Un Best Of Edith Lefel est toujours disponible. Edith avait par ailleurs été sacrée Chevalier de l’Ordre du Mérite.
Source: Maximini.com
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