
L'ancien chef de la junte militaire en côte d'Ivoire, (de décembre 1999 à octobre 2000), le Général Robert Guei a été inhumé vendredi à Abidjan, dans sa résidence, dans la plus stricte intimité familiale.
Le Général Robert Guei a été assassiné aux premières heures de l'éclatement de l'insurrection armée du 19 septembre 2002.
Les obsèques ont d'abord débuté par une cérémonie d'hommage que le président ivoirien Laurent Gbagbo, le gouvernement et les Forces de défense et de sécurités nationales ont rendu au défunt en s'inclinant devant la dépouille qui a été exposée à l'Etat Major des Armées.
Les parents du défunt avaient exigé que le corps de leur "fils" soit transféré dans son village, à Biankouma, dans l'ouest du pays non loin de la frontière avec le Libéria pour l'inhumation, conformément à la tradition.
Le fils aîné du défunt, Franck Guei, s'y est opposé en posant comme condition le bitumage de la voie menant à ce village, alors qu'un caveau estimé à plus de 30 millions de FCFA était pratiquement en phase d'achèvement dans le village.
Quelque 200 militants de la formation politique créée par le Général, l'Union pour la Démocratie et la Paix en Côte d'Ivoire (UDPCI) ont entrepris de faire une grève de la faim à la cathédrale Saint Paul de la capitale pour s'opposer à l'inhumation à Abidjan, mais leur appel est resté sans suite.
Dans une interview exclusive accordée à un quotidien ivoirien, "Le Patriote", les frères, oncles et autres parents de la victime ont déclaré depuis leur village, Biankouma où ils se trouvent qu'ils ne se sentent pas concernés par ces obsèques.
Ce 19 septembre 2002, en plus du Général Guei, toutes les personnes présentes dans sa résidence, 19 au total, ont été retrouvées criblées de balles.
A ce jour, aucune enquête n'a encore été officiellement ouverte par les autorités judiciaires ivoiriennes pour situer les responsabilités dans cette affaire qui défraie la chronique en Côte d'Ivoire. |