
"Ma sécurité est garantie par le peuple. Je pense qu'elle est
garantie dès lors que je fais ce qui est juste et que je veille à ce
que les populations aient le sentiment que leurs besoins fondamentaux
sont satisfaits. Nous allons essayer de faire échec aux tentatives de
ceux qui cherchent à faire du mal", a-t-elle déclaré.
Mme Johnson-Sirleaf, première femme à être élue chef d'Etat en
Afrique, s'exprimait ainsi dans un entretien paru dans une édition
spéciale des Cahiers Panafricains, publiés par l'Agence panafricaine
d'information (PANA) à l'occasion du sixième sommet ordinaire de
l'Union africaine (UA), qui se tient les 23 et 24 janvier à Khartoum,
au Soudan.
Bien que préoccupée par la "fragilité" de la situation sécuritaire au
Liberia, un pays qui émerge à peine de 15 années de guerre civile, la
dirigeante libérienne assure qu'elle ne se laissera pas intimider par
quelques "foyers de mécontentement" susceptibles de remettre en cause
la sécurité de l'Etat.
"Je voudrais faire comprendre sans la moindre ambiguïté que ceux qui
tenteront de déstabiliser l'Etat et de restaurer la violence dans le
pays seront soumis à la loi dans toute sa rigueur. Il ne faut surtout
pas qu'ils pensent que parce que je suis une femme, je ne saurai pas
être dure. Je me montrerai dure envers eux, si jamais ils s'amusent à
essayer de compromettre la sécurit&é de l'Etat", a-t-elle souligné.
Interrogée au sujet de la mise en place du "gouvernement de
rassemblement" dont la formation est envisagée, Mme Johnson-Sirleaf a
indiqué que ceux qui sont appelés à rejoindre la nouvelle
administration devront répondre à la "norme" et passer le "test de
l'intégrité", parce que le nouveau gouvernement doit envoyer un
message sans équivoque quant à sa volonté de renoncer à "certaines
des mauvaises pratiques du passé".
"Cela (la formation du gouvernement de rassemblement) n'est pas une
tâche facile et il ne faut pas oublier que quand nous appliquons le
test de l'intégrité, il y a beaucoup de personnes de talent que nous
aurions souhaité intégrer dans notre gouvernement, mais auxquelles
nous sommes contraints de renoncer, car elles ne satisfont à la
norme", a-t-elle dit, ajoutant : "nous voulons leur trouver une
place, mais pas aux dépens des populations locales".
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