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Michael Jackson acquitté de toutes les charges! |

«You are free to go», vous êtes libre de partir... Au terme d'un procès à la fois long et glauque, Michael Jackson, 46 ans, a été déclaré innocent par le jury du tribunal de Santa Maria, au nord de Los Angeles (Californie). Dix chefs d'inculpation étaient retenus contre lui. Il était notamment accusé d'agression sexuelle sur des enfants, de tentative de séquestration, ainsi que d'avoir servi de l'alcool à un adolescent de 13 ans pour abuser de lui. Avant de lire son verdict, hier soir dans une salle bondée, le jury a délibéré pendant 32 heures au total, étalées sur sept jours. Muet d'émotion, Michael Jackson a essuyé ses yeux avec un mouchoir et n'a pas eu un regard pour le jury à l'énoncé du verdict. A la sortie du tribunal, les fans de la pop star se sont tombés dans les bras les uns des autres, en hurlant de joie et en lançant des confettis.
Un adolescent de 15 ans, Gavin Arvizo, accusait Jackson de l'avoir touché à plusieurs reprises en 2003. Gavin était un fan de Jackson. Atteint d'un grave cancer, il avait réussi à se faire inviter par son idole à Neverland, le ranch californien de la star. Gavin y avait fait par la suite de nombreux séjours, avec sa mère et son frère cadet. Les avocats de Jackson, dirigés par Thomas Mesereau, ont cherché à montrer que la famille de l'adolescent ne cherchait qu'à tirer de l'argent de la star. Selon eux, ils étaient poussés par un procureur aveuglé par le désir de vengeance : Tom Sneddon avait déjà tenté, sans succès, de coincer Jackson pour pédophilie en 1993.
Cette défense a été couronnée de succès. Le jury n'a pas trouvé de preuves ou de témoignages solides pour conclure avec certitude qu'il y avait eu à Neverland des actes délictueux. Il n'a pas cru la famille de Gavin Arvizo. L'affaire avait pourtant très mal commencé pour le chanteur, qui, en février 2003, avait benoîtement expliqué dans une interview télévisée à un journaliste britannique, en tenant la main du jeune Gavin, qu'il aimait laisser dormir des enfants dans son lit. Ses avocats l'ont présenté comme un personnage naïf victime d'une famille machiavélique, qui n'en est pas à son premier coup d'essai pour tirer de l'argent de personnalités fortunées.
«En l'absence de preuves solides, Michael Jackson a été traité comme devrait l'être n'importe quel citoyen : il a été acquitté. C'est bon signe pour la justice américaine», a commenté le révérend démocrate Al Sharpton, qui l'a soutenu. |
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Les jurés du procès Jackson critiquent la mère de l'accusateur |

Les 12 jurés qui ont acquitté Michael Jackson, accusé d'abus sur mineur, ont critiqué l'attitude de la mère de l'accusateur, dont le témoignage versatile et brouillon les a gênés.
«Je n'ai pas du tout aimé quand elle nous a pointés du doigt», alors qu'elle témoignait, a expliqué le juré n5, l'identiti de chacun étant gardée secrète.
Dans la foulée du verdict, les jurés ont tenu lundi une conférence de presse pour expliquer leur décision. Le président du jury a précisé que les 12 jurés, 8 femmes et 4 hommes, se sont mis d'accord dès le début des délibérations pour traiter Michael Jackson comme n'importe quel individu. Ensuite, «nous avons pu évoquer l'affaire aussi équitablement qu'avec n'importe qui», a-t-il affirmé.
Aucune preuve tangible n'a été présentée lors du procès, ont-ils estimé. «Nous attendions peut-être de meilleures preuves... quelque chose de plus convaincant, et il n'y a rien eu», a déclaré la jurée n10.
Interrogée sur le fait que le chanteur partageait son lit avec de jeunes garçons, la jurée n10, une mhre de famille, a expliqui: «Quelles mère ayant toute sa tête permettrait cela? Proposer librement à son fils de dormir avec quelqu'un. Pas seulement Michael Jackson mais n'importe qui. C'est quelque chose dont les mères se préoccupent naturellement.»
Le président du jury a précisé que seulement deux votes avaient été organisés. Les jurés se sont partagés les tâches et ont utilisé leurs nombreuses notes pour suivre le déroulé des événement.
Après le verdict, le juge Melville avait lu une déclaration du jury rappelant la pression à laquelle étaient exposés ses 12 membres: «Nous, jurés, ressentons le poids des yeux du monde posés sur nous» et «demandons à pouvoir reprendre nos vies respectives aussi anonymement que lorsque nous sommes arrivés.»
D'après Libération et l'AP |
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