|
|
 |
 |
|
 |
|
|
|
 |
|
|
|
|
|
Neg' Marrons
©
Mars Distribution |
|
|
|
 |
|
 |
|
|
|
|
|
Neg Marron raconte l’histoire de deux amis d’enfance en Guadeloupe qui commettent des petits larcins en se questionnant sur le sens à donner à leurs vies…
Le film traite avec insistance le thème de l'amitié et se fixe également pour but de couper les clichés de carte postale véhiculés par rapport aux Antilles, et atteint fort bien son objectif: en effet, même si toute l’intrigue se déroule sous un soleil radieux et un paysage fait de plages de rêve, l’ambiance générale reflète à tout moment la détresse d’une partie de cette jeunesse antillaise rendue violente par cette société qui ne leur propose que des choix réduits.
Le film nous présente un panel de personnages désillusionnés, mais qui ne baissent pas pour autant les bras :
 Une mère de famille qui lutte seule pour subvenir aux besoins de ses enfants
un ancien militant qui sombre dans l’alcool devant l’échec de sa lutte
ou encore un éleveur qui regarde se dégrader sa société antillaise avec impuissance et irritation.
|
|
|
Jocelyne Béroard et AdmiralT nous y démontrent leurs impressionnants talents d’acteurs, espérons que cette expérience leur donnera envie de recommencer. A noter aussi, le talent du jeune Didier Daly, qui joue le rôle de « Silex », qui arrive particulièrement bien à bâtir un personnage non surjoué, sans clichés, et très charismatique.
Le scénario souffre toute fois de quelques incohérences, on comprend par exemple mal comment Josua (AdmiralT) peut être le plus conscient du groupe, mais en même temps pousser son ami à aller commettre le vol qui les perdra.
|
Ensuite, on ne peut que rester mitigé face au choix du titre, en effet, l’appellation « Nèg Marron » faisait référence à des hommes dont le seul « crime » était d’être noirs, le parallèle avec des jeunes qui ont fait le choix de l’illégalité est tout de même un peu acrobatique… L'affiche du film où on voit un jeune homme noir courir participe à cette confusion.
Le film est quand même très orienté vers une note d’espoir, tout en évitant soigneusement un « happy ending » injustifié.
|
Au final, Nèg Marron est tout de même un film qui mérite le détour, car il ouvre indubitablement la voie à un nouveau cinéma antillais, plus jeune, et sans doute aussi beaucoup plus accessible.
Souhaitons que le réalisateur Jean-Claude Flamand Barny viendra à la rencontre de son public comme l’a fait Guy Deslauriers lors des nombreuses projections en sa présence au cinéma Image d’Ailleurs, car « Neg Marron » à n’en point douter a déjà séduit un public jeune qui reconnaît bien dans ce film une représentation sans concession d’une Guadeloupe peu connue, la Guadeloupe réelle.
Ultime précision, le film est visible dans de nombreuses salles, mais vous pouvez encourager le film et le cinéma afro-antillais en allant le voir dans la salle de cinéma Images d'Ailleurs, au 21 rue de la Clef, face au 29 rue Daubenton, 75005 Paris, métro Censier-Daubenton sur la ligne 7
|
|
|
|
|
|
 |
|
 Donnez
votre opinion ou lisez les 64 réaction(s) déjà écrites
 Version
imprimable de l'article
 Envoyer
l'article par mail à une connaissance
Partager sur:
 Facebook
 Google
 Yahoo
 Digg
 Delicious
|
| |
| |
Les dernières photos publiées sur Grioo Village |
|
|
|
| |
|
| |
|
| |
| |
| |
| |
Top |
| |
| |
|
| |
| |
|
|
|
|
|