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Notes de Grioo.com:
1) Cet article a été proposé avant les événements agitant encore le Togo
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Au plan politique, il n'est un secret pour personne que le mouvement démocratique qui a fait fiorès sur le continent au début des années 90 a du mal à prendre corps dans la plupart des états.Ce qui m'offusque c'est que malgré la myriade d'experts politiques et juridiques dont regorge le continent, ce sont les occidentaux qui une fois encore décident ou nous imposent le système politique qui doit soutendre notre développement.Le modèle démocratique tel qu'il a été parachuté en Afrique n'est pas adapté à ses réalités socio-politiques.Il s'avère primordial que les africains ou du moins chaque état réfléchisse et conçoive le système politique qui sera le sien et qui lui permettra d'enclencher un grand processus de développement économique et industriel. Je réfute le concept selon lequel il n'y a pas de perspective de développement sans la démocratie. Plusieurs modèles battent en brèche cette assertion qui est l'apanage de l'occident. La Chine n'est pas une démocratie, toutefois cela ne l'a pas empêchée de connaître un boom économique et industriel.
Je peux aussi citer les monarchies du golfe à l'instar du Qatar qui jouissent d'un système monocaméral où il n'y a pas de parti politique et où les membres de l'autorité gouvernementale sont nommés par les émirs. L'Afrique ou chaque état doit s'en inspirer pour tailler son système. La démocratie à l'occidental est favorable dans les sociétés où les Hommes ont un certain degré d'instruction et de discernement qui leur permet de bien évoluer sans s'attarder sur des histoires oiseuses et je reconnais à sa juste mesure ses avantages mais tel n'est pas le cas en Afrique. Je propose un modèle politique monopartiste avec un grand parti qui constituera un grand creuset au sein duquel viendront se fondre toutes les énergies. |

Les débats et les critiques seront menés au sein du parti non pas pour stigmatiser le chef de l'état mais plutôt pour trouver et concevoir les réformes pour le développement. La liberté d'expression sera de mise et il n'y aura pas d'autres partis ; ceci pour éviter d'éventuelles rebellions comme cela est la mode actuellement sur le continent. Ce système se dotera de tous les organes politiques dont a besoin un état pour évoluer. Les élections présidentielles, législatives et locales seront organisées au sein du parti avec le minimum de moyens financiers. Cela m'amène à aborder l'épineux problème des scrutins en Afrique.
Le modèle démocratique à l'occidentale qui a été imposé aux états africains les pousse à organiser des élections à grands frais. Nos états s'endettent auprès des institutions internationales pour organiser des scrutins qui font après l'objet de contestations de la part des candidats malheureux ou de la communauté internationale. Je prends l'exemple du Ghana qui devait mobiliser près de 10 milliards de Francs CFA pour les élections de Décembre 2004. Pourquoi nos états doivent-ils mobiliser autant de moyens pour les élections alors qu'ils subissent le poids de la dette et qu'une grande partie de leurs populations vit dans la paupérisation?
Le modèle que je préconise est simple et induit des élections moins onéreuses. Le scrutin se déroulera en un lieu bien précis et seuls les membres choisis par l'assemblée du parti auront droit au vote et nous organiserons les scrutins les moins dispendieux de cette planète. |

Nous savons très bien que nos états subissent l'effet de la dette en y consacrant annuellement près de 40% de leur budget et que ce sont les populations qui en font les frais. Actuellement la dette est estimée à près de 350 milliards de dollars (pour l'afrique sub-saharienne) . Nous savons aussi que croire ou rêver à une éventuelle annulation totale de la dette ne serait que de l'angélisme. J'aimerais que les états conçoivent et proposent à leurs créanciers des formules qui puissent les arranger un temps soit peu. J'aimerais que les états s'entendent avec leurs créanciers afin que l'argent remboursé durant une période précise soit sous le contrôle d'une commission composée de membres des différentes parties. Parallèlement, les états élaboreront des plans d'affaires, des projets et des programmes de développement économique et industriel qu'ils entendent financer avec l'argent de la dette. Lorsque la commission aura constaté une avancée considérable dans la planification des différents projets, elle permettra que l'argent remboursé soit utilisé pour ces opportunités d'affaires et ces projets sur la base d'un consensus de partage de bénéfices(70% pour les créanciers, 30% pour les états par exemple) entre les états et leurs créanciers. Ces projets se réaliseront dans ces états et engageront des cadres compétents et de la main d'oeuvre qualifiée locale . Cette solution pourra permettre aux états de créer des consortiums régionaux ou panafricains et de financer une partie des projets qui entrent dans le cadre du NEPAD. Ma solution n'est certes pas la meilleure, ni la plus réaliste mais je souhaite quand même que d'autres formules soient trouvées dans ce sens. |

J'aborde à présent un autre problème qui me turlupine depuis quelques années, c'est celui relatif à la coupure de coopération de la part de l'union européenne pour soi-disant sanctionner certains régimes africains. Nous reconnaissons sans ambage qu'aucun état ne s'est développé dans le cercle infernal de l'aide, de l'assistanat et de la coopération et que les états doivent compter sur leurs propres ressources pour se développer. Mais si à travers des accords de coopération l'union européenne ou d'autres puissances décident d'assister les états dans leur processus de développement, cela ne doit pas constituer pour elles une opportunité pour prendre les populations en ôtage en brandissant le fanion de la sanction et en lui faisant payer les gourances de certains dirigeants. Si l'union européenne est à court de sanctions vis-à-vis d'un régime , qu'elle le dise clairement. Je m'insurge contre les sanctions qui frappent des pays comme le Togo car elles sont inefficientes et punissent plutôt les populations qui ont beaucoup payé pour les tergiversations de la communauté internationale. J'invite l'union européenne à faire la part des choses et qu'elle nous dise s'il s'agit d'une sanction contre un régime ou celle contre un peuple.
J'aimerais parler en outre de la délicate difficulté qu'ont les états africains à créer des sociétés multinationales ou de grands consortiums régionaux ou panafricains voire internationaux. Je ne comprends pas pourquoi l'Afrique n'arrive pas à créer de grands groupes pétroliers, agro-alimentaires, de transport, financiers et miniers pour ne citer que ceux-là.
Elle dispose de grandes ressources et n'a pas de grandes sociétes pour les exploiter. Je me dis que soit c'est fait exprès, soit c'est fait sur une analyse erronée. J'ai honte quand je vois les responsables des états producteurs de coton aller se plaindre à la tribune de l'OMC des subventions accordées aux producteurs des grandes puissances. Je les comprends mais je tiens à leur dire que la solution la plus réaliste à ce contentieux se trouve dans la création en Afrique d'unités de production et de transformation de coton et de commercialisation de textile et de vêtements et non dans les bureaux feutrés de l'OMC. |
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