 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Koffi Annan
©
http://www.allaboutliberia.com/ |
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

Le Secrétaire général des nations unies, Kofi Annan, a mis en garde mercredi le président et le chef d’Etat-Major de la Côte d’Ivoire qu’ils seraient personnellement tenus responsables pour toute nouvelle attaque contre le personnel et les installations de l’ONU.
« Le Secrétaire général est profondément préoccupé par des rapports selon lesquels des menaces auraient été proférés à l’encontre du personnel des Nations unies en Côte d’Ivoire et des violences massives pourraient être déclenchées à Abidjan et dans d’autres régions », a déclaré le porte-parole de M. Annan dans un communiqué publié à New York.
Près de 400 employés des Nations unies en poste à Abidjan ont été évacués la semaine dernière vers la Gambie et le Sénégal pendant qu’au sein du Conseil de sécurité, un consensus se dégageait autour de l’imposition de sanctions ciblées aux personnalités ivoiriennes jugées responsables du blocage du processus de paix et d’incitation à la haine.
Plusieurs véhicules et bureaux des Nations unies ont été incendiés et pillés et des centaines de casques bleus ont été contraints d’abandonner leurs camps au cours des violentes manifestations organisées il y a deux semaines par les Jeunes Patriotes, de partisans du président Laurent Gbagbo.
Ces actes de violence sans précédents à l’encontre des 7 000 casques bleus déployés en Côte d’Ivoire pour mettre fin aux trois années de conflit entre le gouvernement du président Gbagbo et les forces rebelles qui occupent le nord du pays, ont poussé les Nations unies à adopter des sanctions ciblées telles que l’interdiction de voyager et le gel des avoirs.
Le communiqué note également que « le Secrétaire générale souhaite rappeler aux plus hautes autorités civiles et militaires de la Côte d’Ivoire, y compris le Président Gbagbo et le Chef d’Etat-Major, le Général Mangou, leur responsabilité personnelle dans la prévention des violence, y compris des attaques dirigées contre le personnel et les installations des Nations unies dans le pays, ainsi que des violences ethniques ».
« De tels actes se sauraient être tolérés par la communauté internationale », précise le communiqué.
De source diplomatique, des sanctions devraient être prises dans les prochains jours.
Les récentes évacuations concernaient le personnel non essentiel des Nations unies, soit 20 pour cent des 2 000 employés de l’ONUCI et des agences humanitaires de l’ONU basés en Côte d’Ivoire.
Sur le plan humanitaire, les récentes émeutes ont entraîné une réduction considérable de l’aide apportée aux milliers de réfugiés et de déplacés vivant dans la région ouest très instable du pays.
L’un des derniers à manifester son sentiment anti-ONU est le très influent Président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly. Dans un article publié mercredi dans le quotidien Le Courrier, il déclarait que les forces onusiennes de maintien de la paix contribuaient à aggraver les tensions, mais n’aidaient nullement au rétablissement de la paix en Côte d’Ivoire.
« Initialement conçue pour être une part de la solution au conflit ivoirien, la présence onusienne est devenue une partie du conflit ivoirien », a écrit M. Koulibaly.
Et le week-end dernier, Charles Blé Goudé, le chef de file du mouvement des Jeunes Patriotes qui ont organisé les manifestations contre l’ONU, a lancé un ultimatum à l’ensemble du gouvernement de transition en indiquant que ses partisans descendraient dans les rues si le Premier ministre ne produisait pas dans les quinze jour un chronogramme pour le désarmement des forces rebelles.
© IRIN |