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Pouvez-vous vous présenter aux grioonautes ?
Livres d'Afrique est une association, née de la volonté de jeunes africains et africanophiles et d’étudiants de Sciences-Po Paris d’organiser un Salon du Livre dédiée à la littérature africaine afin de permettre une meilleure visibilité d’une des plus belles facettes du continent africain : son verbe.
Comment est né le projet « i Livres d'Afrique » ?
Livres d'Afrique, qui s’inscrit dans la mouvance Africa 2005, est né d’un constat de vide quant à la place de la littérature africaine qu’il nous paraissait urgent de combler.
Il est également et surtout né d’un constat de marginalisation culturelle du continent sur la scène parisienne et mondiale.
Nous nous sommes demandé ce que nous pouvions faire afin de changer cet état des choses et nous avons conclu à la nécessité d’organiser un Salon permettant une représentation la plus exhaustive possible de la littérature africaine.
Quelle est la finalité du Salon ?
Nous souhaitons mettre en avant le livre africain en tant que produit qui, à notre avis n’est pas assez accessible, auprès du grand public. Nous souhaitons également, notamment par le biais de conférences-débats, nous interroger sur le rôle du livre dans la culture africaine: éducation de la jeunesse, résistance, reflet de la société, etc... |
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N’est-ce pas un projet ambitieux ? Qui sont vos partenaires ?
En un sens, c’est effectivement un projet ambitieux mais vous constaterez tout de même qu’à Paris, aucun évènement, depuis le Salon d’Evry organisé par la Plume Noire, n’a jamais permis la mise en avant de la littérature africaine, alors qu’il existe des salons en province (Lille, Saint-Malo, etc.) ce qui est paradoxal au vu de l’influence que la ville de Paris a eu et continue d’avoir sur la littérature africaine.
Enfin, au risque d’être répétitive, j’insiste sur le fait que ce Salon a véritablement une seule star (si je puis dire) : le livre africain !
Quant à nos partenaires, la liste n’est pas encore close ; donc il n’est pas trop tard pour subventionner l’évènement (rires !).
Plus sérieusement, nous avons le parrainage et le haut patronage du Département Afrique de l’UNESCO ; en outre, la Mairie de Paris, la Fédération Internationale des Professeurs de Français, l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, l’Ambassade du Cameroun, le Ministère de la culture ainsi que le Ministère des Affaires étrangères sont des piliers qui ont aidé à l’accomplissement de ce projet. |

Quelles sont les grandes lignes du programme ?
Le Salon, qui se tiendra le 30 avril prochain au sein de l’UNESCO, se déroulera autour de quatre thèmes :
Un salon littéraire qui accueillera les maisons d’édition et où les visiteurs auront la possibilité de se faire dédicacer des ouvrages.
Des animations: conteurs et traditions orales, chaînes de radio ou plateaux de télévision.
Des conférences qui permettront, sous la houlette de conférenciers de renom, de découvrir l’histoire de la littérature africaine, ses thématiques, ses problèmes et son devenir.
Une remise de prix littéraires à de jeunes auteurs africains et la possibilité pour ceux-ci de se faire éditer.
Un concours littéraire accompagne le Salon, pouvez-vous nous en parler?
L’idée est de célébrer et de récompenser les jeunes auteurs africains qui participeront, en véritable relève de la littérature africaine, au concours littéraire.
Vous avez déjà commencé la promotion de ce concours dans votre précédent article.
Par le biais de ce concours, nous souhaitons mettre en lumière des jeunes talents qui n’ont pas l’occasion d’être entendus (ou, en l’occurrence lus), soit par défaut de publication soit pour des propos que d’aucuns jugeraient « politiquement incorrects », je me réfère notamment à un cas de prix littéraire finalement non remis pour raisons politiques, que vous reconnaîtrez.
Par ailleurs, je tiens à rajouter que pour tous ceux qui ne remplissent malheureusement pas les conditions énoncées plus haut, il leur sera toujours possible de venir le jour de la manifestation à la rencontre des maisons d’édition présentes afin de présenter leur ouvrage pour publication. |

Quels seront les thèmes abordés lors des conférences-débats ?
Avant d’énoncer les différents thèmes, je tiens à préciser que les conférences-débats s’articulent autour de deux idées, qui sont les idées-maîtresses du Salon : la présentation du livre africain comme produit digne d’intérêt et le rôle du Livre dans la société africaine.
Les thèmes sont donc les suivants :
L’évolution de la littérature africaine (littérature des diasporas et littérature du continent): des années 50 à nos jours
La question de la diffusion et de la médiatisation du livre africain et du livre en Afrique
La littérature africaine au regard de la diversité culturelle
Les langues dans la littérature africaine
La littérature dédiée à la jeunesse africaine
Le livre, témoin des évolutions socio-politiques de l’Afrique
Quels écrivains seront présents au Salon ? Quels ouvrages seront exposés ?
Tous ceux qui s’intéressent à l’Afrique et qui écrivent sur le continent sont invités à participer à ce salon. Le salon rassemblera plus d’une centaine d’auteurs indépendants qui dédicaceront leurs œuvres, de même que des maisons d’édition spécialisées ou les départements dédiés des grosses maisons d’édition françaises.
Je peux citer à titre d’exemple : Messieurs Abdurahman WABERI (écrivain de la pointe de l’Afrique), Boniface Mbongo Moussa (Critique littéraire), Eugène Ebodé (écrivain et chroniqueur sur France Inter), Mesdames Véronique TADJO, Sylvia SERBIN, etc.
Les maisons d’édition françaises présentes seront : Présence Africaine, l’Harmattan, Menaibuc, Acoria, Cauris Editions, Ndze, Afridic, Homnispheres, L’Arbre à Palabres, etc. Les maisons africaines seront représentées par le biais de Servedit qui fait office de diffuseur en France de ces maisons (Ruisseaux d’Afrique, Nouvelles Editions Ivoiriennes, Nouvelles Editions Africaines du Sénégal, etc.)
Ainsi, c’est une palette d’ouvrages divers et variés qui seront exposés, aussi bien des romans, que de la poésie, des nouvelles, du théâtre ; en résumé tout qui peut être édité par une maison d’édition. Il suffit que l’ouvrage soit de qualité.
Quelles personnalités participeront à l’évènement ?
Mr Jacques CHEVRIER (spécialiste de la littérature africaine), Mme Michèle RAKOTOSON, journaliste à RFI, Mme Eugénie DIECKY, Directrice de la programmation sur Africa n°1.
Nous comptons également sur la présence d’artistes tels Coco MBASSI, Lokua KANZA etc.
S’agit-il d’un évènement ponctuel ou qui se reproduira les années prochaines ?
Nous sommes dans une logique de pérennisation. Nous voudrions pour le prochain salon préserver nos partenariats et avoir l’honneur de pouvoir accueillir en plus grand nombre des écrivains du continent et des écrivains résidant à l’étranger, que l’échéance prochaine ne nous a pas permis de mobiliser pour cette édition.
Combien de personnes sont attendues pour l’occasion ? Que réservez-vous à vos visiteurs ?
Environ 5000 personnes sont attendues. Au vu de toute la communication qui est programmée par nos partenaires de la presse écrite, radio, TV, Internet et en comptant sur le soutien de la Mairie de Paris, nous pouvons espérer minimum un tel nombre d’entrées.
Nous prévoyons plusieurs animations et nous vous promettons une représentation unique qui éveillera les sens du public dans tous les sens du terme.
Ce sera pour nos visiteurs l’occasion de (re)découvrir « ailleurs » et simplement de permettre des rencontres, des échanges… |
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