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Yvon Neptune, l'ex-premier ministre de Jean-Bertrand Aristide
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L'ancien Premier ministre haïtien, Yvon Neptune, a annoncé vendredi qu'il entamait une grève de la faim pour dénoncer son maintien en détention en Haïti
Arrêté il y a huit mois, Neptune, qui dit être emprisonné pour raisons politiques, déclare dans une lettre adressée à plusieurs ambassades et dont Reuters a pu voir une copie qu'il poursuivra son action jusqu'à ce qu'on le libère. Neptune avait été nommé à la tête du gouvernement par l'ancien président Jean-Bertrand Aristide, qui a fui Haïti il y a un an sous la pression d'une sanglante rébellion armée ainsi que de la France et des Etats-Unis.
"Je suis convaincu que le spectacle de ma mort lente et certaine sera agréable pour le pouvoir et ses complices. Je me propose donc de les satisfaire en continuant ma grève de la faim", écrit Neptune dans ce courrier notamment envoyé aux ambassades de France, des Etats-Unis, du Canada et à l'émissaire de l'Onu en Haïti, Juan Gabriel Valdes. Après avoir pris la fuite à la suite du départ d'Aristide en exil, Neptune a été arrêté le 27 juin. Les autorités haïtiennes l'ont notamment mis en cause dans des affrontements survenus le 11 février 2004 à La Syrie, un village à une centaine de km au nord de Port-au-Prince.
Des mouvements de défense des droits de l'homme perçus comme hostiles à Aristide ont affirmé qu'une cinquantaine de personnes avaient été tuées dans ce qu'ils qualifient de massacre. Mais des journalistes qui s'étaient rendus sur les lieux avaient dit n'avoir vu que cinq corps.
Dans sa lettre, Neptune accuse notamment la Coalition nationale pour les droits des Haïtiens, un des mouvements en question, de complicité avec ses adversaires pour le faire passer pour un meurtrier
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