
La capitale tchadienne, N'djamena, connaît actuellement une accalmie relative après d'intenses combats mercredi à l'aube entre les forces gouvernementales et les rebelles du Front uni pour le changement démocratique (FUCD), a constaté sur place la PANA.
Les combats qui avaient démarré à l'aube autour de 5h 30 entre les forces fidèles à Idriss Déby et les rebelles du FUCD venus de la frontière soudanaise, se sont estompés autour de 10h 30.
Les autorités tchadiennes affirment contrôler la situation, ajoutant qu'elles ont fait plusieurs prisonniers dans le rang des rebelles. Les éléments rebelles capturés seront présentés incessamment à la presse, indique-t-on.
Mais la plupart des observateurs restent encore sceptiques quand on sait que les rebelles sont arrivés jusqu'aux portes de N'djamena malgré les nombreuses dénégations apportées par le pouvoir de Idriss Déby.
Selon de nombreux témoignages, les rebelles ont pu faire une percée en ville, notamment autour du palais et de l'assemblée nationale.
La plupart de ces rebelles ne connaîtraient pas bien la ville de N'djamena d'où leur difficulté à l'investir en profondeur, ce qui a permis, de l'avis du président Idriss Déby, aux forces loyalistes de faire beaucoup de prisonniers.
Des sources concordantes affirment cependant que le gros de la troupe rebelle est resté en dehors de la ville et que les hostilités sont loin d'être terminées. "La nuit sera longue", a affirmé un journaliste habitant la périphérie de la ville, dans une zone située non loin du refuge des rebelles.
Pendant ce temps, on apprend de sources militaires que des combats se dérouleraient à Atré, à la frontière tchado- soudanaise, entre les forces gouvernementales et les rebelles.
Considéré comme un verrou stratégique, la localité d'Atré était déjà l'objet depuis décembre dernier de la plus importante attaque des rebelles repoussée alors par les forces gouvernementales.
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