
La chanteuse guyanaise de zouk Edith Lefel est morte lundi à l'âge de 39 ans à l'hôpital de Dreux (Eure-et-Loir), a-t-on appris auprès de l'établissement. Son dernier album, "Si seulement", était sorti le mois dernier.
Le ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon a exprimé sa "profonde tristesse", déplorant la perte de "l'une des voix remarquables de la musique créole".
"Si elle fut, aux côtés notamment de Malavoi et de Philippe Lavil, l'une de ces artistes qui ont popularisé cette musique dans le monde entier, elle savait aussi exprimer son immense talent dans des rythmes et des musiques aussi différentes que le zouk, les biguines, le jazz ou le raggamufin, sans délaisser la variété internationale", a souligné le ministre dans un communiqué.
"Dès son premier album ("La Klé", prix SACEM du meilleur auteur, NDLR), elle nous avait montré qu'elle était aussi un très bel auteur qui savait admirablement jouer avec les mots et nous faire goûter tout le charme de l'imaginaire créole", a ajouté Jean-Jacques Aillagon.
Edith Lefel avait aussi obtenu le trophée SACEM de la meilleure chanteuse de l'année en 1992 pour son deuxième album, "Mèci", suivi par "Rendez-vous" (1996), "Edith Lefel à l'Olympia" (1996), "A Fleur de peau" (200O) et "Best of Edith Lefel" (2001).
Invitée en 1998 sur un album de Malavoi, elle avait chanté en duo avec Jean-Jacques Goldman, qui l'avait accompagnée pendant une tournée martiniquaise en mai 1999. Selon Radio France Internationale (RFI), elle a succombé à une crise cardiaque. Surnommée "la petite fée" et considérée comme l'une des plus grandes voix des musiques afro-caribéennes, elle était née à Cayenne mais avait grandi en Martinique. Elle était mère de jumeaux.
d'après l'Associated Press |