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Plus de 3500 voitures brûlées depuis le début des émeutes
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1295 véhicules ont été brûlés dans la nuit de samedi à dimanche, ce qui constitue le plus lourd bilan depuis que la France est secouée par des émeutes dans ses banlieues.
La province est aussi concernée même si les médias se focalisent sur la région parisienne puisque 554 véhicules ont été brûlés en province. A Evreux, une cinquantaine de voitures ont brûlé près d’un centre commercial. Deux écoles et un bureau de poste ont été vandalisés.
Depuis le début des émeutes, 3500 véhicules ont été brûlés dans la France entière. Malgré les déclarations de « fermeté » du gouvernement, et les appels de diverses personnalités comme Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris ou des parents des jeunes décédés de Clichy-sous-Bois, les émeutes n’ont pas cessé.
Les violences ont commencé suite au décés de Bouna Traoré, 15 ans, et Zyed Benna, 17 ans morts accidentellement par électrocution en fuyant la police pour des raisons qui restent encore inconnues. |
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Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy ont du mal à résoudre la crise
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Dalil Boubakeur a déclaré qu’il attendait de la part des autorités des messages de paix. Le ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy, est en effet accusé par certains d’avoir aggravé la situation en parlant de "racailles" à propos des jeunes de banlieue qu’il devait nettoyer "au Karcher". Certains jeunes de banlieue, interrogés par les journalistes, ont déclaré que Sarkozy devait démissionner ou s’excuser.
La multiplication des réunions, de même que des discours de "fermeté" (qui ressemblent surtout à de la poudre aux yeux) de la part des autorités n’ont jusqu’à présent eu aucun résultat tangible.
La presse internationale, incrédule, assiste à ce qu’il faut bien appeler une "guérilla urbaine". Et constate que le "modèle d’intégration" est un échec. Le journal tchèque "Lidove Noviny" n’a sans doute pas tort d’affirmer :
« La politique d'urbanisme des années 1970 et 1980 est l'une des causes de cet échec. Les classes moyennes et supérieures de la population (en grande majorité blanches) ont écarté les classes inférieures (en grande majorité de couleur) de leur paysage en les groupant dans des quartiers isolés. La jeunesse actuelle des HLM des ghettos grandit dans la pauvreté, matérielle comme spirituelle. C'est la raison pour laquelle ils sont si nombreux à se tourner vers l'islam."
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Pour Tahar Ben Jelloun dans La Repubblica, cité par le courrier international, "Au centre de cette colère, il y a la rage d'une jeunesse française, fille de l'immigration... La répression voulue à des fins électorales par Nicolas Sarkozy ne résoudra pas les problèmes de ces jeunes. Bien au contraire, cela les pousse encore plus à se rebeller. Il faut une politique nouvelle, qui reconnaisse la réalité et qui accepte l'idée d'intégration parce que cette jeunesse le proclame et le réclame : la France est leur pays. Mais la France ne les écoute pas toujours."
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