C'est en raison de rapports qui cachaient "délibérément la vérité", que la ministre de la Défense a suspendu le général Henri Poncet, soupçonné d'avoir couvert le meurtre d'un Ivoirien.
Dans une interview au Parisien Dimanche du 23 octobre, la ministre de la Défense donne des précisions sur sa décisions de suspendre le général Henri Poncet, soupçonné d'avoir couvert le meurtre d'un Ivoirien. La suspension du général est due au fait que "les rapports ont délibérément caché la vérité", a déclaré au journal Michèle Alliot-Marie.
Mercredi dernier, la ministre s'était bornée à indiquer que la décision "apparaissait nécessaire au vu des premiers éléments" de l'enquête. Elle est plus explicite dans ses déclarations au Parisien Dimanche. "Nous savons déja qu'il s'agit d'événements graves et que les rapports ont délibérément caché la vérité, explique--t-elle. Dès lors, le lien de confiance indispensable au fonctionnement des armées n'existait plus".
Pas pour Gbagbo
Michèle Alliot-Marie exclut que la suspension du général Poncet ait pu constituer un signal d'apaisement à l'égard du président ivoirien Laurent Gbagbo : "Cet aspect n'a nullement été pris en considération dans cette décision", assure-t-elle.
D'autre part Michèle Alliot-Marie, qui avait déclaré au lendemain de la formation du gouvernement Villepin qu'elle "s'était préparée" à une éventuelle nomination à Matignon "comme à toute autre éventualité", précise dans l'interview de ce dimanche : "Quant à un quelconque poste à venir, je ne me pose jamais la question (...). Mon rôle n'est pas d'ambitionner ou de rêver, mais de régler les problèmes actuels et d'être prête à toute éventualité".
(Nouvel Obs)
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