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Pour le président ivoirien, la violation flagrante de la constitution au Togo lui donne raison dans son approche du conflit en Côte d'Ivoire
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Les récents événements politiques au Togo et les circonstances de l'accession au pouvoir de Faure Gnassingbé font "comprendre qu'il faut respecter la Constitution", a estimé le président ivoirien Laurent Gbagbo.
"Il ne faut jamais encourager quelqu'un qui viole la Constitution", a déclaré mardi M. Gbagbo lors d'une rencontre avec des populations du sud-est du pays et dont les propos sont rapportés mercredi par la presse ivoirienne.
"Et je suis heureux que le cas togolais (...) vienne brusquement rappeler à toute l'Afrique et au monde entier qu'il n'est pas bon de violer la Constitution", a-t-il commenté.
Faure Gnassingbé a été élu dimanche soir président de l'Assemblée nationale togolaise, après modification de la Constitution par les députés pour lui permettre de succéder légalement à son père, Gnassingbé Eyadéma, 69 ans, décédé samedi et d'achever ainsi son mandat qui se termine en 2008.
"Effectivement, il faut respecter la Constitution. Mais s'il faut la respecter au Togo, il faut la respecter en Côte d'Ivoire", a ajouté le président Gbagbo, en référence à la question de la révision de l'article 35 de la loi fondamentale ivoirienne qui concerne les conditions d'éligibilité à la présidence.
Point clé de la crise ivoirienne, la révision de l'article 35 a été adoptée en décembre par les députés. Le président Gbagbo exige que cette révision soit amendée par référendum, comme le prévoit l'article 126 de la Constitution, alors que l'opposition et la rébellion y sont opposées.
"Je suis heureux que le cas togolais fasse comprendre aujourd'hui qu'il faut respecter la Constitution. Et je regarde des gens faire des discours disant qu'il faut respecter la Constitution. Donc j'aurais quelque chose à dire aux réunions africaines auxquelles je vais participer", a ironisé le président Gbagbo.
Il devrait participer dans la journée à Niamey à un sommet de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO), consacré à la situation au Togo, mais sa participation n'a pas été officiellement confirmée par la présidence à Abidjan.
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