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Le Devoir de violence, classique méconnu de la litterature africaine
27/07/2003
 

Le roman de Yambo Ouologuem, prix Renaudot 1968, est enfin réedité
 
Par Paul Yange
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Yambo Ouologuem en 1968  
Yambo Ouologuem en 1968
 

Le Devoir de violence, de Yambo Ouologuem

1968 : un écrivain malien du nom de Yambo Ouologuem fait la une de l’actualité en France. Il vient de recevoir le prestigieux prix Renaudot, mais ne tarde pas à se retrouver en même temps au centre d’une intense polémique...

Abondamment commenté par les critiques, notamment aux Etats-Unis, (Kwame Antony Appiah de l’Université de Princeton, Henry Louis Gates Jr, Christophe Miller, Thomas Hale..etc), "Le devoir de violence" est tout simplement un ouvrage majeur de la littérature africaine qui avait disparu des librairies depuis plus de 30 ans, victime des polémiques et des accusations de plagiat qui l’avaient entouré.

Dans la préface de la nouvelle édition du "Devoir de violence" parue aux editions "Le Serpent à Plumes", le critique Christopher Wise affirme :

"la réception critique du devoir de violence constitue l’un des chapitres les plus intéressants de la littérature africaine. D’aucuns considèrent que Ouologuem a asséné un coup de grâce à la négritude senghorienne, ouvrant ainsi la voie à une littérature plus authentique, débarrassée de ce besoin maladif d’édifier, en Afrique, un passé falsifié (...) Pour d’autres, le portrait "inopportun" de l’histoire africaine que dessine Ouologuem a dévoilé au grand jour des horreurs que beaucoup auraient préféré oublier. Alors que les premiers lecteurs européens et américains célébraient "l’authenticité" du devoir de violence, Wole Soyinka, Mbekolo Ya Mpiku, Tunde Fatunde et d’autres s’inquiétaient de ce que Ouologuem puisse défendre les oppresseurs coloniaux français et africains..."

Né en 1940 au Mali en pays dogon à Bandiagara, Yambo Ouologuem fait ses études secondaires à Bamako. Il arrive en France durant l’hiver 1960/1961 et entre au lycée Henri IV, puis devient enseignant (de 64 à 66 il est professeur au lycée de Charenton en banlieue parisienne). Il abandonne ensuite l’enseignement. Titulaire d’une licence en philosophie, en lettres et diplômé d’études supérieures de lettres et d’anglais, il se consacre un temps à la redaction de manuels scolaires, puis travaille 4 ans à l’écriture de son premier roman, le "Devoir de violence" qui reçoit le prix Renaudot le 19 novembre 1968.

un style très recherché et une appréciation de l'Afrique qui n'est pas du goût de tous les africains
Le Monde, octobre 1968 à propos du Devoir de violence







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Henry Louis Gates Jr, responsable des études afro-américaines à l'Université de Harvard et Kwame Anthony Appiah, de l'Université de Princeton ont débattu de la signification du "Devoir de violence", de Yambo Ouologuem  
Henry Louis Gates Jr, responsable des études afro-américaines à l'Université de Harvard et Kwame Anthony Appiah, de l'Université de Princeton ont débattu de la signification du "Devoir de violence", de Yambo Ouologuem
 

Le chroniqueur du journal "Le Monde", Matthieu Galey écrit dans Le Monde du 12 octobre 1968 que "Le moins qu’on puisse dire c’est que le devoir de violence n’est pas un roman comme ceux que les Africains écrivent habituellement, et cela pour plusieurs raisons : un style très recherché et une appréciation de l’Afrique qui n’est pas du goût de tous les africains". La carrière du roman est malheureusement écourtée par les accusations de plagiat qui conduisent l’éditeur à le retirer de la vente. Ouologuem affirmera pourtant avoir fait figurer des guillemets dans son manuscrit pour mettre en évidence les citations qu’il a empruntées à divers auteurs européens, mais ses éditeurs auraient fait des modifications sur le manuscrit sans l’avertir. La carrière et la réputation de Yambo Ouologuem seront ternies. Au cours des polémiques, un certain B.P se permet même de dire que "Quand Yambo Ouloguem n’emprunte qu’à lui-même, sa pensée est confuse et sa prose emberlificotée".

Le devoir de violence raconte la saga d’une dynastie africaine, la dynastie des Saïf, seigneurs féodaux africains. Saïf ben Isaac el Heït principal héros du livre,et dernier représentant de la dynastie, est un seigneur féodal qui règne sur une vaste province par la ruse, la terreur, l’esclavage et par la collaboration avec les Blancs qui ont misé sur lui. Tous les moyens sont bons pour se maintenir au pouvoir et opprimer la "Négraille".

L'histoire de la dynastie Saif nous fait découvrir un univers de sang et de violence, fort éloigné de l’image habituellement véhiculée de l’Afrique. Parallèlement à l’histoire de Saïf, Ouologuem raconte l’histoire d’amour en deux domestiques du maître, Kassoumi et Tambira, dont les amours donneront naissance à un fils, Raymond Spartacus, représentant de l’Afrique de l’avenir. Ce dernier essayera d’assimiler la culture française sans pour autant renoncer à ses traditions. Raymond sera envoyé en France, vivra à Paris l’existence d’étudiants pauvres ("qu’espérer quand on est Nègre") avant d’être pris en charge par un énigmatique protecteur et de devenir un député dont on maniera les ficelles...

Christopher Wise : "l’enquête approfondie et blessante dont Ouologuem a fait l’objet est vraiment scandaleuse, quand on voit comment les artistes européens ont délibéremment empruntés à l’Afrique. Peu d’historiens de l’art parlent de "plagiat" ou de "vol" quand ils discutent, par exemple, des toiles de Picasso, de Braque ou de Modigliani.

Plus de 30 ans après, le Devoir de violence, classique de la littérature africaine méconnu des jeunes générations est enfin réedité.


Yambo Ouologuem, Le Devoir de violence, editions le Serpent à Plumes, 2003







       
Mots-clés
afrique   littérature africaine   mali   prix renaudot   yambo ouologuem   
 
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