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Synthèse du Rapport |
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La Banque Mondiale
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http://www.worldbank.org.kz |
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Le constat des économistes est que la migration peut améliorer le bien être et réduire réellement la pauvreté des migrants et de leurs familles restés au pays, et des pays d’origine.
La condition de transformation de ce potentiel en véritable richesse est l’adoption de mesures favorisant une meilleure gestion des mouvements des travailleurs et la facilitation du rapatriement de leurs revenus.
Le nombre de travailleurs migrants dans le monde étant de 200 millions, leurs productivité et salaires sont des puissants outils de réduction de la pauvreté.
Les envois de fonds sont un moyen d’échapper à l’extrême pauvreté, les décideurs politiques doivent faire de ces avantages économiques potentiels une réalité de richesse économique.
La croissance économique des pays en voie de développement de 6,8% en 2004, ralentirait à 5,9% en 2005, puis à 5,7% en 2006, dans les pays riches les chiffres sont respectivement de 3,1 %, 2,5%, 2,5%.
Les principaux freins à l’expansion mondiales sont le niveau élevé des prix de pétrole, la hausse progressive des taux d’intérêt.
Les pays pauvres importateurs de pétrole sont les plus vulnérables, et ces coûts économiques substantiels, vont les contraindre à réduire leurs importations de produits essentiels et non pétroliers. |
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L’incertitude sur les perspectives de croissance plane aussi sur les pays aux revenus élevés, en raison des mêmes facteurs, mais aussi l’accroissement de la dette publique.
Bien que ces dernières années, l’Afrique ait connu une augmentation du revenu par habitant de 1,8% par an, le nombre de personnes ayant moins de 1 dollar par jour, ne cesse d’augmenter, d’autant plus que la population augment rapidement.
La migration offre donc des possibilités de gains économiques considérables.
Un accroissement du nombre de migrants qui augmenterait la population active dans les pays à revenu élevé de 3% d’ici à 2025, pourrait accroître le revenu réel mondial de 0,6%, soit de 356 milliards de dollars.
Les envois de fonds et la migration ne doivent pas pour autant être considérés comme substitut au développement économique des pays d’origine.
Les pays en développement doivent améliorer les conditions de travail, et identifier les possibilités d’emploi pour les migrants qui retournent dans leurs pays après, pour juguler l’exode massif des travailleurs qualifiés et la fuite des cerveaux.
La programmes de migration gérer, contribuerait à atténuer les problèmes liés au grand nombre de migrants illégaux. |

Les chiffres des transferts
Pour 2005 les chiffres officiels sont estimés à plus de 232 milliards de dollars, dont 167 milliards en direction des pays en développement, représentant le double de l’aide au développement, ainsi que la principale source de capitaux extérieurs de nombreux pays en développement.
Mais à ce chiffre de 232 milliards, il faut rajouter 50% de plus et qui concerne les envois informels.
En ordre de grandeur les pays qui en bénéficient le plus sont :
l’Inde (21,7), la Chine (21, 3), Mexique (18,1), France (12,7), Philippines (11,6) etc.
Les premiers pays africains bénéficiaires sont : le Maroc (4,2), l’Egypte (3, 3), le Nigeria (2,8).
Les flux sud-sud sont aussi à considérés puisqu’ils représentent 30 à 45% du montant total des envois de fonds.
Le renforcement de la concurrence sur le marché des envois de fond est souhaité, afin de baisser les commissions qui sont excessif (atteignant 15%), ainsi qu’une offre de services financiers.
Il est recommandé d’autres parts de délivrer aux migrants des pièces d’identité reconnues, telle que les cartes d’identités consulaires, à l’exemple des USA pour les travailleurs mexicains.
Les auteurs du rapport déconseillent vivement l’imposition de ces fonds, ainsi que les mesures d’incitation orientant les fonds vers des secteurs ou domaines particuliers, ils doivent rester des revenus de ménage, des fonds privés. |
Analyse et Critiques |

