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Une belle nomination |

Cheikh Modibo Diarra a été nommé le 20 février dernier à la tête de Microsoft-Afrique.
Après avoir piloté des programmes de construction de robots pour l’exploration de la planète Mars, au profit de la NASA.
Microsoft, fondé en 1975 par Bill Gates, est le numéro un mondial du marché des logiciels, services et solutions informatiques.
La mission de Modibo, est de renforcer et de développer l’implantation de Microsoft en Afrique sub-saharienne.
Le département Afrique aura son siège en Afrique du sud.
Les gouvernements et autres acteurs des nouvelles technologies de l’information seront ses interlocuteurs privilégiés.
Le département Afrique aura son siège en Afrique du sud, pays bien évidemment stratégique, tant en termes de marché, que de pôle de conquête des autres pays africains, puisqu’il est le plus développé du continent noir. |
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L'informatique, un marché prometteur en Afrique |

Selon le cabinet de consultants International Data Corporation, le marché informatique du Moyen-Orient et de l'Afrique représentera 33,3 milliards de dollars en 2008 contre 18,3 milliards en 2003.
Le marché des serveurs sera le plus fructueux pour Microsoft, notamment grâce à la demande des administrations publiques et de l'éducation.
En plus de l’Afrique du sud, des pays comme le Nigeria, le Gabon, l’Ouganda et l’Angola sont sur le tableau de chasse de Microsoft qui s’est par ailleurs engagé à équiper les administrations et les grandes entreprises de ces pays.
La liste s’allonge au fil des ans et procède du programme « e-gouvernement » en Afrique.
Microsoft a signé à ce jour des protocoles d'accord avec 15 gouvernements africains dans le cadre du programme Partners in Learning (PiL), qui vise à atteindre plus de 500.000 apprenants d'ici à deux ans.
Modibo et son équipe, vont promouvoir les relations avec les gouvernements et les acteurs clés sur l'ensemble du continent en vue de comprendre le potentiel et le développement des nouvelles technologies de l'information, l'enseignement, les infrastructures liées à l’informatique. |
Stratégie de conquête de Microsoft |
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La fondation Bill & Mélinda Gates
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1) La fondation
Bill Gates s’était ouvert les portes du marché du continent par des actions « humanitaires » directement pilotées par la fondation qui porte son nom et celui de sa femme : Bill & Melinda Gates Foundation.
Cette structure aurait investi environ 3,5 milliards de dollars dans des projets de santé en Afrique, dans la formation et par des dons d’ordinateurs aux établissements scolaires, par exemple en Namibie.
Dans ce sens les œuvres de Bill Gates, pourrait-on dire n’ont rien de véritablement philanthropique.
Mais qui serait encore naïf dans notre monde globalisé, afin de ne point comprendre les liens de plus en plus inextricables entre le socio humanitaire et le business ?
2) l'utilisation du rayonnement mondial d'une élite africaine
Modibo Diarra, jouit d’un prestige dans le monde scientifique et technologique international, ainsi que dans son continent d’origine, même s’il reste encore méconnu pour certains.
Au-delà de sa compétence professionnelle, il aurait l’écoute de certains responsables politiques et économiques africains, et sa popularité va grandissante au sein des populations plus jeunes, qui seront les responsables de demain (quoi que …..).
Ces derniers cherchant justement à s’ouvrir vers la mondialisation en maîtrisant les technologies de l’information, c’est donc une aubaine pour Microsoft, qui a trouvé la personne idoine.
3) création d'un département spécifique Afrique
La multinationale Microsoft a désormais un département spécifique « Afrique » qui renforcera le pôle « Microsoft Moyen-Orient et Afrique » qui existe déjà au sein du Nouveau partenariat pour le développement en Afrique (NEPAD).
Jusqu’à des années récentes l’Afrique était encore assez marginalisée, mais au regard du potentiel sus évoqué, il lui fallait donner à cette zone une stratégie propre et spécifique. |
Problématique de l'autonomie du marché des logiciels africains : casser le marché du libre en Afrique ? |

