|
 |
  |
4.000 cas de viol relevés au Sud-Kivu entre janvier et mai 2006 |

Au moins 4.000 cas de viol ont été identifiés dans la province du Sud-Kivu au cours de la période allant de janvier à mai 2006, selon l'ONG Synergie provinciale de lutte contre les violences sexuelles au Sud-Kivu, après un total des rapports des points focaux de tous les territoires.
Selon Jean-Paul Ngongo Mundala de la Synergie provinciale, le phénomène violence sexuelle est loin de s'amenuiser dans la province du Sud-Kivu, où il prend plutôt des allures inquiétantes.
Il a révélé que pour la ville de Bukavu, chef-lieu de la province, six cas de viol ont été enregistrés pour le seul mois de mai où deux jeunes filles de quatre et sept ans ont été respectivement violées par un jeune boutiquier de vingt-deux ans et par leur maître d'école.
Dans les cités de Shabunda, Walungu, Bunyakiri, Kalonge, Ziralo, Kabare, Kavumu, Mwenga, Kaleha, Bukavu et de Uvira où ces viols ont été commis, les FDLR, les MAï-Maï, les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les civils en sont auteurs.
L'ONG appelle les autorités politico-administratives et militaires à punir sévèrement les violeurs pour combattre ce phénomène. |
|
L'UA invitée à se pencher sur les violences sexuelles en RDC |

La présidente du point focal des organisations des femmes congolaises à New York, aux Etats-Unis, Mme Aningina Tshefu Bibiane, a invité lundi, l'Union africaine à se pencher sur les violences sexuelles subies par les femmes dans son pays, la RD Congo.
Dans un entretien avec la PANA à Banjul, en marge des activités en prélude au 7ème sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA prévu du 1er au 2 juillet prochain, Mme Tshefu a indiqué que "le plus grand problème des femmes congolaises est la violence sexuelle au quotidien".
"Ces femmes continuent de subir les viols individuels ou collectifs perpétrés par les groupes armés et même des fonctionnaires des institutions internationales chargées de protéger les populations dans les zones de conflits", a-t-elle indiqué, ajoutant qu'il était "paradoxal" et "désolant" que ces fonctionnaires censés apporter la paix et secourir les victimes soient eux-mêmes les bourreaux de ces femmes déjà affaiblies par tant d'années de guerres et d'atrocités.
Selon Mme Tshefu, la paix en RD Congo n'est que superficielle puisque ces atrocités sont toujours monnaie courante dans le Kivu, l'Ituri, le Katanga où, chaque jour, des femmes et même des fillettes de deux ans sont violées en toute impunité.
Beaucoup de réunions sont organisées par les institutions africaines, dont l'Union africaine, mais aucune ne s'est intéressée à ce que vivent ces femmes qui n'ont même pas droit à la justice, a-t-elle déploré, se demandant si l'UA attend qu'elles prennent les armes avant de les écouter.
Pour le seul sommet de Banjul, trois rencontres se tiennent déjà sur les problèmes des femmes. Toutes abordent presque les mêmes thèmes, mais aucune ne parle spécifiquement du cas des Congolaises qui risque de ne figurer dans aucune résolution, a regretté Mme Aningina Tshefu.
"Il est temps que les Africains se penchent eux-mêmes sur cette cruauté quotidienne et entendent, pour une fois, le cri de détresse de ces femmes s'il ne veulent pas être des complices passifs d'un crime contre la gent féminine", a affirmé Mme Tshefu, qui se dit très déterminée à faire entendre la voix de ces innocentes abandonnées de tous.
La situation de la femme congolaise est critique, personne n'en parle en Afrique soit parce qu'on refuse de voir la réalité en face ou parce qu'on estime que ces créatures n'ont pas le droit à la justice, a encore fustigé Mme Tshefu, qui en appelle à la solidarité des autres Africaines pour une mobilisation en vue de sauver ces milliers de femmes qui souffrent à la fois de l'atrocité des hommes et du silence et de l'impunité encouragés par leurs dirigeants.
Au Congo, les femmes ne vivent plus, elles sont détruites au quotidien, par les violences qui durent depuis plus de dix ans et dont les conséquences ont pour noms : les IST SIDA, les grossesses précoces, les avortements provoqués et les enfants non désirés et abandonnés, la misère ambiante et d'énormes troubles psychologiques, a-t-elle poursuivi.
"Dans ce pays, le viol devient une arme systématique de guerre et les auteurs de ce crime demandent parfois aux pères de violer leurs filles et aux frères leurs soeurs, sans être inquiétés par ceux-là mêmes qui font de beaux discours sur les droits de la femme", a dénoncé Mme Tshefu.
Les violences sexuelles en RD Congo représentent un abcès que l'UA doit crever aujourd'hui même, si elle ne veut pas faire face à des situations ingérables.
Ce fléau qui détruit les filles, les femmes, les familles, et fragilise la société risque de se propager à d'autres pays si rien n'est fait pour l'arrêter, avertit Mme Aningina Tshefu qui envisage même de brûler la politesse à la sécurité pour dire de vives voix aux chefs de l'Etat le drame des femmes congolaises.
Mme Tshefu, qui vit à New York depuis de nombreuses années, fustige enfin "la passivité" des dirigeants de son pays qui, dit- elle, "dorment sur leurs lauriers au moment où les femmes de leurs pays, traumatisées, crient leur détresse sans que personne ne vienne au secours". |
 |
|
 |
 |
 |
 |
Donnez
votre opinion ou lisez les 1 réaction(s) déjà écrites
Version
imprimable de l'article
Envoyer
l'article par mail à une connaissance
Partager sur:
Facebook
Google
Yahoo
Digg
Delicious
|
|
|
Les dernières photos publiées sur Grioo Village |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Top |
|
|
|
|
|
|
  |
 |
|
|