
Depuis des années, Michael Jackson a fait du procureur Tom Sneddon sa "bête noire", bien décidé à confondre la star pour abus sexuel sur mineur, après avoir dû classer en 1993 une affaire du même genre.
En 1995 le chanteur avait même critiqué le procureur dans une de ses chansons mais ce dernier explique son obstination par le désir d'aider les victimes, surtout les enfants, et non par une volonté de vengeance personnelle.
"L'historique de mes rapports avec M. Jackson n'a absolument, et sans aucune équivoque, aucun rapport avec notre point de vue dans cette affaire", a déclaré lundi le procureur après la lecture du verdict.
En 2003, il était apparu le sourire aux lèvres, lors d'une conférence de presse, pour annoncer qu'un mandat d'arrêt avait été lancé contre le chanteur.
"C'était une belle petite citation que les médias ont utilisée pour justifier (la revanche). Mais il n'y a jamais eu aucun rapport avec l'enquête du shériff et la décision de la poursuite judiciaire."
A l'annonce de l'acquittement, le procureur Sneddon, qui espérait voir la pop-star incarcérée après un premier échec en 1993, a semblé accuser le coup, cachant sa tête dans ses mains. "Evidemment, nous sommes déçus par ce verdict (...) mais nous maintenons notre confiance au système judiciaire", a-t-il ensuite commenté devant les caméras de télévision.
"Nous avons rempli notre tâche, a-t-il ajouté. Et nous l'avons fait consciencieusement."
En 1993, Michael Jackson avait versé plusieurs millions de dollars à la famille d'un garçon qui l'accusait d'abus sexuels pour éviter des poursuites judiciaires. Une fois ce dossier clos, "tout est sorti de ma tête. Je n'y ai plus du tout pensé", a assuré Tom Sneddon.
D'après Presse Canadienne |