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De prime abord on pourrait se dire encore un film qui parle des africains avec un regard occidental pour ne pas dire condescendant. On pourrait croire qu’encore une fois on aurait affaire aux clichés habituels. Des clichés, il y en a c’est vrai, mais la manière dont Pierre Javaux s’en sert, elle, n’a rien d’habituel.
Les Enfants du pays, c’est avant tout un film sur l’autre, sur la rencontre avec l’autre. Le regard croisé de ces personnes si différentes, qui se méfient l’une de l’autre, voir se rejettent, et finissent par se découvrir et se révèler petit à petit.
Certes le film parle des tirailleurs sénégalais, comme on a pris l’habitude de les appeler. Mais cette rencontre entre Gustave retranché dans ses Ardennes natales et le Caporal Malick et sa patrouille aurait tout aussi bien pu être autre. Cela aurait pu être la rencontre des GI américains avec un vieux paysan irakien ou afghan, cela aurait pu être celle des soldats français en Indochine, ou en Algérie.
Le film raconte une histoire sur laquelle se greffe un pan d’Histoire.
Ce long-métrage de Pierre Javaux n’a pas de velléité historique, ou analytique. C’est une fable, qui aborde avec légèreté un thème qui l’est moins. Il est vrai que la France a encore beaucoup à faire en matière de mémoire. |
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Malgré tout c’est une belle histoire que nous raconte Pierre Javaux.
Gustave qui élève seul ses petits-enfants Camille et Etienne, croit en la victoire rapide de l’armée française. L’histoire se passe en mai 1940, au tout début de la 2è guerre mondiale. Tout le village a fui l’arrivée des soldats allemands.
Les enfants se sentent bien seuls et isolés. Lorsqu’un matin débarque une patrouille de tirailleurs qui a perdu son bataillon. Gustave tout de suite sur la défensive, va imposer son autorité aux soldats venus d’Afrique. Autorité quasi-naturelle puisqu’il est blanc. Il poussera le vice en se faisant passer pour un gradé de la première guerre. Son autorité, il l’impose aussi à ses petits-enfants, en les sommant de se tenir à l’écart des africains. Camille et Etienne qui des noirs ont pour seules images une pochette de disque de Joséphine Baker et les fameuses boîtes de Banania. |

C’est sans compter sur la curiosité enfantine et les émois d’adolescents. Au final c’est trois duos qui se créent sous les yeux des spectateurs, Gustave finira par se rapprocher de Malick qui lui ouvrira les yeux : oui un noir peut être cultivé !
Etienne interprété par Arthur Chazal est fasciné par Baye Dame le sorcier de la bande grâce auquel il fera le deuil des ses parents disparus dans un tragique accident. Camille et Bha, le plus jeune des tirailleurs, se comprendront avec le plus universel des langages, celui du cœur.
Malheureusement l’histoire ne s’est pas arrêtée pour autant et l’arrivée des soldats allemands faire voler en éclats la quiétude du village abandonné.
Les Enfants du pays, c’est le film à voir en famille, on passe un bon moment, on rit, les plus sensibles auront peut être une larme à l’œil, on en ressort touché, grâce, au jeu des acteurs. Michel Serrault, magnifique en ours mal léché, William Nadylam en Caporal très fier de son occidentalisation au point de ne pas remarquer qu’elle suscite la moquerie de ses hommes et Emma Javaux, fille du réalisateur, qui donne toute sa fraîcheur au personnage de Camille. |

Les enfants du pays en salle le 19 Avril 2006
40 places à gagner pour les quarante premiers grioonautes à envoyer un mail à cette adresse : lesenfantsdupays@grioo.com
Merci de préciser vos coordonnées postales
Jeu réservé aux habitants de la France Métropolitaine |
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