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Mohammed Dia a déclaré que le problème des banlieues venait du fait que les jeunes qui y vivent voulaient exister dans la société.
"Je comprends le jeune de la banlieue qui se bat contre le système qui fait que rien ne change" a dit le créateur de la ligne de vêtements Dia, originaire de Sarcelles. "Les jeunes de banlieue ne réclament pas d’argent, ils veulent tout simplement exister dans cette cité".
Comparant la France aux Etats-Unis, Mohammed Dia a affirmé avoir été "impressionné" par la présence de la communauté noire américaine à la télévision et son implication dans la société américaine. En contraste, il a compris que la France avait plusieurs trains de retard et manquait de modèles issus des minorités.
"On voit très peu de membres des minorités dans les médias, ou dans la vie politique française. Les rares ministères qui leur sont confiés sont des ministères subalternes" déclarait-il dans un documentaire sur la banlieue diffusé par Canal Plus. "En dehors du sport et la musique, il n’y a guère de possibilités pour un jeune de banlieue de s’élever dans la société" ajoutait-il.
Mohammed Dia fait figure de prototype de la réussite, puisque son entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 17,5 millions d’euros en 2004, et sa marque est aujourd’hui distribuée dans 500 magasins en France et 250 aux Etats-Unis.
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De son côté le rappeur Akhenaton, leader du groupe IAM était l’invité "d’on ne peut pas plaire à tout le monde", l’émission de Marc Olivier Fogiel dimanche 13 novembre. Il a critiqué la politique du "tout répréssif" mise en place par les hommes politiques et déploré le fait que certains (allusion à Nicolas Sarkozy) soient manifestement déjà en campagne.
Pour Akhenaton, la France a un véritable problème de racisme qu’il faut absolument combattre. Donnant l’exemple de son épouse qui est à la fois d’origine maghrébine et d’Afrique subsaharienne, il a affirmé que la première fois que cette dernière était allé chercher un appartement, elle était tombée sur une annonce dans laquelle il était marqué "Animaux de compagnie, Noirs et Arabes interdits".
Le leader d’IAM a aussi critiqué l’attitude de certains journalistes comme Charles Villeneuve de TF1 qui avait selon lui eu pendant des années une approche à dramatiser de la vie dans les banlieues avec des reportages tournant autour de sujets sensationnalistes sur les armes, la violence, la formation de quelques uns en Afghanistan. "De tels reportages annihilent toutes les actions positives qui peuvent être faites dans les banlieues a-t-il dit".
A la question de Marc Olivier Fogiel de savoir si de tels reportages n’étaient pas aussi le reflet d’une réalité, Akhenaton a répondu que la politque française en Afrique, dans des pays comme le Rwanda ou le Congo n’avait pas toujours été très propre, mais qu’elle représentait aussi un aspect de la France dont on ne parlait jamais. La France comme la banlieue ont leur côté positif et leur côté sombre.
Evoquant un voyage au Sénégal, Akhenaton a ajouté que les jeunes des pays d’Afrique de pays francophones, qui ont pourtant des relations historiques avec la France, ne rêvaient plus que d’aller aux Etats-Unis car il voyait ce pays comme un pays offrant plus d’opportunités que la France, où les diffcultés à progresser dans l’échelle sociale sont immenses. |
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