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La situation économique est catastrophique au Zimbabwé et est arrivé à un point tel que les syndicats menacent de faire grève. Les pourparlers avec le gouvernement duraient depuis plus de cinq mois, mais celui-ci se montre incapable de protéger les salaires alors que la hausse des prix atteint des taux records, plus de 1042 % sur les douze derniers mois selon le bureau central de la statistique du Zimbabwé.
L'opposition critique Robert Mugabe en affirmant que sa mauvaise conduite des affaires a détruit une économie qui fut autrefois une des plus prospères d'Afrique. Mugabe lui ne voit pas les choses de cette façon puisqu'il affirme que la mauvaise situation économique est due à un sabotage provenant des pays occidentaux opposés à sa réforme agraire.
Le congrès zimbabwéen des syndicats (ZCTU) a décidé après une réunion de deux jours qu'il déclenchera une grève si les employeurs n'accèdent pas à leur demande d'augmenter les salaires des travailleurs au dessus du seuil de pauvreté. De fait, l'économie qui était mal en point depuis 1998 a plongé depuis la décision de Mugabe d'effectuer sa réforme agraire sans prendre de mesure d'accompagnement nécessaires (formation des nouveaux propriétaires, analyse des conséquences immédiates de sa décision sur l'économie etc). |
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La monnaie zimbabwéenne se dévalue de jour en jour
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slawek.com |
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Les prix à la consommation des ménages avaient déjà flambé de 913% sur douze mois en mars ont encore grimpé de 21,1% en avril, sous la pression d'une augmentation de 27% pour les produits alimentaires de base, 24,8% pour les loyers, 35,1% pour les carburants et 48,1% pour les automobiles et assurances de santé. Il faut désormais consacrer toutes les économies d'une vie, investies avant 1998, aux dépenses d'un seul mois. Il est ainsi arrivé que le prix du pain augmente de 30 % (!) d'une semaine à l'autre.
Environ 70% de la population active se trouve sans emploi régulier en raison d'une série de faillites qui se répercutent également sur les impôts. Le taux officiel de chômage dans le pays est pourtant estimé à 10 %...
L'économiste John Robertson estime que l'inflation devrait bientôt s'élever à 2.000%, les fonctionnaires se ruant sur les derniers biens de consommation encore disponibles, ce qui fait exploser les prix encore davantage. Le sucre manque dans tout le pays tandis que l'approvisionnement en huile de cuisine, farine de maïs et pain est irrégulier. Le pays est au bord de la faillite. |
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