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De nombreuses armes sont encore en circulation au Burundi dont en profitent des groupes rebelles pour terroriser les populations
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La situation des droits de l'Homme est "catastrophique" au Burundi, un pays d'Afrique centrale qui tente de sortir de onze ans de guerre civile, a estimé jeudi à Bujumbura un responsable de l'Opération de l'Onu au Burundi (Onub).
"Si je vous parle franchement, l'état des droits humains est catastrophique au Burundi", a déclaré le chef de la section des droits de l'Homme au sein de l'Onub, Ismaël Diallo.
M. Diallo s'exprimait au cours de la conférence de presse hebdomadaire de l'Onub, une mission de maintien de paix de l'Onu qui a remplacé celle de l'Union africaine depuis le 1er juin 2004.
"Dans les rapports que je reçois, il n'y a pas un jour qui passe sans son lot de meurtres, de viols, de bastonnades, d'humiliations, ...", a expliqué M. Diallo.
"Il n'y a pas un jour sans de tels cas sur les collines du Burundi et ce qui est terrible, c'est que ces actes sont le fait d'hommes armés sur des populations civiles sans défense", a-t-il deploré.
M. Diallo n'a pas donné le nombre de cas de violations des droits humains relevés au Burundi par les observateurs de l'Onub. Il a toutefois précisé que ces actes étaient souvent le fait "des FAB (forces armées burundaises) ou des ex-mouvements rebelles".
Le Burundi tente de sortir d'une guerre civile qui oppose depuis 1993 des mouvements rebelles hutus à l'armée, dominée par la minorité tutsi. Ce conflit a fait plus de 300.000 morts, essentiellement des civils, selon l'Onu.
Six des sept mouvements rebelles ont depuis signé des accords de cessez-le-feu, et seize des dix-sept provinces de ce pays vivent en paix. Seuls les FNL, déclarés "groupe terroriste" par les Etats de la région des Grands Lacs, poursuivent la lutte armée.
Sur les 5.650 casques bleus prévus, l'Onub a déjà déployé quelque 5.371 hommes, en provenance de 50 pays, selon le commandant Adama Diop, porte-parole militaire de l'opération.
"Si nous avons une force et une police (de l'Onu) au Burundi, ce n'est pas pour imposer par la force le respect des droits humains", a souligné M. Diallo.
"En conjuguant nos efforts (avec la presse locale), nous devons amener les autorités de ce pays à prendre les décisions qui s'imposent pour le respect des droits humains", a-t-il conclu
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