Le Club Gens d’Affaires dans la Cité qui a participé aux débats suite à la présentation du rapport, émet les analyses et observations suivantes :
Il est certainement pertinent de mettre la problématique de la migration internationale des transferts, dans un contexte de croissance économique mondial assez faible et surtout incertain, dont les raisons ont été évoqués dans la synthèse.
La migration est donc une source de capital financier et humain d’autant plus importante, que le ralentissement de la croissance économique, a pour incidence de baisser l’aide au développement et l’investissement dans les pays en développement.
L’alimentaire, l’éducation et la santé, doivent rester des priorités, puisqu’ils permettent de réduire la pauvreté des familles restés dans les pays d’origine.
Mais à l’encontre de ce que préconisent les auteurs du rapport, nous pensons que les fonds transférés dans les pays d’origine, ne doivent restés que des revenus de ménage.
Bien au contraire, il serait souhaitable de trouver des ingénieries et des services financiers, qui orientent une partie de cet argent massif dans des secteurs de développement productif, pour les épargnants immigrés qui le souhaitent.
Des secteurs pourtant viables manquent d’investissements, notamment en Afrique, où se conjuguent la quasi inexistence de marchés financiers et de l’excessivité des taux d’emprunt. |

Nous incitons les autorités publiques locales et les institutions financières nationales et internationales à créer les conditions juridiques et fiscales, les véhicules adéquats pour l’orientation d’une partie de ces fonds, dans la productivité de richesses économiques, et non plus simplement alimentaires et éducatifs.
L’une des pierres d’achoppements à cette orientation reste bien évidemment, du moins pour certains Etats africains, le manque de confiance, la mauvaise gouvernance politique et économique, le manque de démocratisation réelle.
Un migrant qui souhaite investir dans son pays d’origine, ne sera pas incité à réellement le faire s’ils n’existent de telles garanties.
Des « petits » investissements locaux se réalisent, dans le logement, les commerces, mais il est dommage de priver d’initiative ceux qui en ont la possibilité, de participer à l’émergence de secteurs productifs (industries agro alimentaires, services informatiques, institutions de prévoyance, etc.) ou qui souhaitent préparer leurs retours au pays.
A la question posée par le représentant de notre club sur les raisons du succès de l’Inde et de la Chine, en matière de rapatriement des fonds de leurs immigrés, les deux rapporteurs évoquent uniquement l’effet de masse, le nombre élevé de leurs populations.
Cette analyse des auteurs est à nuancer dans la mesure où ces pays élaborent des politiques d’attraction des capitaux et investissements de leurs diasporas dans l’économie nationale.
Bien que la Chine ne soit un Etat démocratique au sens occidental du terme, elle incite ardemment les membres de sa diaspora à investir au pays et se sert même de celle-ci dans l’établissement de relations économiques internationales.
L’Inde incite des travailleurs à immigrer pour apprendre, et les incite à participer technologiquement et financièrement au développement de technopôles et entreprises de services informatiques, qui offrent aujourd’hui des services de qualité aux des millions d’entreprises du monde, qui délocalisent ou externalisent certains de leurs départements.
Le Président du Nigeria a coutume de rencontrer activement chaque année les immigrés nigérians lors de ses visites à l’étranger pour leurs proposer des solutions d’investissement et de mise en exergue de leurs compétences au pays d’origine. |
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Nicolas Sarkozy
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http://www.midilibre.com |
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L’expérience volontariste et organisationnelle de certains Etats, quant à l’intégration du capital humain et financier de leurs immigrés dans le développement économique et social, devrait être analysé par les pays en développement, notamment africains, voire être objet de programme de coopération sud-sud.
Il faudrait éviter par contre tout mimétisme et importation de solutions clés en main, car les conditions et objectifs de développement ne sont les mêmes d’un Etat à l’autre.
De même tout dirigisme d’un Etat quant à ces questions d’optimisation d’une partie des ressources provenant des transferts d’argent des immigrés, pourrait avoir un effet inverse.
D’autres intervenants à la réunion ont évoqués que le rapport manque d’analyse profonde concernant l’Afrique.
Selon les rapporteurs les données concernant l’Afrique, sont très difficiles à obtenir de manière scientifique.
On peut se poser la question de savoir si les outils de travail, les statistiques et les probabilités, qui prennent en compte des marges d’erreur, ne sont pas suffisants à donner des estimations, ou si ce continent souffre encore de marginalisation.
Si la migration internationale du sud vers le nord, a certains effets positifs dans les pays nord comme le problème du vieillissement, l’accueil de certaines qualifications, il aurait été intéressant d’avoir des cas d’évaluations telles que : la perte résultant de la fuite de cerveaux et leur impact négatif sur le développement des pays et les gains résultant des fonds envoyés par les immigrés.
A notre question relative aux projets politiques de quotas et d’immigrations choisies que soutient notamment Nicolas Sarkozy, nos experts n’ont souhaité développer, mutisme total ! Diplomatie oblige ??………
Roland Portella est Président de Gens d’Affaires dans la Cité, consultant en développement et financement d’entreprises
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