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Dés la fin des années 80, les pays africains de la zone franc subiront de plein fouet le contrecoup de la détérioration des termes de l’échange et la baisse du dollar sur le marché des changes. Ces chocs exogènes, accompagnés d’un accroissement de leur endettement entraîneront une crise sur le plan économique et financier.
Face à ces difficultés, les responsables des pays africains ont été amenés à décider d’une nouvelle parité du franc CFA dés janvier 1994 (1FF=100 FCFA) puis d’un rattachement à l’euro depuis le 1er janvier 1999 (1 euro=655.957 FCFA. Les conséquences de ce que l’on nomme communément « la déva » seront nombreuses et mitigées.
Plus d’une décennie après la dévaluation* des interrogations demeurent quant à l’avenir d’un franc CFA rattaché de facto à l’euro et donc tributaire des fluctuations de cette devise de référence sur le marché des changes.
Force est de constater que 12 ans après la dévaluation, la situation des pays africains de la zone franc (PAZF) n’est pas homogène. Si la dévaluation a réussi à réduire l’inflation dans l’ensemble des PAZF (1,3% en 2003), à maintenir un taux de croissance du PIB supérieur à 3% (3,1% en 2003), à consolider le niveau de leurs réserves, il n ‘en demeure pas moins qu’elle a échoué dans sa tentative de relancer durablement les économies de ces pays. |
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Or le niveau de croissance de Produit Intérieur Brut (PIB) minimum pour faire reculer la pauvreté est évalué à 7% par la Banque mondiale. La pauvreté s’aggrave donc depuis la dévaluation et ce en dépit des politiques d’ajustements mis en place par les institutions de Bretton Woods. Aujourd’hui le niveau de la dette des PAZF a augmenté considérablement atteignant prés de 75% du PIB en 2003.
La dépendance monétaire qui lie la zone franc à la France laisse pour seul outil d’ajustement macroéconomique la dévaluation. Les PAZF n’ont donc pas la possibilité d’utiliser une politique monétaire autonome et dynamique afin de réduire leurs déficits comme le font actuellement les Etats Unis, en laissant se déprécier leur monnaie.
Il n’est pas envisageable sur le long terme de devoir réajuster constamment la parité du CFA face à l’euro en fonction des conditions de marché. Dés lors le devenir du franc CFA ne pourrait il pas s’envisager à travers une autonomie de la politique monétaire des PAZF ?
Ainsi on pourrait envisager de mettre en place un régime de change fixe avec des bornes de variations similaires au SME. Le CFA pourra être réévalué ou dévalué en fonction des critéres macro économiques
« La dévaluation est une mesure gouvernementale qui concrétise généralement la dépréciation de la monnaie, c’est à dire une perte constante de sa valeur par rapport aux autres monnaies » (Lexique du cambiste). |
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