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Critique de film: Dirthy Pretty Thing
21/02/2005
 

Retour sur un film nous plongeant dans certains drames de l'immigration
 
Par Jean-Loup Carrénard
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Retour sur un film particulièrement poignant et authentique sorti voilà de cela plusieurs mois, et signé Stephen Frears (Mary Reilly et Les Liaisons Dangereuses) pour la réalisation, sur un scénario de Steven Knight. Le film fut diffusé à « Image d’Ailleurs » ce vendredi 18 Février en présence de représentants d’Amnesty International.

Dirty Pretty Things nous plonge dans un univers parallèle au notre, celui des immigrants illégaux, demandeurs d'asile, et autres êtres humains qui se trouvent affamés au festin de la démocratie et des droits de l'homme. Il y a de cela quelques siècles, on "inventa" les droits de l'Homme, suivirent l'égalité homme-femme, les droits des enfants et la protection des animaux. Mais la grande machine humaniste travaillait sans se rendre compte qu'elle ne créait rien pour les êtres humains qui ne sont pas titulaires d'une carte d'identité, d'un permis de séjour, d'un acte de naissance ou d'un carnet de vaccination. Dirty Pretty Things impose une nouvelle phrase:

"Les ressortissants des pays développés naissent libres et égaux en droits"
Loin des "Fatou la Malienne" et autres "Black Micmac", véritables fixateurs de préjugés en tous genres, Dirty Pretty Things nous campe des personnages tout simplement humains, et non des classeurs de clichés ambulants. Okwe (Chiwetel Ejiofor) est un clandestin nigérian, qui partage sa vie londonienne entre ses deux emplois (taxi et réceptionniste) et des brèves siestes qu'il effectue dans une chambre qu'il partage avec une jeune turque nommée Senay (Audrey Tautou).

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Tout au long du film nous sommes immergés dans la vie de ces individus qui de par leur situation administrative se retrouvent relégués dans un vide juridique infrahumain. Si au cours du film on est incessamment pris à la gorge par la cruauté des charognards qui n'hésitent pas à essayer de tirer parti de cette non-identité des protagoniste, à n'en point douter, ce film doit plus attirer notre attention sur ces gouvernements qui placent des hommes dont le seul crime est de vouloir vivre dans une situation de fugitif permanent. Juan (Sergi Lopez), ce gérant d’hôtel amoral qui recrute des étrangers illégaux pour mieux les avoir sous sa coupe n’est rien de plus que la hyène d’un système qui traque et tue des centaines de milliers d’individus, en les déshumanisant, pire en leur enlevant carrément tout statut d’être vivant, puisque comme dit plus haut, même les animaux ont des droits.

Cela nous permet de signaler la sortie du livre « Bienvenue en France ! » écrit par la journaliste Anne de Loisy, qui en se faisant embaucher comme médiatrice de la Croix Rouge a pu ainsi mener une enquête de six mois dans la zone de transit où sont tourmentés chaque année environ 12.000 « non admis », par des agents de police français, avec le silence complice et coupable de la Croix Rouge et des services publics.

 
 

Ce film nous fait tout d’abord découvrir un jeune acteur de nigérian émouvant de réalisme, Chiwetel Ejiofor (Love Actually, She Hate Me, Melinda and Melinda), qui nous campe admirablement bien ce travailleur clandestin à la moralité irréprochable, qui surmonte sans grande peine les difficultés que lui amène sa condition au quotidien, mais tout s’accélère quand il doit céder de son intégrité, sacrifice qu’il n’est pas prêt à fournir.

Audrey Tautou est aussi à admirer dans ce rôle de jeune turque, qui nous offre le côté féminin, donc forcément plus cruel de cette souffrance du réfugié. Ce rôle incarné peu de temps après « Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain » nous montre à quel point cette actrice ne se repose pas sur ses lauriers et n’hésite pas à se mettre en danger dans une interprétation où elle va jusqu’à prendre l’accent turque, dans une expérience de tournage en anglais qui était déjà pour elle une première.

 
 

Le réalisateur signe une mise en scène admirable, où la musique de film cède sa place à un fond sonore exprimant le stress incessant de ces exclus, et l’esthétique cinématographique pourtant omniprésente et très poussée se fera oublier quand vous plongerez dans la souffrance glauque inventée de toute pièce par les hommes…

Le film fut suivi d’un débat en présence d’Amnesty International, dont la première intervention fut de signaler que tous les sans papiers n’étaient pas dans des situations aussi extrêmes que nous le montre le film. Si tous les sans papiers ne sont pas dans cette situation précise, le film doit servir sans nul doute à sensibiliser une opinion publique amorphe et justement trop preste à minimiser les faits et les chiffres.

       
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nigeria   
 
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