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George Bush visitant l'île de Gorée
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whitehouse.gov |
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Cela semble incongru pour un grand nombre de personnes, mais on peut dire que l'esclavage est l'un des "crimes contre l'humanité" qui a concerné le plus grand nombre d'êtres humains, puisque c'est autour de 20 millions de personnes qui ont été déportées de leurs terres africaines pour aller servir en esclavage dans d'autres endroits du monde, et notamment aux Etats-Unis.
Pour une raison incompréhensible jusqu'ici, l'esclavage n'a jamais été traité comme les autres crimes contre l'humanité.
Beaucoup de noirs ont par exemple du mal à comprendre que l'abolition de l'esclavage ne soit fêtée que dans une minorité de pays (dont la France), et dans un relatif catimini, là où les honteuses actions dont ont souffert quelques 6 millions de juifs de par la volonté d'Hitler donnent lieu chaque année à un grand nombre de manifestations partout dans le monde, abondamment relayées par les médias, et que certains journalistes commencent même à distinguer "antisémitisme" de "racisme" alors qu'il s'agit d'une seule et même regrettable attitude, la haine de l'autre. |
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George Bush prononcant son discours
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whitehouse.gov |
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Dans ce contexte, la visite du président Bush à Dakar pouvait revêtir un caractère historique.
Etant le premier président américain à visiter l'île de Gorée d'où partaient les esclaves, George Bush avait une occasion historique unique d'envoyer un signal fort au moment où les génocides reprennent ici et là, de demander humblement pardon au nom de l'Amérique, pour les torts mercantilement causés aux africains par les marchands d'esclaves.
Beaucoup en rêvaient, et une analyse rapide indiquait que ce geste, purement symbolique était possible.
Dans le précédent juif, de nombreux états, dont le Vatican, ont reconnu leurs torts, même quand cela pouvait leur coûter cher en procès qui n'allaient pas manquer de suivre.
L'abolition de l'esclavage est si lointaine que le risque de procès est nul, d'autant qu'aucun survivant n'existe.
Comme dans d'autres domaines, le président américain a déçu.
Alors que ça ne lui aurait rien coûté, il a refusé de prononcer ces excuses attendues par un grand nombre de gens, y compris aux Etats-Unis. |
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George Bush visitant l'île de Gorée
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whitehouse.gov |
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Il s'est contenté de formules toutes faites d'une platitude digne du premier étudiant venu comme "En ce lieu, la liberté et la vie étaient volées et vendues", "Une des plus grandes migrations de l'histoire a aussi été un de ses plus grands crimes" ou encore "Une république fondée sur l'égalité pour tous est devenue une prison pour des millions".
Mais point d'excuse.
Les noirs accepteront-ils éternellement de n'être pas traités comme les membres des autres communautés?
Doit-il y avoir "crime contre l'humanité" et "crime contre l'humanité"?
Une grande démocratie peut-elle exister sans reconnaître ses fautes?
Si nous n'y pouvons rien, souhaitons que les noirs américains dont Bush cherchait pourtant à s'attirer les faveurs (ils avaient massivement voté contre lui à la dernière présidentielle) sauront forcer les futurs candidats à l'élection qui approche, à traiter la communauté noire comme les autres. |
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