Mais il y aurait un bémol à la stratégie de Microsoft par rapport à l’Afrique.
Certains pays asiatiques, et non des moindres, la Chine, le Japon et la Corée ont décidé de s’affranchir de la dépendance de Microsoft, en migrant vers le système d’exploitation Linux. Ils misent sur les logiciels libres et travaillent ensemble pour créer Asianux, avec Linux, testée en premier lieu en Corée.
L’inconvénient de Microsoft réside dans l’opacité des systèmes dont le code source (l’ADN d’une application) reste inaccessible.
De ce fait il est impossible d’adapter les logiciels à ses besoins ou de maîtriser leur fonctionnement.
Si le marché du logiciel libre se développe très vite en Asie, qu’en est-il de l’Afrique, d’autant plus qu’il faut supporter lourdement, en terme financier, et de recherche développement les projets de création de systèmes d’exploitation open-source (NDLR: dont le code source est accessible à tous) personnalisé, en fonction de leurs besoins de cette partie du monde.
Cette nouvelle dynamique de Microsoft par son occupation commerciale et la nomination d’un fils du continent africain, va-t-elle sciemment éliminer toute indépendance de l’Afrique.
C’est ainsi que Le Réseau d’associations des utilisateurs de logiciels libres africains, dont la création remonte à 1999 avec le concours de l’Agence de la Francophonie a pour objectif de rendre l’Afrique autonome grâce aux logiciels libres.
Ils cherchent à informer les populations de leur pays sur les avantages d’un système d’exploitation alternatif, moins cher, plus sûr et plus adapté aux attentes et besoins du Continent.
Mais pourront-ils désormais lutte contre le mastodonte Microsoft, d’autant plus que les gouvernants et opérateurs économiques qui peuvent apporter les moyens financiers, seront certainement influencés par le géant, à l’inverse de ce qui se passe en Asie. |
Lutte contre le piratage |

Neufs logiciels Microsoft sur dix utilisés en Afrique sont piratés.
Les contrefaçons gagnent toutes les couches de la société : que ce soit chez les revendeurs, chez les clients, entreprises ou particuliers
La régression de ce taux de 10% seulement, représenterait un doublement du chiffre d’affaires de Microsoft.
Le département Afrique va donc renforcer la lutte contre le piratage. |
Un exemple brillant de retour de compétence et d'inversion de la fuite des cerveaux |
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Modibo Diarra
©
comorama.info |
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L’un des facteurs du manque de développement et de croissance pérenne de l’Afrique et d’autres pays du Tiers monde, est la fuite de ses cerveaux, du non retour de ses compétences et talents, en terme de production.
Si la formation et l’expérience professionnelle des travailleurs et cadres africains, dans les pays occidentaux, peuvent s’avérer nécessaires, le non-retour est fortement préjudiciable.
Il est donc plus que vital d’inverser cette tendance, et des élites d’origine africaine, de surcroît de renommée internationale, doivent activement dans le développement de leur continent, d’autant plus que le marché mondial de la « mobilisation des compétences » monte en puissance.
Agé de 54 ans, Cheick Modibo Diarra, a étudié les mathématiques, la physique et la mécanique analytique à Paris (France) avant de se spécialiser en ingénierie aérospatiale à Washington (Etats Unis).
Recruté par la NASA, en tant que premier chercheur africain, il a participé aux programmes Magellan (vénus), Ulysses (Pôle du Soleil), Galiléo (Jupiter), Mars Observer et Mars Pathfinder.
En 1999, il a créé la Fondation Pathfinder pour l’éducation et le développement en Afrique et a développé, à partir de 2002, un laboratoire de recherche sur l’énergie solaire à Bamako
Il cherche à s’impliquer davantage dans des initiatives en faveur du développement en Afrique.
« La fracture numérique » entre le continent et le reste du monde est pour lui un réel défi pour l’Afrique.
Il a alors créé le Sommet africain de la science et des nouvelles technologies (SASNET) qui a déjà tenu plusieurs réunions en Afrique (Gabon, Mauritanie) et a apporté des soutiens à divers projets d’étudiants africains.
Membre de la Commission indépendante sur l’Afrique et le millénaire, premier président de l’Université virtuelle africaine de l’Union africaine.
Il est d’autre part ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco.
Son exemple doit donc créer de l’émulation au sein de la diaspora africaine, à l’instar de ce que réalise un autre homme brillant originaire du continent africain, Lionel Zinsou, associé de la banques d’affaires Rothshild & Cie.
Ce dernier a créé une usine agro alimentaire au Bénin, avec ambition d’expansion sous régionale, ainsi qu’une fondation pour la promotion des artistes et de la culture.
Puissent d’autres s’en inspirer, à leurs mesures bien évidemment !
Roland Portella est le président de Gens d’affaires dans la cité, et consultant en développement d’entreprises
Contact : gac-club@hotmail.fr |
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