
Environ 226 000 personnes subissent des exactions quotidiennes de rebelles Hutus rwandais dans la province du Sud Kivu, est de la RDCongo et limitrophe avec le Rwanda, selon un communiqué du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'Onu (OCHA) parvenu mercredi à Xinhua.
Dans la zone de Walungu, située à une cinquantaine de km au sud de Bukavu (chef-lieu du Sud Kivu), "environ 226 000 personnes subissent directement et quotidiennement le joug d'un groupe armé rwandais, le Front démocratique de libération du Rwanda (FDLR)", indique le communiqué.
Les rebelles Hutus rwandais, estimés au nombre total de 15 000 dans l'est de la RDCongo et auteurs présumés du génocide rwandais de 1994 dans lequel 800 000 Tutsis et Hutus modérés rwandais avaient été massacrés, perpètrent "des enlèvements, pillages et viols".
"Indirectement, les 650 000 personnes de la zone de Walungu sont menacées" et près de 10 000 d'entre elles se réfugient actuellement dans le stade de Walungu et ses alentours, "certains parmi eux y sont depuis six mois, sans espoir de pouvoir rentrer chez eux", ajoute le communiqué.
Pour l'OCHA, "le durcissement des actions FDLR serait une réaction à l'opération menée depuis plusieurs mois" par l'armée congolaise et la Mission de l'Onu en RDCongo (Monuc) dans le cadre du programme de rapatriement volontaire.
"L'éventualité d'une intervention militaire de l'Union africaine (en session mardi et mercredi à Addis Abeba pour cette fin) visant à les désarmer par la force cette fois-ci, expliquerait encore cette escalade de violence", avance l'OCHA citant des analystes régionaux.
Le communiqué indique également qu'outre les rebelles rwandais, d'autres groupes armés continuent à terroriser les populations, et que les irrégularités du paiement des soldes des militaires les conduisent à vivre sur le dos des civils.
D'après Xinhua |